Lot Essay
Jean Jérôme Christophe Lemelle est un maître menuisier ayant été reçu le 4 octobre 1775. Trop peu d’éléments nous sont parvenus mais il a exercé au 13 rue de la Heaumerie à Paris.
Tout au long du XVIIIème siècle et ce depuis la fin du siècle précédent les Européens ont cherché à imiter la technique des laques orientales et plus précisément japonaises et chinoises. En France notamment, de nombreux artistes tel que Jean Jérôme Christophe Lemelle reproduisent au vernis l’aspect des plus belles réalisations asiatiques. Les Frères Martin, célèbres peintres vernisseurs, s’en firent même une de leurs spécialités. Le succès de cette technique amena les artistes à développer leur iconographie mais également à introduire de la couleur, d’abord avec des fonds rouge, jaune, vert puis bleu comme notre présent lot. Le bleu reste une couleur rare dans les vernis européens et quelques grands ébénistes et marchands-merciers ont livré des meubles dans ces tons. Citons sous Louis XV l’ensemble par Mathieu Criaerd pour la chambre à coucher de la duchesse de Mailly (musée du Louvre, OA 9533 et OA 11192), un bureau de pente de Pierre Migeon (ill. dans cat. exp. Les secrets de la laque française, musée des Arts décoratifs, Paris, 2014, p. 91, n. 46), un autre attribué à Adrien Faizelot-Delorme livré à Madame de Pompadour pour son château de Bellevue (musée des Arts décoratifs, inv. 32636), ou encore un autre bureau en dos d’âne de B.V.R.B. (anc. coll. Steinitz, ill. dans T. Wolvesperges, Le meuble français en laque au XVIIIe siècle, Paris, 1999, p. 117, n. 69). Cet usage du bleu est encore moins fréquent à partir des années 1770. René Dubois est un des rares ébénistes à utiliser des couleurs aussi vives. Plusieurs de ses créations doivent être citées comme une commode de l’ancienne collection de la Galerie Aveline (ill. dans op. cit. T. Wolvesperges, p. 233, n. 114) ou encore sa table conservée à la villa Ephrussi de Rothschild de Saint-Jean-Cap-Ferrat (ill. dans R. Vian des Rives (dir.), La Villa Ephrussi de Rothschild, Paris, 2002, p. 187).
Tout au long du XVIIIème siècle et ce depuis la fin du siècle précédent les Européens ont cherché à imiter la technique des laques orientales et plus précisément japonaises et chinoises. En France notamment, de nombreux artistes tel que Jean Jérôme Christophe Lemelle reproduisent au vernis l’aspect des plus belles réalisations asiatiques. Les Frères Martin, célèbres peintres vernisseurs, s’en firent même une de leurs spécialités. Le succès de cette technique amena les artistes à développer leur iconographie mais également à introduire de la couleur, d’abord avec des fonds rouge, jaune, vert puis bleu comme notre présent lot. Le bleu reste une couleur rare dans les vernis européens et quelques grands ébénistes et marchands-merciers ont livré des meubles dans ces tons. Citons sous Louis XV l’ensemble par Mathieu Criaerd pour la chambre à coucher de la duchesse de Mailly (musée du Louvre, OA 9533 et OA 11192), un bureau de pente de Pierre Migeon (ill. dans cat. exp. Les secrets de la laque française, musée des Arts décoratifs, Paris, 2014, p. 91, n. 46), un autre attribué à Adrien Faizelot-Delorme livré à Madame de Pompadour pour son château de Bellevue (musée des Arts décoratifs, inv. 32636), ou encore un autre bureau en dos d’âne de B.V.R.B. (anc. coll. Steinitz, ill. dans T. Wolvesperges, Le meuble français en laque au XVIIIe siècle, Paris, 1999, p. 117, n. 69). Cet usage du bleu est encore moins fréquent à partir des années 1770. René Dubois est un des rares ébénistes à utiliser des couleurs aussi vives. Plusieurs de ses créations doivent être citées comme une commode de l’ancienne collection de la Galerie Aveline (ill. dans op. cit. T. Wolvesperges, p. 233, n. 114) ou encore sa table conservée à la villa Ephrussi de Rothschild de Saint-Jean-Cap-Ferrat (ill. dans R. Vian des Rives (dir.), La Villa Ephrussi de Rothschild, Paris, 2002, p. 187).