PAIRE DE MEUBLES DE MINERALOGIE
PAIRE DE MEUBLES DE MINERALOGIE

XIXEME SIECLE

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PAIRE DE MEUBLES DE MINERALOGIE
XIXEME SIECLE
En placage d'ébène, décor de panneaux quandrangulaires de marbres variés et ornementation de bronze doré, le plateau en marbre rectangulaire à ressaut, la façade ouvrant à une porte découvrant des étagères et décorée d'un panneau rectangulaire en lapis lazuli et encadrée de montants présentant des jeunes vestales portant des guirlandes de fleurs, les côtés à ornements en forme de lyre, modifications, le placage de lapis lazuli rapporté
Hauteur : 110,5 cm. (43½ in.); Largeur : 108 cm. (42½ in.); Profondeur : 35 cm. (13¾ in.) (2)
Provenance
Vincent Laloux, Bruxelles.
Further Details
A PAIR OF MARBLE AND ORMOLU-MOUNTED EBONY COLLECTOR'S CABINETS
19TH CENTURY
Each with a rectangular breakfront marble top, above a door inset with a lapis lazuli panel and enclosing shelves flanked by uprights decorated with classicaly draped female figures holding floral garlands, the sides decorated with lyre-shaped ornaments, alterations, the lapis-lazuli panels associated


This pair of cabinets of minéralogie demonstrates the passion for marble and hard stones which was revived during the neoclassical period. In the first instance, this trend stems from the Grand Tour. Many patrons travelled to Italy, where they bought or ordered objects and furniture which gave prominence to marble and hard stone, from the more modest to the most exceptional -like the Badminton cabinet-. In his Voyage d'un français en Italie (published in 1769), Joseph Jérôme de Lalande tells us that "a very clever marble mason, Antonio Minelli (...) makes tables from 170 types of marble, eight palmes long by four wide, which are lined with fleur de pêcher marble, a type of marble which is very pleasant to look at; they cost only 25 sequins. This same marble is used for a table made up of pieces in the style of Florentine hard stones, which is only worth 50 sequins. The latter was made for Monsieur Cotel de Grand-Maison, a rich and inquisitive connoisseur who had collected beautiful things for several years".
This trend can also be explained by the passion for collections and for the cabinet of curiosities. One cabinet in particular springs to mind: the mineralogy cabinet, given by King Gustav III of Sweden to the Prince of Condé in 1774. The Prince used this piece of furniture for his collection of minerals.
For the majority of these pieces, marble is used as much for it's aesthetic value as for its didactic quality.
One of the most emblematic works to come out of this fashion for mineralogy is undoubtedly the table of Saxe Teschen, given to Baron de Breteuil, in 1779, by Marie-Therèse, Empress of Austria. This table, work of the Dresden court jeweler, Johan-Christian Neuber, has an oval top paved with hundreds of hard stones, semi-precious stones and petrified wood.
On this subject, Bergeret de Grancourt writes in his Voyage d'Italie (published in 1773-74), "We had diner with Monsieur de Breteuil, ambassador of Malta and a keen enthusiast in all kinds of art. He had in his possession precious marbles and stones, of which he had been a keen collector for fifteen years".
Another example of this style can be found in Jean-Francois Leleu's remarkable secrétaire à abattant, decorated with two hundred and forty five different types of marble. This piece (sold at Christie's, Monaco, 17 June 2000, no 364) is illustrated in J. Dubarry de Lasalle, Utilisation des marbres, Dourdan, 2005, p. 65.
The fashion for meubles de mineralogy and for furniture which uses hard stone and marble outlived the period of Louis XVI and continued throughout the 19th Century, a period that was witness to such highlights as the Beckford cabinets (Safra collection, sold Sotheby's, New York, 3 November 2005, lot 190).

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Lot Essay

Cette paire de meubles de minéralogie illustre l'engouement pour les marbres et les pierres dures qui renaît avec l'époque néoclassique. Cette vogue s'explique en premier lieu par l'essor du Grand Tour. De nombreux mécènes voyagent en Italie ; ils y achètent ou commandent des objets ou des meubles qui mettent en valeur les marbres et les pierres dures, des plus modestes aux plus exceptionnels - à l'image du Badminton Cabinet-. Joseph Jérôme de Lalande rapporte dans son Voyage d'un français en Italie (publié en 1769) qu'un "marbrier très intelligent nommé Antonio Minelli (...) fait des tables de 170 sortes de marbre, qui ont huit palmes de long sur quatre de large, qui sont bordées de fleur de pêcher, sorte de marbre très agréable à la vue ; elles ne coûtent que 25 sequins. Ce même marbrier a fait une table en pièces rapportées dans le goût des pierres dures de Florence, qui ne vaut que 50 sequins, elle a été faite pour Monsieur Cotel de Grand-Maison, riche et curieux amateur qui récolté les belles choses depuis plusieurs années".
Cet engouement s'explique aussi par la passion pour les cabinets de curiosité et les recensements en tous genres ; on pense en particulier au meuble de minéralogie offert par le roi Gustave III de Suède au prince de Condé en 1774 dans lequel le prince conservait sa collection de minéraux.
Sur la plupart de ces meubles, l'emploi de marbres répond tant à un souhait esthétique qu'à une volonté didactique.
Un des meubles les plus emblématiques de cette vogue pour la minéralogie est indubitablement la table dite de Saxe Teschen qui fut offerte en 1779 au Baron de Breteuil par l'Impératrice d'Autriche Marie-Thérèse. Cette table, oeuvre du joaillier de la cour de Dresde Johann-Christian Neuber, présente un plateau ovale pavé de centaines de pierres dures, de pierres semi-précieuses et de bois pétrifiés.
Signalons à ce sujet l'intéressante citation de Bergeret de Grancourt dans son Voyage d'Italie (publié en 1773-74) : "Nous avons dîné chez Monsieur de Breteuil, ambassadeur de Malte, très amateur et curieux des arts de toute espèce. Il possédait des marbres précieux et pierres qu'il a été porté de rassembler depuis quinze ans".
Citons également le remarquable secrétaire à abattant de Jean-François Leleu décoré de deux cent quarante cinq échantillons de marbre. Ce meuble (vente Christie's, Monaco, 17 juin 2000, n 364) est illustré dans J. Dubarry de Lasalle, Utilisation des marbres, Dourdan, 2005, p. 65.
La vogue pour les meubles de minéralogie et pour les meubles mettant en valeur pierres dures et marbres survit à l'époque Louis XVI et se prolonge tout au long au XIXe siecle, qui voit la création de meubles phares à l'exemple des cabinets Beckford (collection Safra ; vente Sotheby's, New York, 3 novembre 2005, lot 190).

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