Lot Essay
Cette oeuvre sera incluse dans le catalogue raisonné de l'oeuvre de Kees Van Dongen en préparation par l'Institut Wildenstein. Une attestation d'inclusion sera remise à l'acquéreur.
Dans les Années folles de l'entre-deux-guerres, Van Dongen déclarait : "J'aime passionnément la vie de mon époque, si animée, si fiévreuse... Ah! La vie est plus belle que la peintur" (W.E. Steadman et D. Sutton, Van Dongen, catalogue d'exposition, The University of Arizona Art Museum, 1971, p. 46). Van Dongen vécut son amour de la vie moderne dans les cabarets, restaurants et salons parisiens, et aussi dans les stations balnéaires à la mode où sa clientèle aisée aimait aller passer ses vacances. "J'aime la nouveauté, l'inédit, ce qui n'a pas encore été fait" (ibid.) disait-il encore. En quête de la reconnaissance de l'aristocratie et des nouveaux riches, il devint l'hôte favori des salons de Paris où il organisa lui-même ses propres soirées.
Ses affinités sociales et ses relations le mirent en position d'observateur idéal pour restituer dans son oeuvre toute la séduction, les modes et les moeurs de son époque. Ouvert à toutes les subtilités du paraître et du comportement social, il était capable, quand bon lui semblait, de jeter un regard acerbe sur ses contemporains. Or, nulle trace de cette ambivalence ne se retrouve dans le traitement de ses modèles - il appréciait le spectacle et se sentait à l'aise dans ce monde auquel il s'identifiait entièrement. Sa vision de ces années fabuleuses de l'entre-deux-guerres prend d'autant plus de sens qu'il en fut un acteur à part entière, ne cherchant nullement à jouer le rôle du moraliste ou du critique. Bien au contraire, il choisit de laisser ses modèles et ses sujets exposer cet art de vie et s'exprimer eux-mêmes. Et Louis Chaumeil ira jusqu'à qualifier Van Dongen de "roi et peintre de son temps" (in Van Dongen, Geneve, 1967, p. 216).
Van Dongen devint le portraitiste le plus couru de son temps. Peindre des jeunes femmes fut sa spécialité. Les tenues les plus provocantes et les maquillages épais qu'il avait restitués la décennie précédente dans ses peintures criardes de demi-mondaines - danseuses, modèles de peintre et filles de joie - devinrent soudain le chic universel et prirent place de fait dans la haute société. Avec son décolleté profond, la courbe gracieuse de son cou et de son poignet, ses lèvres chargées de rouge, ses pommettes rosissantes et un foulard remarquable autour de la tête, le modèle ici présenté entretient l'aspect provocant d'une Parisienne.
During the 1920s, les années folles, Van Dongen declared, "I passionately love the life of my time, so animated, so feverish. Ah! Life is even more beautiful than painting" (quoted in W.E. Steadman and D. Sutton, Van Dongen, exhibition catalogue, The University of Arizona Art Museum, 1971, p. 46). Van Dongen pursued his love of modern life in the cabarets, restaurants and salons of Paris, and in the seaside resorts where his upper-class clientele took their holidays. "I love novelty, the unpublished, that which has not been made before" (ibid.). He sought the patronage of the aristocracy and the nouveau riche, was a favorite guest in the salons of Paris, and hosted his own soirées.
Van Dongen's social affinities and connections afforded him an excellent vantage point from which he could observe and chronicle contemporary glamour, fashion and mores. He was alert to all the subtleties of social display and behavior and could cast a sardonic eye on his subjects when he chose to do so. Yet there is little evidence of ambivalence in his treatment of his sitters - he enjoyed the spectacle and moved easily within this world, and largely identified with it. His view of those fabled years between the wars is all the more valuable because he was genuinely a participant in the passing parade. He did not seek or play the roles of the detached moralist or critic; he chose instead to let his sitters and subjects speak for this lifestyle and themselves. Louis Chaumeil called Van Dongen "le roi et peintre de son temps" (in Van Dongen, Geneva, 1967, p. 216).
Van Dongen was the most sought-after portrait painter of his day. Depictions of young women were his specialty. The more provocative display in clothing styles and the emphasis on heavy make-up that he had described in his garish paintings of demi-mondaines - dancers, artist's models and prostitutes - during the previous decade were now nearly universally chic and indeed de rigueur among the fashionable upper classes. Showing off a low décolletage, the graceful curve of her neck and wrist, her full painted lips, blushing cheeks and a remarkable scarf tied on her head, the sitter in the present painting maintained the provocative air of a parisian lady.
