Lot Essay
Cf. : E. Tisserand, Le Meuble d'Architecture dans L'Art Vivant, 1er septembre 1927, n. 65, p. 692 pour un modèle similaire de plus petite taille, dans un intérieur d'époque
Le fumoir de la Plaine Monceau est un ensemble exceptionnel à plus d'un titre. Hormis sa très grande qualité, c'est l'une des très rares décorations intérieures de Jean Dunand qui nous soit parvenue, non seulement dans sa totalité, mais encore dans un excellent état de conservation, témoignage d'un artiste au sommet de son art. C'est à partir de 1921 que Dunand entreprend la réalisation de paravents et panneaux décoratifs, avant de concevoir, avec succès, son premier véritable aménagement complet pour le fumoir du pavillon d'une 'Ambassade française à l'étranger' lors de l'Exposition Internationale de 1925. Il participe encore à d'autres sections de cette exposition, dont celle des 'Moyens de Transport', où il collabore notamment en tant que décorateur avec le carrossier Binder, qui sera racheté quelques années plus tard par M. Aboucaya, commanditaire des boiseries présentées ici.
Suivront des commandes privées, dont, entre autres, l'appartement-studio de Mme Agnès (1926), le Salon de musique de M. et Mme Solomon Guggenheim (1925/1926) ou l'appartement de Templeton Crocker à San Francisco (1928) - où il travaillera aux côtés de Jean-Michel Frank. 1931 est une année importante. L'État lui commande la décoration d'une partie du grand salon du bâtiment principal de l'Exposition Coloniale, dont le retentissement critique sera important et lui vaudra le Grand Prix. Commencent à la même période les réalisations d'envergure pour les paquebots 'Atlantique' (1931), puis 'Normandie' (1935), un an avant que Dunand ne finalise l'ensemble des boiseries 'Les Palmiers'.
D'un luxe et d'un raffinement extrêmes, ces panneaux jouent d'une sobre composition de lignes pures, et des subtils effets décoratifs contrastés, résultant des différentes techniques - et de leurs contraintes - appliquées à cette matière si exigeante et sophistiquée qu'est la laque. Son esthétique est une référence directe au grand style 1925 et à sa géométrisation des formes en lien avec les courants artistiques de l'époque. Son thème nous rappelle par ailleurs le goût que Dunand manifestera tout au long de sa carrière pour un certain exotisme. En 1932 il est invité à participer à une exposition d'art français organisée à la Résidence de France à Rabat, Maroc. Il voyagera également aux Antilles, autant de sources d'inspiration possibles.
Le fumoir de la Plaine Monceau est un ensemble exceptionnel à plus d'un titre. Hormis sa très grande qualité, c'est l'une des très rares décorations intérieures de Jean Dunand qui nous soit parvenue, non seulement dans sa totalité, mais encore dans un excellent état de conservation, témoignage d'un artiste au sommet de son art. C'est à partir de 1921 que Dunand entreprend la réalisation de paravents et panneaux décoratifs, avant de concevoir, avec succès, son premier véritable aménagement complet pour le fumoir du pavillon d'une 'Ambassade française à l'étranger' lors de l'Exposition Internationale de 1925. Il participe encore à d'autres sections de cette exposition, dont celle des 'Moyens de Transport', où il collabore notamment en tant que décorateur avec le carrossier Binder, qui sera racheté quelques années plus tard par M. Aboucaya, commanditaire des boiseries présentées ici.
Suivront des commandes privées, dont, entre autres, l'appartement-studio de Mme Agnès (1926), le Salon de musique de M. et Mme Solomon Guggenheim (1925/1926) ou l'appartement de Templeton Crocker à San Francisco (1928) - où il travaillera aux côtés de Jean-Michel Frank. 1931 est une année importante. L'État lui commande la décoration d'une partie du grand salon du bâtiment principal de l'Exposition Coloniale, dont le retentissement critique sera important et lui vaudra le Grand Prix. Commencent à la même période les réalisations d'envergure pour les paquebots 'Atlantique' (1931), puis 'Normandie' (1935), un an avant que Dunand ne finalise l'ensemble des boiseries 'Les Palmiers'.
D'un luxe et d'un raffinement extrêmes, ces panneaux jouent d'une sobre composition de lignes pures, et des subtils effets décoratifs contrastés, résultant des différentes techniques - et de leurs contraintes - appliquées à cette matière si exigeante et sophistiquée qu'est la laque. Son esthétique est une référence directe au grand style 1925 et à sa géométrisation des formes en lien avec les courants artistiques de l'époque. Son thème nous rappelle par ailleurs le goût que Dunand manifestera tout au long de sa carrière pour un certain exotisme. En 1932 il est invité à participer à une exposition d'art français organisée à la Résidence de France à Rabat, Maroc. Il voyagera également aux Antilles, autant de sources d'inspiration possibles.