Lot Essay
Sylvie Buisson a confirmé l’authenticité de cette œuvre.
Au terme de son voyage transatlantique et après quasiment vingt ans d’absence, Léonard Foujita revient à Paris en février 1950. Au cours de ses nouvelles années françaises, il expose en Afrique du Nord et en Espagne et retrouve vite le succès qu’il connaissait pendant les années folles. La Galerie Pétridès ne tarde pas à vouloir promouvoir la renaissance parisienne de l’artiste japonais et lui consacre une exposition dès 1950, puis tous les deux ans jusqu’en 1964.
Témoignage brillant des références multiples de l’artiste, notre Belle espagnole emprunte tant aux madones de la renaissance italienne, qu’à la vision de Foujita de la femme moderne européenne. Traitée par la technique médiévale de report de peinture du tissu sur la toile, la mantille donne une dimension religieuse à cette femme dont l’anatomie généreusement dévoilée dresse davantage le portrait de la femme idéale, abstraite et nourricière, semblant nous inviter à en percer le mystère.
Campée sur un paysage sans ligne de fuite qui n’est pas sans évoquer l’amitié de l’artiste avec Chaïm Soutine, La belle espagnole témoigne du goût nouveau de l’artiste pour le traitement du noir en camaïeu se détachant sur ses habituels fonds blancs enrichis d’une subtile gamme de couleurs chaudes.
Entre abondance et simplicité, Foujita révèle ici un dosage virtuose des équilibres de fond et de forme.
After almost twenty years’ of absence, Léonard Foujita crossed the Atlantic again in February 1950, returning to Paris. During these new French years, the artist quickly regained the success which he had enjoyed during les années folles, this time with additional exhibitions in North Africa and in Spain. The Pétridès Gallery would lose no time in wanting to promote the Japanese artist’s new Parisian Renaissance, hosting a new exhibition for Foujita in 1950, followed by one every two years until 1964.
The present Belle espagnole brilliantly characterizes the multiple influences the artist absorbed, ranging from Italian Renaissance Madonnas through to his own vision of the modern European women whom he now encountered. Using a technique borrowed from that of the medieval transfer of paint from tissue to canvas, the subject’s mantille lends a religious dimension to this woman whose generous anatomy seems to cast her as the ideal woman, abstract yet bountiful, inviting yet imbued with mystery.
Posed within a landscape absent of perspective which itself recalls to mind the artist’s friendship with Chaïm Soutine, our Belle espagnole demonstrates the artist’s newfound taste for black painted in camaieu, contrasted starkly against the artist’s characteristic white ground enriched with a subtle range of warm colours.
Poised between abundance and simplicity, Foujita demonstrates here his virtuoso abilitiy to balance backdrop and subject.
Au terme de son voyage transatlantique et après quasiment vingt ans d’absence, Léonard Foujita revient à Paris en février 1950. Au cours de ses nouvelles années françaises, il expose en Afrique du Nord et en Espagne et retrouve vite le succès qu’il connaissait pendant les années folles. La Galerie Pétridès ne tarde pas à vouloir promouvoir la renaissance parisienne de l’artiste japonais et lui consacre une exposition dès 1950, puis tous les deux ans jusqu’en 1964.
Témoignage brillant des références multiples de l’artiste, notre Belle espagnole emprunte tant aux madones de la renaissance italienne, qu’à la vision de Foujita de la femme moderne européenne. Traitée par la technique médiévale de report de peinture du tissu sur la toile, la mantille donne une dimension religieuse à cette femme dont l’anatomie généreusement dévoilée dresse davantage le portrait de la femme idéale, abstraite et nourricière, semblant nous inviter à en percer le mystère.
Campée sur un paysage sans ligne de fuite qui n’est pas sans évoquer l’amitié de l’artiste avec Chaïm Soutine, La belle espagnole témoigne du goût nouveau de l’artiste pour le traitement du noir en camaïeu se détachant sur ses habituels fonds blancs enrichis d’une subtile gamme de couleurs chaudes.
Entre abondance et simplicité, Foujita révèle ici un dosage virtuose des équilibres de fond et de forme.
After almost twenty years’ of absence, Léonard Foujita crossed the Atlantic again in February 1950, returning to Paris. During these new French years, the artist quickly regained the success which he had enjoyed during les années folles, this time with additional exhibitions in North Africa and in Spain. The Pétridès Gallery would lose no time in wanting to promote the Japanese artist’s new Parisian Renaissance, hosting a new exhibition for Foujita in 1950, followed by one every two years until 1964.
The present Belle espagnole brilliantly characterizes the multiple influences the artist absorbed, ranging from Italian Renaissance Madonnas through to his own vision of the modern European women whom he now encountered. Using a technique borrowed from that of the medieval transfer of paint from tissue to canvas, the subject’s mantille lends a religious dimension to this woman whose generous anatomy seems to cast her as the ideal woman, abstract yet bountiful, inviting yet imbued with mystery.
Posed within a landscape absent of perspective which itself recalls to mind the artist’s friendship with Chaïm Soutine, our Belle espagnole demonstrates the artist’s newfound taste for black painted in camaieu, contrasted starkly against the artist’s characteristic white ground enriched with a subtle range of warm colours.
Poised between abundance and simplicity, Foujita demonstrates here his virtuoso abilitiy to balance backdrop and subject.