Lot Essay
Cf. : The 1930 look in British decoration dans The Studio, août 1930, pp. 140-141 ;
Clive Rogers and Jean Manuel de Noronha, Rugs of the young Francis Bacon dans Hali, hiver 2009, n. 162, pp.28-31
Une photographie d'époque, vers 1932, illustre ce tapis ou un exemplaire du même dessin, dans le salon de Francis Bacon, Carlyle Studios, Chelsea. Témoignage fascinant, bien que peu connu, de son engagement précoce dans l'avant-garde en tant que créateur de pièces d'ameublement, ses tapis révèlent une personnalité déjà affirmée. En 1927, alors âgé de 18 ans, il se rendra à Berlin puis à Paris, où il sera impressionné par la vitalité des idées nouvelles qui se font jour dans tous les domaines de l'art et des arts appliqués, de même que par l'aspect grisant du mélange qu'offrent ces villes entre fonctionnalisme utopique, purisme élégant, et puissance d'un langage formel dérivé du Cubisme, nourri d'expériences variées en matière d'abstraction.
De retour à Londres en 1928-1929, il commence à dessiner et à produire du mobilier tubulaire métallique, ainsi que diverses pièces de mobilier moderniste. La revue The Studio publiera en août 1930, un article dédié à une exposition de ses créations comportant un certain nombre de tapis, sous le titre 'The 1930 look in British decoration' (Le style 1930 dans le décoration anglaise). Les archives nous en dévoilent un petit nombre, seuls quelques rares exemplaires nous sont parvenus. En 2009 la Tate Britain consacrera une exposition à cette première période méconnue de sa carrière et présentera trois tapis. Ils suffisent à démontrer le talent du jeune artiste, dont les motifs picturaux témoignent de l'enseignement qu'il a tiré de l'avant-garde européenne.
Clive Rogers and Jean Manuel de Noronha, Rugs of the young Francis Bacon dans Hali, hiver 2009, n. 162, pp.28-31
Une photographie d'époque, vers 1932, illustre ce tapis ou un exemplaire du même dessin, dans le salon de Francis Bacon, Carlyle Studios, Chelsea. Témoignage fascinant, bien que peu connu, de son engagement précoce dans l'avant-garde en tant que créateur de pièces d'ameublement, ses tapis révèlent une personnalité déjà affirmée. En 1927, alors âgé de 18 ans, il se rendra à Berlin puis à Paris, où il sera impressionné par la vitalité des idées nouvelles qui se font jour dans tous les domaines de l'art et des arts appliqués, de même que par l'aspect grisant du mélange qu'offrent ces villes entre fonctionnalisme utopique, purisme élégant, et puissance d'un langage formel dérivé du Cubisme, nourri d'expériences variées en matière d'abstraction.
De retour à Londres en 1928-1929, il commence à dessiner et à produire du mobilier tubulaire métallique, ainsi que diverses pièces de mobilier moderniste. La revue The Studio publiera en août 1930, un article dédié à une exposition de ses créations comportant un certain nombre de tapis, sous le titre 'The 1930 look in British decoration' (Le style 1930 dans le décoration anglaise). Les archives nous en dévoilent un petit nombre, seuls quelques rares exemplaires nous sont parvenus. En 2009 la Tate Britain consacrera une exposition à cette première période méconnue de sa carrière et présentera trois tapis. Ils suffisent à démontrer le talent du jeune artiste, dont les motifs picturaux témoignent de l'enseignement qu'il a tiré de l'avant-garde européenne.