Dans les Années folles de l'entre-deux-guerres, Van Dongen déclarait : "J'aime passionnément la vie de mon époque, si animée, si fiévreuse... Ah! La vie est plus belle que la peintur" (W.E. Steadman et D. Sutton, Van Dongen, catalogue d'exposition, The University of Arizona Art Museum, 1971, p. 46). Van Dongen vécut son amour de la vie moderne dans les cabarets, restaurants et salons parisiens, et aussi dans les stations balnéaires à la mode où sa clientèle aisée aimait aller passer ses vacances. "J'aime la nouveauté, l'inédit, ce qui n'a pas encore été fait" (ibid.) disait-il encore. En quête de la reconnaissance de l'aristocratie et des nouveaux riches, il devint l'hôte favori des salons de Paris où il organisa lui-même ses propres soirées.
Ses affinités sociales et ses relations le mirent en position d'observateur idéal pour restituer dans son oeuvre toute la séduction, les modes et les moeurs de son époque. Ouvert à toutes les subtilités du paraître et du comportement social, il était capable, quand bon lui semblait, de jeter un regard acerbe sur ses contemporains. Or, nulle trace de cette ambivalence ne se retrouve dans le traitement de ses modèles - il appréciait le spectacle et se sentait à l'aise dans ce monde auquel il s'identifiait entièrement. Sa vision de ces années fabuleuses de l'entre-deux-guerres prend d'autant plus de sens qu'il en fut un acteur à part entière, ne cherchant nullement à jouer le rôle du moraliste ou du critique. Bien au contraire, il choisit de laisser ses modèles et ses sujets exposer cet art de vie et s'exprimer eux-mêmes. Et Louis Chaumeil ira jusqu'à qualifier Van Dongen de "roi et peintre de son temps" (in Van Dongen, Geneve, 1967, p. 216).
Van Dongen devint le portraitiste le plus couru de son temps. Peindre des jeunes femmes fut sa spécialité. Les tenues les plus provocantes et les maquillages épais qu'il avait restitués la décennie précédente dans ses peintures criardes de demi-mondaines - danseuses, modèles de peintre et filles de joie - devinrent soudain le chic universel et prirent place de fait dans la haute société. Avec son décolleté profond, la courbe gracieuse de son cou et de son poignet, ses lèvres chargées de rouge, ses pommettes rosissantes et un foulard remarquable autour de la tête, le modèle ici présenté entretient l'aspect provocant d'une Parisienne.
During the 1920s, les années folles, Van Dongen declared, "I passionately love the life of my time, so animated, so feverish. Ah! Life is even more beautiful than painting" (quoted in W.E. Steadman and D. Sutton, Van Dongen, exhibition catalogue, The University of Arizona Art Museum, 1971, p. 46). Van Dongen pursued his love of modern life in the cabarets, restaurants and salons of Paris, and in the seaside resorts where his upper-class clientele took their holidays. "I love novelty, the unpublished, that which has not been made before" (ibid.). He sought the patronage of the aristocracy and the nouveau riche, was a favorite guest in the salons of Paris, and hosted his own soirées.
Van Dongen's social affinities and connections afforded him an excellent vantage point from which he could observe and chronicle contemporary glamour, fashion and mores. He was alert to all the subtleties of social display and behavior and could cast a sardonic eye on his subjects when he chose to do so. Yet there is little evidence of ambivalence in his treatment of his sitters - he enjoyed the spectacle and moved easily within this world, and largely identified with it. His view of those fabled years between the wars is all the more valuable because he was genuinely a participant in the passing parade. He did not seek or play the roles of the detached moralist or critic; he chose instead to let his sitters and subjects speak for this lifestyle and themselves. Louis Chaumeil called Van Dongen "le roi et peintre de son temps" (in Van Dongen, Geneva, 1967, p. 216).
Van Dongen was the most sought-after portrait painter of his day. Depictions of young women were his specialty. The more provocative display in clothing styles and the emphasis on heavy make-up that he had described in his garish paintings of demi-mondaines - dancers, artist's models and prostitutes - during the previous decade were now nearly universally chic and indeed de rigueur among the fashionable upper classes. Showing off a low décolletage, the graceful curve of her neck and wrist, her full painted lips, blushing cheeks and a remarkable scarf tied on her head, the sitter in the present painting maintained the provocative air of a parisian lady.