Lot Essay
Naturaleza muerta cubista est une parfaite illustration de la façon exubérante dont María Blanchard aborde la nature morte cubiste. Ses explorations du thème l’ont conduite à développer un langage visuel extrêmement personnel qui se caractérise par une approche moins orthodoxe que celle de son compatriote espagnol Juan Gris, auquel l’on compare le plus souvent son travail. Naturaleza muerta cubista a été peinte vers 1917, alors que María Blanchard vit avec Angelina Beloff et l’artiste mexicain Diego Rivera,
avec qui elle a développé une relation de travail étroite, un peu comme la symbiose née à l’autre bout de Paris, dans les ateliers de Pablo Picasso et Georges Braque. Notre tableau est un exemple particulièrement puissant de l’utilisation par María Blanchard de couleurs vives comme élément central de ses compositions. Contrairement à l’approche adoptée par Gris, Picasso ou Braque, dont les palettes se limitent en général à une gamme restreinte de couleurs de terre, María Blanchard relève les éléments principaux de sa composition avec des couleurs fortes – le présent tableau présente une combinaison particulièrement audacieuse de rose intense, turquoise limpide et bleu pastel. Pour contrebalancer la vivacité de cette palette, de vastes plans blancs confèrent une unité aux volumes et contrastes. La silhouette ondulante de la bouteille et les formes rondes et angulaires contrastées rapprochent Naturaleza muerta cubista de plusieurs autres compositions de la même année. Propriété de la même famille du sud de la France depuis deux générations, Naturaleza muerta cubista nous donne l’occasion d’admirer un vocabulaire artistique unique, qui confirme le rôle de María Blanchard au coeur du mouvement artistique le plus innovant du début du XXe siècle.
Naturaleza muerta cubista epitomizes María Blanchard’s exuberant approach to the cubist still life genre. Her explorations around the
theme led her to develop a truly personal visual language characterized by a less orthodox approach than that developed by fellow Spaniard Juan Gris, with whose work Blanchard’s is most often compared. Naturaleza muerta cubista was executed circa 1917 at which time she was living with Angelina Beloff and the Mexican artist Diego Rivera, with whom she developed a close working relationship not unlike the symbiotic experience being undertaken across Paris in the studios of Pablo Picasso and Georges Braque. The present painting is a particularly strong example of Blanchard’s use of vivid colour as a central element in the construction of her compositions. In contrast to the approach adopted by Gris, Picasso or Braque whose palettes tended to remain restricted to a muted earth range, Blanchard highlights principle elements of her composition through the use of strong colour – in the present picture a particularly piquant combination of hot pink, liquid turquoise and pastel blue. Counterbalancing the bright palette is a prevalence of large planes of white which serve to unify the overall sense of volume and contrast. The undulating silhouette of the bottle and the contrasting rounded and angular forms align Naturaleza muerta cubista with several other compositions from the same year. Having remained in the same private southern French family for two generations, Naturaleza muerta cubista provides an opportunity to admire the unique visual vocabulary which confirms Blanchard’s role at the heart of the most innovative artistic movement of the early 20th century.
avec qui elle a développé une relation de travail étroite, un peu comme la symbiose née à l’autre bout de Paris, dans les ateliers de Pablo Picasso et Georges Braque. Notre tableau est un exemple particulièrement puissant de l’utilisation par María Blanchard de couleurs vives comme élément central de ses compositions. Contrairement à l’approche adoptée par Gris, Picasso ou Braque, dont les palettes se limitent en général à une gamme restreinte de couleurs de terre, María Blanchard relève les éléments principaux de sa composition avec des couleurs fortes – le présent tableau présente une combinaison particulièrement audacieuse de rose intense, turquoise limpide et bleu pastel. Pour contrebalancer la vivacité de cette palette, de vastes plans blancs confèrent une unité aux volumes et contrastes. La silhouette ondulante de la bouteille et les formes rondes et angulaires contrastées rapprochent Naturaleza muerta cubista de plusieurs autres compositions de la même année. Propriété de la même famille du sud de la France depuis deux générations, Naturaleza muerta cubista nous donne l’occasion d’admirer un vocabulaire artistique unique, qui confirme le rôle de María Blanchard au coeur du mouvement artistique le plus innovant du début du XXe siècle.
Naturaleza muerta cubista epitomizes María Blanchard’s exuberant approach to the cubist still life genre. Her explorations around the
theme led her to develop a truly personal visual language characterized by a less orthodox approach than that developed by fellow Spaniard Juan Gris, with whose work Blanchard’s is most often compared. Naturaleza muerta cubista was executed circa 1917 at which time she was living with Angelina Beloff and the Mexican artist Diego Rivera, with whom she developed a close working relationship not unlike the symbiotic experience being undertaken across Paris in the studios of Pablo Picasso and Georges Braque. The present painting is a particularly strong example of Blanchard’s use of vivid colour as a central element in the construction of her compositions. In contrast to the approach adopted by Gris, Picasso or Braque whose palettes tended to remain restricted to a muted earth range, Blanchard highlights principle elements of her composition through the use of strong colour – in the present picture a particularly piquant combination of hot pink, liquid turquoise and pastel blue. Counterbalancing the bright palette is a prevalence of large planes of white which serve to unify the overall sense of volume and contrast. The undulating silhouette of the bottle and the contrasting rounded and angular forms align Naturaleza muerta cubista with several other compositions from the same year. Having remained in the same private southern French family for two generations, Naturaleza muerta cubista provides an opportunity to admire the unique visual vocabulary which confirms Blanchard’s role at the heart of the most innovative artistic movement of the early 20th century.