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Lot Essay
Selon Margaret Carey (Robert and Lisa Sainsbury Collection, II Pacific, African and Native North American Art, Londres, 1997), quarante-huit statuettes du style de Ségou sont recensées dont huit sont des figures féminines debout. Dans ce corpus restreint, citons celle conservée au Smithsonian Institute de Washington (inv.82-5-1) et ayant appartenu à Maurice Bonnefoy, une à l'University of Iowa Museum of Art, une statuette dans la collection Sainsbury (inv.UEA. 198), acquise en 1953, une autre au Metropolitan Museum of Art de New York, et un couple conservé au Musée des Beaux-Arts d'Angoulême depuis 1934.
Même si le nombre, avancé par Mme Carey, de statuettes féminines en position debout semble inexacte comparé au chiffre réel, ce type d'objets demeure particulièrement rare. Parmi toutes les oeuvres de ce corpus, la présente statuette Bamana semble être l'exemplaire le plus abouti de cet ensemble. Celle-ci combine avec merveille l'élégance et la force du style de Ségou. Une belle et profonde patine d'usage, rarement observée sur les oeuvres de même type, lui confère une vitalité incomparable.
Les artistes du début du siècle dernier ne résistèrent pas aux charmes de la statuaire Bamana de Ségou. Ainsi, Henri Matisse possédait une figure assise de ce même style (Evrard, M., Arts primitifs dans les ateliers d'artistes, Paris, 1967) publiée en 1917 par Paul Guillaume et Guillaume Apollinaire dans Sculptures Nègres. Matisse l'aimait tant qu'il l'a représentée dans un de ses célèbres tableaux Les trois soeurs (1916-1917) et qu'il s'en inspira pour la série de bronzes Jeannette. Un autre exemplaire publié dans Le primitivisme dans l'art du 20ème siècle (Rubin, W., Paris, 1987) fut exposé en 1911 lors de l'Exposition de l'Orient à la Maison des artistes de Budapest.
L'exposition African Negro Art (Sweeney, J.J., MOMA, New York, 1935), devenue par la suite un évènement historique quant à la reconnaissance de l'art africain, comptait une statuette du style de Ségou provenant de la collection Walter Arensberg.
Ce style de statuette est étudié par Allen Wardwell, 1966, pp.112-125, qui en présente d'autres exemplaires : celle du British Museum, celle de la collection Kamer et celle du Museum of Primitive Art de New York ; de même est étudié le masque N'tomo de la collection Pierre Vérité, surmonté entre les peignes d'une figurine de même type.
Les nombreuses caractéristiques communes de ces statuettes constituent et confirment l'homogénéité du style, l'exemplaire de la collection Grassé en étant un exemple majeur.
L'objet porte une ancienne étiquette sous le pied gauche avec la mention 'Hombori, Soudan' ce qui est une origine inexacte, Hombori étant en pays dogon.
Même si le nombre, avancé par Mme Carey, de statuettes féminines en position debout semble inexacte comparé au chiffre réel, ce type d'objets demeure particulièrement rare. Parmi toutes les oeuvres de ce corpus, la présente statuette Bamana semble être l'exemplaire le plus abouti de cet ensemble. Celle-ci combine avec merveille l'élégance et la force du style de Ségou. Une belle et profonde patine d'usage, rarement observée sur les oeuvres de même type, lui confère une vitalité incomparable.
Les artistes du début du siècle dernier ne résistèrent pas aux charmes de la statuaire Bamana de Ségou. Ainsi, Henri Matisse possédait une figure assise de ce même style (Evrard, M., Arts primitifs dans les ateliers d'artistes, Paris, 1967) publiée en 1917 par Paul Guillaume et Guillaume Apollinaire dans Sculptures Nègres. Matisse l'aimait tant qu'il l'a représentée dans un de ses célèbres tableaux Les trois soeurs (1916-1917) et qu'il s'en inspira pour la série de bronzes Jeannette. Un autre exemplaire publié dans Le primitivisme dans l'art du 20ème siècle (Rubin, W., Paris, 1987) fut exposé en 1911 lors de l'Exposition de l'Orient à la Maison des artistes de Budapest.
L'exposition African Negro Art (Sweeney, J.J., MOMA, New York, 1935), devenue par la suite un évènement historique quant à la reconnaissance de l'art africain, comptait une statuette du style de Ségou provenant de la collection Walter Arensberg.
Ce style de statuette est étudié par Allen Wardwell, 1966, pp.112-125, qui en présente d'autres exemplaires : celle du British Museum, celle de la collection Kamer et celle du Museum of Primitive Art de New York ; de même est étudié le masque N'tomo de la collection Pierre Vérité, surmonté entre les peignes d'une figurine de même type.
Les nombreuses caractéristiques communes de ces statuettes constituent et confirment l'homogénéité du style, l'exemplaire de la collection Grassé en étant un exemple majeur.
L'objet porte une ancienne étiquette sous le pied gauche avec la mention 'Hombori, Soudan' ce qui est une origine inexacte, Hombori étant en pays dogon.