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Lot Essay
Composition, danseuse est un parfait exemple du style unique du peintre hors du commun que fut Auguste Herbin. A l’aide d’une
imbrication complexe de plans colorés, il met le spectateur au défi de résoudre une véritable énigme visuelle. Herbin cherche ici non seulement à représenter le personnage de la danseuse, mais aussi à exprimer sur la toile la quintessence de la danse, de ce qu’elle comporte et de ce qu’elle implique : ses couleurs, ses costumes, son mouvement, sa musique. Si l’art d’Herbin se distingue par son traitement de la forme, c’est celui de la couleur qui le singularise véritablement au sein du cubisme analytique. Composition, danseuse témoigne de l’importance de la couleur dans les recherches menées par Herbin, qui aboutissent en 1942 à l’élaboration de son «alphabet plastique», basé sur la Théorie des couleurs de Goethe, et sur l’anthroposophie de Rudolph Steiner. Composition, danseuse date d’une période de transition cruciale dans la carrière du peintre, dont le point culminant est atteint avec ses reliefs polychromes (fig. 1). Cette période d’expérimentation artistique est toutefois aussi intense que fugace. Herbin se met en effet dès 1922 en quête d’une nouvelle figuration, avant un retour définitif à une forme plus radicale d’abstraction, à partir de la fin des années 1920.
Composition, danseuse is a prime example of Herbin’s idiosyncratic brand of ornate Cubism, a colourful combination of interlocking planes which tease and tantalise the viewer in their effort to make sense of what is an intriguing pictorial refraction. Yet Herbin seeks not simply to depict a dancer but to explore the essence of dance in visual terms, Composition, danseuse invokes the colours, the costumes, the movement and the music which make up a dance. As well as Herbin’s play with form, it is his use of colour which perhaps sets his work apart from more rigorous examples of Analytic Cubism. Composition, danseuse, in its rich and varied palette presages the level of significance colour would attain for Herbin when in 1942 he developed his “alphabet plastique”, with reference to Goethe’s Theory of Colours and Rudolph Steiner’s anthroposophical writings. The present painting dates from a uniquely transitional moment in Herbin’s career which culminated in the production of coloured wood reliefs (fig. 1)., initially decorative but by 1921 exclusively geometrical. Such an experiment was, however, short-lived and Herbin abandoned it in favour of New Objectivity and a brief return to representation prior to his eventual move towards total abstraction, from the late 1920s.
imbrication complexe de plans colorés, il met le spectateur au défi de résoudre une véritable énigme visuelle. Herbin cherche ici non seulement à représenter le personnage de la danseuse, mais aussi à exprimer sur la toile la quintessence de la danse, de ce qu’elle comporte et de ce qu’elle implique : ses couleurs, ses costumes, son mouvement, sa musique. Si l’art d’Herbin se distingue par son traitement de la forme, c’est celui de la couleur qui le singularise véritablement au sein du cubisme analytique. Composition, danseuse témoigne de l’importance de la couleur dans les recherches menées par Herbin, qui aboutissent en 1942 à l’élaboration de son «alphabet plastique», basé sur la Théorie des couleurs de Goethe, et sur l’anthroposophie de Rudolph Steiner. Composition, danseuse date d’une période de transition cruciale dans la carrière du peintre, dont le point culminant est atteint avec ses reliefs polychromes (fig. 1). Cette période d’expérimentation artistique est toutefois aussi intense que fugace. Herbin se met en effet dès 1922 en quête d’une nouvelle figuration, avant un retour définitif à une forme plus radicale d’abstraction, à partir de la fin des années 1920.
Composition, danseuse is a prime example of Herbin’s idiosyncratic brand of ornate Cubism, a colourful combination of interlocking planes which tease and tantalise the viewer in their effort to make sense of what is an intriguing pictorial refraction. Yet Herbin seeks not simply to depict a dancer but to explore the essence of dance in visual terms, Composition, danseuse invokes the colours, the costumes, the movement and the music which make up a dance. As well as Herbin’s play with form, it is his use of colour which perhaps sets his work apart from more rigorous examples of Analytic Cubism. Composition, danseuse, in its rich and varied palette presages the level of significance colour would attain for Herbin when in 1942 he developed his “alphabet plastique”, with reference to Goethe’s Theory of Colours and Rudolph Steiner’s anthroposophical writings. The present painting dates from a uniquely transitional moment in Herbin’s career which culminated in the production of coloured wood reliefs (fig. 1)., initially decorative but by 1921 exclusively geometrical. Such an experiment was, however, short-lived and Herbin abandoned it in favour of New Objectivity and a brief return to representation prior to his eventual move towards total abstraction, from the late 1920s.