Lot Essay
Cet exceptionnel miroir se singularise par bien des aspects. En tout premier lieu, son encadrement associe de façon particulièrement fusionnelle peinture et sculpture.
Par ailleurs, la sculpture y occupe une place d'autant plus prépondérante qu'il s'agit de sculpture figurative. On ne connaît d'ailleurs que de rares exemples de miroirs mettant en scène des éléments figuratifs, à l'exemple du miroir conservé au musée de Brunswick (Allemagne), illustré dans H. Kreisel, Die Kunst des deutschen Möbels. Sptbarock und Rokoko, Munich, 1983, ill. 851.
L'architecture du miroir est tout à fait originale. Alors que dans la plupart des miroirs de cette époque, la glace occupe une place prépondérante, elle s'efface quelque peu dans le cas présent au profit des médaillons qui l'entourent et qui sont soulignés par un habile jeu de volutes et de feuillages à la profusion tempérée. La place consacrée au ciel dans les médaillons est volontairement conséquente afin d'accentuer le côté léger -pour ne pas dire aérien- de cette bordure. Malgré ses dimensions, cet encadrement n'alourdit en aucune façon ce miroir aux dimensions pourtant spectaculaires.
On assiste à la cohabitation de deux répertoires décoratifs pourtant opposés. Le thème de la Guerre est prédominant dans les cartouches latéraux (qui décrivent canons détruits, boulets empilés en pyramides ou encore tentes dressées au loin) et surtout dans le fronton. Celui des Arts et des Sciences est lui cantonné à la partie inférieure du miroir.
On a rapproché ce miroir de l'oeuvre du sculpteur autrichien Leonhard Sattler (1676-1744). Après avoir probablement été l'assistant de Giovanni Giuliani à Vienne, Sattler travaille dès 1711 et ce jusqu'à sa mort au monastère augustin de St Florian, dans les environs de Linz (Autriche).
Dans ce haut lieu de pèlerinage qui réunit un monastère et une basilique, Sattler se consacre non seulement à des sculptures "traditionnelles" en pierre ou en bois, mais également à la création et à l'ornementation de différents meubles et objets d'art. Parmi ses oeuvres à Saint Florian, citons le spectaculaire cabinet surmonté de la figure de Chronos (illustré dans H. Kreisel, op. cit., ill. 657 et 659).
Par ailleurs, la sculpture y occupe une place d'autant plus prépondérante qu'il s'agit de sculpture figurative. On ne connaît d'ailleurs que de rares exemples de miroirs mettant en scène des éléments figuratifs, à l'exemple du miroir conservé au musée de Brunswick (Allemagne), illustré dans H. Kreisel, Die Kunst des deutschen Möbels. Sptbarock und Rokoko, Munich, 1983, ill. 851.
L'architecture du miroir est tout à fait originale. Alors que dans la plupart des miroirs de cette époque, la glace occupe une place prépondérante, elle s'efface quelque peu dans le cas présent au profit des médaillons qui l'entourent et qui sont soulignés par un habile jeu de volutes et de feuillages à la profusion tempérée. La place consacrée au ciel dans les médaillons est volontairement conséquente afin d'accentuer le côté léger -pour ne pas dire aérien- de cette bordure. Malgré ses dimensions, cet encadrement n'alourdit en aucune façon ce miroir aux dimensions pourtant spectaculaires.
On assiste à la cohabitation de deux répertoires décoratifs pourtant opposés. Le thème de la Guerre est prédominant dans les cartouches latéraux (qui décrivent canons détruits, boulets empilés en pyramides ou encore tentes dressées au loin) et surtout dans le fronton. Celui des Arts et des Sciences est lui cantonné à la partie inférieure du miroir.
On a rapproché ce miroir de l'oeuvre du sculpteur autrichien Leonhard Sattler (1676-1744). Après avoir probablement été l'assistant de Giovanni Giuliani à Vienne, Sattler travaille dès 1711 et ce jusqu'à sa mort au monastère augustin de St Florian, dans les environs de Linz (Autriche).
Dans ce haut lieu de pèlerinage qui réunit un monastère et une basilique, Sattler se consacre non seulement à des sculptures "traditionnelles" en pierre ou en bois, mais également à la création et à l'ornementation de différents meubles et objets d'art. Parmi ses oeuvres à Saint Florian, citons le spectaculaire cabinet surmonté de la figure de Chronos (illustré dans H. Kreisel, op. cit., ill. 657 et 659).