Details
RYSSELBERGHE, Théo Van (1862-1926). Lettre autographe signée "ton Janniquet" à Maria Van Rysselberghe. Datée "Nice, mercredi soir 21 Août/18".
4 pages in-4 (266 x 209 mm). Encre bleue sur papier. (Traces de trombone, certains passages soulignés au crayon.)
"JE M'EN SOUVIENDRAI, DU PAUVRE VIEUX RENOIR!"
Alors dans le sud de la France, Rysselberghe écrit à sa femme, la "Petite Dame". Il commence sa lettre par un rapide rappel de son itinéraire, puis relate une visite qu'il a faite à Renoir, alors âgé de 77 ans: "c'est pathétique, douloureux en même temps que très encourageant de voir un être, infirme et physiquement entravé à ce point -inimaginable, vraiment!- conserver une telle ardeur, un tel besoin de créer, toujours, toujours et encore. [...] de voir cet homme, plein de vie, de feu, de foi et d'ardeur, mais mutilé, à demi dévoré de gangrène, ne pouvant plus ni se tenir debout, ni se servir de mains, qu'il n'a plus, on est confondu d'admiration". Rysselberghe évoque ensuite les difficultés pour s'approvisionner en cette fin de Première Guerre mondiale, et termine par les nouvelles du front: "Ah, les salauds de Boches, on les aura, sûrement, et on ira jusqu'au bout pour les mater si pas à jamais, du moins pour le temps qu'il leur faudra à se déféodaliser".
4 pages in-4 (266 x 209 mm). Encre bleue sur papier. (Traces de trombone, certains passages soulignés au crayon.)
"JE M'EN SOUVIENDRAI, DU PAUVRE VIEUX RENOIR!"
Alors dans le sud de la France, Rysselberghe écrit à sa femme, la "Petite Dame". Il commence sa lettre par un rapide rappel de son itinéraire, puis relate une visite qu'il a faite à Renoir, alors âgé de 77 ans: "c'est pathétique, douloureux en même temps que très encourageant de voir un être, infirme et physiquement entravé à ce point -inimaginable, vraiment!- conserver une telle ardeur, un tel besoin de créer, toujours, toujours et encore. [...] de voir cet homme, plein de vie, de feu, de foi et d'ardeur, mais mutilé, à demi dévoré de gangrène, ne pouvant plus ni se tenir debout, ni se servir de mains, qu'il n'a plus, on est confondu d'admiration". Rysselberghe évoque ensuite les difficultés pour s'approvisionner en cette fin de Première Guerre mondiale, et termine par les nouvelles du front: "Ah, les salauds de Boches, on les aura, sûrement, et on ira jusqu'au bout pour les mater si pas à jamais, du moins pour le temps qu'il leur faudra à se déféodaliser".
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