Lot Essay
Dès le début du XIIème siècle, Limoges devient le principal centre de production d'émaux polychromes. L'évolution de l'émaillerie champlevée dans cette région au cours des quatre dernières décennies du XIIème siècle est fondamentalement liée au patronage des souverains Plantagenêts, alors maîtres de l'Aquitaine, à l'essor du culte des saints au Moyen-âge et à l'importance des objets de dévotion personnelle. Le peu d'information sur l'organisation et la localisation géographique des ateliers et des artistes aussi bien dans le temps que dans l'espace, rend la datation précise des émaux limousins difficile; l'on peut néanmoins, en suivant les études réalisées au cours de ces dernières années, s'accorder sur un développement entre 1150 et 1220.
La production artistique était essentiellement centrée sur la réalisation d'objets liturgiques et c'est à cette époque que les châsses reliquaires connaissent un essor important. Les châsses ou 'fiertes' étaient traditionnellement commandées par des dignitaires ecclésiastiques ou par l'entourage du roi afin de receler, protéger et commémorer les reliques des saints. La forme géométrique des châsses évoque symboliquement celle des sarcophages antiques mais aussi celle des églises. La structure est principalement en chêne recouvert d'un alliage d'enduit blanc peint en rouge; celle-ci est également recouverte de plaques de cuivre champlevé et émaillé. Les principales évolutions des châsses à l'époque romane se situent au niveau des décors de figures humaines. En effet, les artistes autour de 1200 laissent les silhouettes réservées et dorées se détacher sur le fond émaillé comme sur notre châsse; c'est aussi à cette époque que des bandes horizontales turquoises ou vertes apparaissent dans l'agencement des champs colorés, comme nous pouvons le distinguer ici sur la face principale et les pignons.
La façade du transept de notre châsse peut être rapprochée d’une châsse provenant de l’église de Nexon (Gauthier, loc. cit.). Nous retrouvons des figures en applique similaires sur un fond guilloché, doré et orné de cabochons de verre.
La production artistique était essentiellement centrée sur la réalisation d'objets liturgiques et c'est à cette époque que les châsses reliquaires connaissent un essor important. Les châsses ou 'fiertes' étaient traditionnellement commandées par des dignitaires ecclésiastiques ou par l'entourage du roi afin de receler, protéger et commémorer les reliques des saints. La forme géométrique des châsses évoque symboliquement celle des sarcophages antiques mais aussi celle des églises. La structure est principalement en chêne recouvert d'un alliage d'enduit blanc peint en rouge; celle-ci est également recouverte de plaques de cuivre champlevé et émaillé. Les principales évolutions des châsses à l'époque romane se situent au niveau des décors de figures humaines. En effet, les artistes autour de 1200 laissent les silhouettes réservées et dorées se détacher sur le fond émaillé comme sur notre châsse; c'est aussi à cette époque que des bandes horizontales turquoises ou vertes apparaissent dans l'agencement des champs colorés, comme nous pouvons le distinguer ici sur la face principale et les pignons.
La façade du transept de notre châsse peut être rapprochée d’une châsse provenant de l’église de Nexon (Gauthier, loc. cit.). Nous retrouvons des figures en applique similaires sur un fond guilloché, doré et orné de cabochons de verre.