Lot Essay
Ce magnifique portrait de Paris, héros mythologique, fait partie d'une série de quinze s'inscrivant très certainement dans un seul projet de décoration intérieure. La série a été largement dispersée, cependant, dans un article détaillé sur les émaux, Thierry Crépin-Leblond recense les lieux où sont conservés les autres portraits de cette série: l'un d'entre eux est passé en vente à Paris à la fin du XIXème siècle, deux furent proposés sur le marché de l'art à Londres en 1981, deux appartiennent à la collection de la Walters Art Gallery à Baltimore, les autres étant, à l'exception du présent lot, conservés dans des musées français (op. cit., p. 25, no. 18).
La série comprend des portraits de couples mythologiques aux amours tragiques, parmi lesquels, ceux d'Enée et Didon et d'Hippolyte et Phèdre.
La plaque représentant Pâris fut sans doute associée à Hélène de Troie, pour laquelle la guerre de Troie fut déclarée.
Stylistiquement, ces plaques ont été datées vers 1540, sur la base du portrait en émail d'Anne d'Autriche signé par Limousin et daté 1536 (Verdier, op. cit., p. 172). Cet émail de Paris est, d'un point de vue stylistique, à rapprocher le plus du portrait d'Hippolyte mentionné ci-dessus (Musée Crozatier, prêts au Louvre à Paris). Sa jeunesse, son absence de barbe, ses traits, sa chevelure courte et bouclée et sa position de trois-quarts sont immédiatement identifiables au présent modèle.
Les dimensions des plaques sont toutes identiques et Crépin-Leblond remarque que celles-ci étaient très certainement à l'origine insérées dans les boiseries d'une pièce telle que le Cabinet des émaux de Catherine de Médicis. Cette mode pour les pièces de petites dimensions, richement décorées à thème iconographique fut importée d'Italie où la notion de studiolo était depuis longtemps très prisée. La série de portraits en émail dont ce lot fait partie se rapporte certainement à une source littéraire de l'antiquité classique.
La série comprend des portraits de couples mythologiques aux amours tragiques, parmi lesquels, ceux d'Enée et Didon et d'Hippolyte et Phèdre.
La plaque représentant Pâris fut sans doute associée à Hélène de Troie, pour laquelle la guerre de Troie fut déclarée.
Stylistiquement, ces plaques ont été datées vers 1540, sur la base du portrait en émail d'Anne d'Autriche signé par Limousin et daté 1536 (Verdier, op. cit., p. 172). Cet émail de Paris est, d'un point de vue stylistique, à rapprocher le plus du portrait d'Hippolyte mentionné ci-dessus (Musée Crozatier, prêts au Louvre à Paris). Sa jeunesse, son absence de barbe, ses traits, sa chevelure courte et bouclée et sa position de trois-quarts sont immédiatement identifiables au présent modèle.
Les dimensions des plaques sont toutes identiques et Crépin-Leblond remarque que celles-ci étaient très certainement à l'origine insérées dans les boiseries d'une pièce telle que le Cabinet des émaux de Catherine de Médicis. Cette mode pour les pièces de petites dimensions, richement décorées à thème iconographique fut importée d'Italie où la notion de studiolo était depuis longtemps très prisée. La série de portraits en émail dont ce lot fait partie se rapporte certainement à une source littéraire de l'antiquité classique.