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Lot Essay
L'authenticité de cette oeuvre a été confirmée par Monsieur Yvon Chu.
Chaque peinture de Chu Teh Chun est une invitation à un voyage, à une exploration hors du temps d’un univers pictural propice à l’évasion et à la contemplation. Voilés III, réalisé par l’artiste en 1986, alors qu’il vient juste de réaliser son second voyage en Chine témoigne de cette période décisive pour son travail à un moment où il renoue profondément avec ses racines. Comme souvent chez le peintre, la fusion qui s’opère sur la toile est nourrie de ses propres expériences. Ainsi, cette œuvre reflète aussi bien la forte influence qu’ont eue sur son œuvre les maîtres de la peinture traditionnelle chinoise à travers l’exercice du paysage de montagne contemplatif que l’expérience visuelle qu’il éprouve en survolant la chaîne des Alpes au cours de l’hiver 1985. De cette confrontation naît ainsi la série des Neiges, probablement une des plus importantes chez l’artiste.
Dans Voilés III, le blanc est en effet ici sublimé par de puissants rouges sous-jacents, des teintes de rose et de vert d’eau tirant sur le bleu sur lesquels viennent contraster des noirs profonds. Paysage mental donc qui invite à pénétrer le tableau pour mieux s’abstraire de la réalité. Chu Teh-Chun s’inscrit ainsi dans une longue tradition du paysage hivernal, depuis les impressionnistes jusqu’à la peinture contemporaine, à l’image de certaines composition de Peter Doig. Face au tableau, on songe alors aux vers du poète du 8ème siècle Li Bai, que l’artiste admirait tout particulièrement : «La cascade ressemble à une grande pièce d’étoffe blanche, accrochée au sommet. Le torrent s’écoule du haut de trois mille mètres, on dirait la voie lactée, tombée du ciel. »
Each of Chu Teh-Chun’s paintings is an invitation to a journey, to a timeless exploration of a pictorial universe perfect for contemplation. Voilés III, painted by the artist in 1986 when he had just completed his second trip to China, stands testament to this decisive period in his work at the time when he was deeply exploring his roots. As is often the case with this artist, the fusion that takes place on the canvas is the fruit of his own experiences. Thus, this piece reflects the strong influence that had on his work the traditional Chinese painting and its exercise of contemplative mountain landscape, as much as the visual experience of flying over the Alps in the winter of 1985. This confrontation produced the Neiges series, probably one of the most important in the artist’s oeuvre.
In Voilés III, white is indeed sublimated by the powerful underlying reds, by the shades of pink and turquoise that propells the blue that contrasts the inky black. It is a mental landscape that invites the viewer to enter into the painting and detach themselves from reality. Chu Teh-Chun thereby joins a long tradition of winter landscapes that runs from the impressionists through to contemporary art, recalling certain compositions of Peter Doig. In front of Voilés III, the viewer may think of the words of the 8th century poet, Li Bai, whom the artist holds in particular esteem: “The waterfall seems like a giant piece of white cloth, pinned to the summit. The torrent cascades down three thousand metres, like the Milky Way, falling from the sky.”
Chaque peinture de Chu Teh Chun est une invitation à un voyage, à une exploration hors du temps d’un univers pictural propice à l’évasion et à la contemplation. Voilés III, réalisé par l’artiste en 1986, alors qu’il vient juste de réaliser son second voyage en Chine témoigne de cette période décisive pour son travail à un moment où il renoue profondément avec ses racines. Comme souvent chez le peintre, la fusion qui s’opère sur la toile est nourrie de ses propres expériences. Ainsi, cette œuvre reflète aussi bien la forte influence qu’ont eue sur son œuvre les maîtres de la peinture traditionnelle chinoise à travers l’exercice du paysage de montagne contemplatif que l’expérience visuelle qu’il éprouve en survolant la chaîne des Alpes au cours de l’hiver 1985. De cette confrontation naît ainsi la série des Neiges, probablement une des plus importantes chez l’artiste.
Dans Voilés III, le blanc est en effet ici sublimé par de puissants rouges sous-jacents, des teintes de rose et de vert d’eau tirant sur le bleu sur lesquels viennent contraster des noirs profonds. Paysage mental donc qui invite à pénétrer le tableau pour mieux s’abstraire de la réalité. Chu Teh-Chun s’inscrit ainsi dans une longue tradition du paysage hivernal, depuis les impressionnistes jusqu’à la peinture contemporaine, à l’image de certaines composition de Peter Doig. Face au tableau, on songe alors aux vers du poète du 8ème siècle Li Bai, que l’artiste admirait tout particulièrement : «La cascade ressemble à une grande pièce d’étoffe blanche, accrochée au sommet. Le torrent s’écoule du haut de trois mille mètres, on dirait la voie lactée, tombée du ciel. »
Each of Chu Teh-Chun’s paintings is an invitation to a journey, to a timeless exploration of a pictorial universe perfect for contemplation. Voilés III, painted by the artist in 1986 when he had just completed his second trip to China, stands testament to this decisive period in his work at the time when he was deeply exploring his roots. As is often the case with this artist, the fusion that takes place on the canvas is the fruit of his own experiences. Thus, this piece reflects the strong influence that had on his work the traditional Chinese painting and its exercise of contemplative mountain landscape, as much as the visual experience of flying over the Alps in the winter of 1985. This confrontation produced the Neiges series, probably one of the most important in the artist’s oeuvre.
In Voilés III, white is indeed sublimated by the powerful underlying reds, by the shades of pink and turquoise that propells the blue that contrasts the inky black. It is a mental landscape that invites the viewer to enter into the painting and detach themselves from reality. Chu Teh-Chun thereby joins a long tradition of winter landscapes that runs from the impressionists through to contemporary art, recalling certain compositions of Peter Doig. In front of Voilés III, the viewer may think of the words of the 8th century poet, Li Bai, whom the artist holds in particular esteem: “The waterfall seems like a giant piece of white cloth, pinned to the summit. The torrent cascades down three thousand metres, like the Milky Way, falling from the sky.”