Lot Essay
A leading representative and theorician of the Japanese avant-garde movement 'Mono-ha' (School of Things), in his works Korean artist Lee U-Fan questions notions of emptiness and 'non-acting', by using minimal intervention to explore the 'non-painted' rather than the 'painted', the 'not-done' rather than the 'done'. His work does not involve filling space, but instead, using an extremely limited pictorial vocabulary, researching the abolition of dualism between painter and canvass, subject and object, man and nature. In this sense, Lee U-Fan's art is not an extension of Western expressionism, in which the creative act translates the artist's ego and individuality, but is more in line with the contrasting Oriental tradition in which the creative act, through its slowness, repetition and elementary style, is the vehicle for universal values.
His series 'Correspondence' includes rectangular lines of paint made with a mixture of oil and black and white stone pigments, applied with a flat 20-30cm brush onto a white canvas. With these minute strokes, Lee U-Fan destroys the idea of a plan, the canvas is not finished. The world of the 'done' is contrasted with the world of the 'not-done', the artist erases himself and the space is opened up to the infinite.
Représentant majeur et théoricien du mouvement d'avant-garde japonais Mono-ha (Ecole des choses), l'artiste coréen Lee U-Fan interroge dans ses oeuvres les notions de 'vide' et de 'non agir', par le biais d'une intervention minimale qui permet de questionner davantage le 'non-peint' que le 'peint', le 'non-fait' que le 'fait'.
Son travail n'est pas un remplissage mais plutôt une recherche, avec un vocabulaire pictural extrêmement réduit, de l'abolition du dualisme entre le peintre et la toile, entre le sujet et l'objet, entre l'homme et la nature. En ce sens, l'art de Lee U-Fan ne s'inscrit dans la lignée de l'expressionnisme occidental, dans lequel le geste traduit l'ego et l'individualité de l'artiste, mais prolonge plutôt une tradition orientale où le geste au contraire, par sa lenteur, sa répétition et son caractère élémentaire, porte en lui une valeur universelle.
Sa série 'Correspondance' montre des traces rectangulaires de peinture, faites d'un mélange d'huile et de pigments de pierre noire et blanche, appliquées avec un pinceau plat de 20 à 30 centimètres sur une toile blanche. Par cette touche infime, Lee U-Fan annihile l'idée de plan, la toile n'est pas finie: le monde du 'fait' entre en relation avec le monde du 'non-fait', l'artiste s'efface et l'espace s'ouvre sur le champ de l'infini.
His series 'Correspondence' includes rectangular lines of paint made with a mixture of oil and black and white stone pigments, applied with a flat 20-30cm brush onto a white canvas. With these minute strokes, Lee U-Fan destroys the idea of a plan, the canvas is not finished. The world of the 'done' is contrasted with the world of the 'not-done', the artist erases himself and the space is opened up to the infinite.
Représentant majeur et théoricien du mouvement d'avant-garde japonais Mono-ha (Ecole des choses), l'artiste coréen Lee U-Fan interroge dans ses oeuvres les notions de 'vide' et de 'non agir', par le biais d'une intervention minimale qui permet de questionner davantage le 'non-peint' que le 'peint', le 'non-fait' que le 'fait'.
Son travail n'est pas un remplissage mais plutôt une recherche, avec un vocabulaire pictural extrêmement réduit, de l'abolition du dualisme entre le peintre et la toile, entre le sujet et l'objet, entre l'homme et la nature. En ce sens, l'art de Lee U-Fan ne s'inscrit dans la lignée de l'expressionnisme occidental, dans lequel le geste traduit l'ego et l'individualité de l'artiste, mais prolonge plutôt une tradition orientale où le geste au contraire, par sa lenteur, sa répétition et son caractère élémentaire, porte en lui une valeur universelle.
Sa série 'Correspondance' montre des traces rectangulaires de peinture, faites d'un mélange d'huile et de pigments de pierre noire et blanche, appliquées avec un pinceau plat de 20 à 30 centimètres sur une toile blanche. Par cette touche infime, Lee U-Fan annihile l'idée de plan, la toile n'est pas finie: le monde du 'fait' entre en relation avec le monde du 'non-fait', l'artiste s'efface et l'espace s'ouvre sur le champ de l'infini.