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Details
[Max ERNST (1891-1976) - Paul ÉLUARD (1895-1952)]. [Sept microbes vus à travers un tempérament]. Maquette autographe, de la main d'Éluard, non signée et non datée [vers 1953]. In-12 (202 x 140 mm). 17 feuillets paginés 31 à 63 au crayon (sur les pages impaires seulement). 15 reproductions en couleurs de peintures originales de Max Ernst, découpées et collées. Encre noire sur papier vélin. Ratures et corrections. Broché, couverture muette.
Provenance : Marcel Zerbib (acquis directement par Jacques Benador auprès de l’éditeur)
PRÉCIEUX MANUSCRIT, APPAREMMENT INCONNU, D’UNE PARTIE DU TEXTE DE MAX ERNST PUBLIÉ EN 1953 PAR MARCEL ZERBIB AUX ÉDITIONS DU CERCLE DES ARTS.
Il comprend cinq poèmes sur les sept que comptent la maquette autographe de Max Ernst, exécutée à bord du Flandre au printemps 1953 (conservée à la Bibliothèque nationale de France sous la cote RES 8-NFV-49), et la version publiée: Lumière, Coloradeau, Plantes-sœurs, Éternité et Dix mille peaux-rouges. Colline et Madeleine n’y figurent pas.
En 1946, Max Ernst quitte New York pour une retraite à Sedona en Arizona. Il rédige le poème Dix mille peaux-rouges et compose ces « microbes », tableaux de taille minuscule qu'il accompagne de poèmes. L’année suivante, Éluard organise, en hommage au peintre, une exposition rétrospective à la galerie Denise-René. En 1953, année du retour de Max Ernst à Paris, Marcel Zerbib publie Sept microbes vus à travers un tempérament.
Si l’on connaît l’amitié qui, depuis 1921, lie le poète et l’artiste ainsi que les recueils nés de leur étroite osmose, on ignore les circonstances précises de la genèse de ce manuscrit. Seule une note, au recto du dernier feuillet, éclaire ce retour en force de FaTaGaGa (Société anonyme pour la fabrication de tableaux gasométriques garantis) dont les Microbes de Max Ernst sont un éloquent témoignage après « 30 années de chômage ». Cette société, précise Éluard, « a repris ses activités ici grandeur nature par les soins du [maître imprimeur S. Snégaroff à (mots biffés)] Paris, ayant servi de source d’inspiration pour les Mots Crabes, mots qui tendent à ne rien expliquer, mais à éclairer tout. Quelques uns sont dus à Arp, d’autres à Max Ernst […] ».
La comparaison avec la maquette de la BnF a permis de relever plusieurs variantes par rapport au texte de Max Ernst, notamment dans les Dix mille peaux-rouges où une phrase n'y figure pas: « Leur joie est adulte, le vent se repose ».
D’autre part, l’ordonnance du texte et des illustrations diffère légèrement. Les microbes sont ici placés sur les pages impaires et les textes s’y rapportant, pour la plupart d’entre eux, sur la page paire. Dans la maquette de Max Ernst, ainsi que dans la version publiée, microbes et poèmes se répondent sur un même feuillet.
Collation détaillée sur demande.
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Victorine d'Arcangues