.jpg?w=1)
Details
BAUDELAIRE, Charles (1821-1867). Lettre autographe signée à Arsène Houssaye. 15 mai 1862.
5 pages in-8 (208 x 134 mm) sur deux feuillets repliés, suscription sur la 8e page.
LONGUE ET INTÉRESSANTE LETTRE DE BAUDELAIRE relative à l'anthologie Les Poètes français, publiée par Eugène Crépet.
Baudelaire commence par prendre la défense de Banville, ce dernier ayant mécontenté Arsène Houssaye en critiquant l'administration de la Comédie-française. Houssaye (1814-1896), directeur de L'Artiste puis de La Presse, en avait été l'administrateur de 1849 à 1856. Le poète en vient ensuite "à l'affaire de la Collection Crépet, car je vois que vous avez cela sur le coeur. En somme je trouve légitime que l'indécision de Crépet vous ait offensé (mon nom a failli aussi être supprimé)". Crépet avait demandé à Baudelaire, Boyer et Asselineau de dresser la liste des poètes susceptibles de figurer dans son anthologie. Baudelaire explique ici à Houssaye qu'il avait bien proposé son nom, mais que "Crépet ne voulut entendre à rien; et ne lui en veuillez pas; c'est un excellent garçon qui ne se connait en rien, et qui, à cause même de son indécision, veut toujours montrer du caractère". Baudelaire affirme avoir tout de même rédigé un article concernant Houssaye pour le cas où Crépet changerait d'avis, ce qui arriva (Pichois émet d'ailleurs un doute sur la véracité de cette affirmation [Correspondance, Pléiade, t. II, p.780]); ce fut finalement l'article écrit par Malitourne qui fut retenu. Le poète a donc décidé de ne plus faire d'affaires avec Crépet "ce brave garçon que j'aime beaucoup, mais qui a fini par m'ennuyer avec ses tergiversations, ses timidités, ses peurs horribles de n'avoir pas l'air indépendant".
Baudelaire termine sa lettre sur des questions financières, désirant voir paraître au plus vite certains de ses articles: "faites votre possible pour bourrer pendant quelque temps de ma personne l'Artiste et la Presse". Baudelaire, Correspondance, Pléiade, pp.243sv.
5 pages in-8 (208 x 134 mm) sur deux feuillets repliés, suscription sur la 8
LONGUE ET INTÉRESSANTE LETTRE DE BAUDELAIRE relative à l'anthologie Les Poètes français, publiée par Eugène Crépet.
Baudelaire commence par prendre la défense de Banville, ce dernier ayant mécontenté Arsène Houssaye en critiquant l'administration de la Comédie-française. Houssaye (1814-1896), directeur de L'Artiste puis de La Presse, en avait été l'administrateur de 1849 à 1856. Le poète en vient ensuite "à l'affaire de la Collection Crépet, car je vois que vous avez cela sur le coeur. En somme je trouve légitime que l'indécision de Crépet vous ait offensé (mon nom a failli aussi être supprimé)". Crépet avait demandé à Baudelaire, Boyer et Asselineau de dresser la liste des poètes susceptibles de figurer dans son anthologie. Baudelaire explique ici à Houssaye qu'il avait bien proposé son nom, mais que "Crépet ne voulut entendre à rien; et ne lui en veuillez pas; c'est un excellent garçon qui ne se connait en rien, et qui, à cause même de son indécision, veut toujours montrer du caractère". Baudelaire affirme avoir tout de même rédigé un article concernant Houssaye pour le cas où Crépet changerait d'avis, ce qui arriva (Pichois émet d'ailleurs un doute sur la véracité de cette affirmation [Correspondance, Pléiade, t. II, p.780]); ce fut finalement l'article écrit par Malitourne qui fut retenu. Le poète a donc décidé de ne plus faire d'affaires avec Crépet "ce brave garçon que j'aime beaucoup, mais qui a fini par m'ennuyer avec ses tergiversations, ses timidités, ses peurs horribles de n'avoir pas l'air indépendant".
Baudelaire termine sa lettre sur des questions financières, désirant voir paraître au plus vite certains de ses articles: "faites votre possible pour bourrer pendant quelque temps de ma personne l'Artiste et la Presse". Baudelaire, Correspondance, Pléiade, pp.243sv.
Special Notice
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis