Pablo Picasso (1881-1973)
Pablo Picasso (1881-1973)

Femme assise

Details
Pablo Picasso (1881-1973)
Femme assise
daté, situé et numéroté 'VALLAURIS JUIN 50 2/2' (au-dessous)
bronze à patine brun doré
11 x 9.8 x 5.2 cm.
Conçu en juin 1950; cette épreuve fondue du vivant de l'artiste dans une édition de 2 exemplaires

dated, located and numbered 'VALLAURIS JUIN 50 2/2' (underneath)
bronze with golden brown patina
4 3/8 x 3 7/8 x 3 1/8 in.
Conceived in June 1950; this bronze cast during the artist's lifetime in an edition of 2
1
Provenance
Michel Leiris, Paris (acquis auprès de l'artiste).
Collection particulière, France (acquis auprès de celui-ci, en 1968).
Literature
W. Spies, Sculpture by Picasso, Londres, 1971, p. 308, no. 385 (illustré, p. 286).
W. Spies et C. Piot, Picasso, Das Plastische Werk, catalogue d'exposition, Berlin, Staatliche Museen Preuβischer Kulturbesitz et Düsseldorf, Kunsthalle, 1983, p. 389, no. 385-II (illustré, p. 350).
Exhibited
Paris, Centre Georges Pompidou, Picasso sculpteur, juin-septembre 2000, p. 410, no. 385 (illustré, p. 371).

Lot Essay

Claude Picasso a confirmé l'authenticité de cette œuvre.

Cette Femme assise de 1950 revient sur un sujet maintes fois peint et sculpté, depuis la toute première sculpture de Picasso, la Femme assise de 1902 (Spies, no. 1). Elle est contemporaine de la grande sculpture de la Femme enceinte (Spies, no. 349), également de 1950, qui rappelle la double maternité de sa compagne, Françoise Gilot, mère de Claude et Paloma. C’est l’époque heureuse et épanouie de la fresque de la Joie de vivre, peinte à Antibes en 1946, de la villa La Galloise et l’atelier du Fournas... Cette statuette de femme, modelée à Vallauris en 1950, apparait reproduite pour la première fois, photographiée à l’ombre de deux feuilles de vigne, en 1952, dans Faunes et Nymphes de Pablo Picasso, du poète et ami André Verdet (fig. 1). Elle se retrouve ainsi évoquée, parmi «toute une variété de Nymphes» : «il y avait une femme, une vraie, avec des cheveux, un visage, de la poitrine, des cuisses, des jambes, et tout, et sans rien sur elle, nue, comme une étoile...», ou encore «avec des pieds et des seins adorables [...] sourcils et cheveux ont été gravés avec la diligente application d’un bénédictin miniaturiste». André Verdet, qui cite les noms de références de Bernard Palissy et Benvenuto Cellini, renvoie aussi Picasso à «toute une mythologie de Grèce, d’Italie et de la Méditerranée». Ce bronze à la chaude patine brune rappelle la couleur rouge de la terre cuite originale, que Picasso avait conservée, avec un exemplaire en bronze (qui correspond implicitement à l’exemplaire 1/2), les deux provenant de la fonderie Godard. Ce 2/2 a appartenu à Michel Leiris, autre poète et ami très proche de Picasso, ayant également écrit sur le peintre, et à qui le Centre Pompidou de Metz vient de consacrer une rétrospective, en cette année 2015. Par ailleurs, la galerie Louise Leiris était aussi, et est restée, la galerie d’art à qui Picasso préférait confier la vente de ses oeuvres, surtout durant la longue et dernière partie de sa vie. Ce bronze porte donc la double empreinte de Picasso et de l’écrivain Michel Leiris.

This Femme assise executed in 1950 returns to a subject Picasso often painted and sculpted, since his very first sculpture, the Femme assise of 1902 (Spies, no. 1). It is contemporary to the large Femme enceinte sculpture, also dated 1950 (Spies, no. 349), which evokes the double maternity of his partner, Françoise Gilot, mother of Claude and Paloma. This is the happy and flourishing period of the Joie de vivre fresco, painted in Antibes in 1946, of the villa La Galloise and of the Fournas workshop… The statuette of a woman, modelled in Vallauris in 1950, first appears reproduced in a photograph taken in 1952. Shown under the shadow of two vine leaves (fig. 1), she illustrates “Picasso’s Fauns and Nymphs” written by his friend the poet André Verdet. Conjured-up among “a great variety of Nymphs” she is described as follows: “there was a woman, a real one, with hair, chest, thighs, legs, and everything, wearing nothing, naked, like a star…” and further as having “adorable feet and breasts (…) brows and hair engraved with the care of Benedictine miniaturist.” André Verdet, who cites Bernard Palissy and Benvenuto Cellini, also associates Picasso with“all the mythology of Greece, Italy and the Mediterranean.” This bronze, with its warm-brown patina, recalls the original terracotta which the artist himself kept, along with the only other version in bronze (1 of 2) also made by the Godard Foundry. The present version (2 of 2) belonged to Michel Leiris, poet and close friend of Picasso’s, who wrote extensively about the latter and to whom the Metz Pompidou Centre has this year dedicated an exhibition. The Louise Leiris gallery also was Picasso’s gallery of choice for the sale of his works, especially during the long last part of his life. This bronze thus bears the double imprint of Picasso and of the writer Michel Leiris.

Christine Piot, septembre 2015.

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