Lot Essay
Cette élégante table fut très probablement commandée à Adam Weisweiler par le célèbre marchand-mercier Dominique Daguerre. La collaboration entre les deux hommes est bien connue ; après la mort de Martin Carlin en 1785, son confrère Weisweiler devient le principal fournisseur de Daguerre.
Lors de la vente de son stock chez Christie's les 25 et 26 mars 1791, on trouve, sous le lot 40, une table ainsi décrite : "AN EBONY PIER TABLE, the top inlaid with fine and scarce specimens of marble collected in Italy, and richly mounted". Il s'agit quasi certainement de la table de la collection de M. Hubert de Givenchy, vendue chez Christie's à Monaco le 4 décembre 1993, lot 87. Or, la présente table et la table "Givenchy" sont extrêmement proches.
Notre table pourrait même être celle figurant dans la vente Daguerre de 1791 sous le numéro 75 qui est succinctement décrite : "AN ELEGANT EBONY PIER TABLE with marble top, enriched with or-moulu ornaments".
Cette table présente deux spécificités récurrentes dans l'oeuvre de Weisweiler. La première, qui apparaît plutôt à la fin de la carrière de l'ébéniste, consiste en la combinaison de l'ébène et de l'étain. La seconde, qu'il a affectionné tout au long de se carrière, est l'emploi d'entretoises aux formes mouvementées des plus originales. Par ce subtil jeu de courbes, il allège considérablement le meuble et il en atténue la sévérité et le côté architectural.
La présente table appartient à un groupe de meubles qui, outre la table "Givenchy", comprend également une paire de tables ayant figurée dans la collection Stroganoff et se trouvant désormais au musée Nissim de Camondo à Paris (cf. P. Lemonnier, Weisweiler, Paris, 1983, p. 84).
Lors de la vente de son stock chez Christie's les 25 et 26 mars 1791, on trouve, sous le lot 40, une table ainsi décrite : "AN EBONY PIER TABLE, the top inlaid with fine and scarce specimens of marble collected in Italy, and richly mounted". Il s'agit quasi certainement de la table de la collection de M. Hubert de Givenchy, vendue chez Christie's à Monaco le 4 décembre 1993, lot 87. Or, la présente table et la table "Givenchy" sont extrêmement proches.
Notre table pourrait même être celle figurant dans la vente Daguerre de 1791 sous le numéro 75 qui est succinctement décrite : "AN ELEGANT EBONY PIER TABLE with marble top, enriched with or-moulu ornaments".
Cette table présente deux spécificités récurrentes dans l'oeuvre de Weisweiler. La première, qui apparaît plutôt à la fin de la carrière de l'ébéniste, consiste en la combinaison de l'ébène et de l'étain. La seconde, qu'il a affectionné tout au long de se carrière, est l'emploi d'entretoises aux formes mouvementées des plus originales. Par ce subtil jeu de courbes, il allège considérablement le meuble et il en atténue la sévérité et le côté architectural.
La présente table appartient à un groupe de meubles qui, outre la table "Givenchy", comprend également une paire de tables ayant figurée dans la collection Stroganoff et se trouvant désormais au musée Nissim de Camondo à Paris (cf. P. Lemonnier, Weisweiler, Paris, 1983, p. 84).