Lot Essay
Une part importante de la production graphique de Fragonard consiste à illustrer des textes littéraires. Son travail le plus vaste étant sans doute les dessins pour le Roland Furieux, il travailla également pour Les Contes et nouvelles en vers de Jean de la Fontaine. L’ouvrage comptera au final dix-sept gravures d’après Fragonard (Fragonard, Drawing Triumphant, cat.exp., New York, Metropolitan Museum, 2016, p. 243). Le présent dessin est préparatoire à l'une de ces gravures de Philippe Trière, en sens inverse, pour illustrer le conte de ‘La Gageure des Trois commères : la servante’ (édité par Pierre Didot en 1795).
Il existe plusieurs versions de ces dessins d'illustration qui ont été identifiés et répertoriés par Marianne Roland Michel dès 1970 puis en 1992 lors de l'exposition du Petit Palais par José-Luis de Los Llanos (op.cit.) en quatre groupes : A, B, C, D. Pour La Gageure des trois commères, la première esquisse très enlevée à la pierre noire et réalisée dans un style proche de ses copies d’après les maîtres lors de son premier séjour italien en 1761, est conservée dans une collection particulière New- Yorkaise (groupe A ; de los Llanos, op.cit., p. 192, fig. 93), la contre épreuve retouchée par Fragonard est au Petit Palais à Paris (groupe B ; op.cit., p. 210, no. 135) et le présent dessin, dans le même sens que la contre épreuve et en sens inverse par rapport à la gravure appartiendrait au groupe C, probablement exécuté à la reprise du projet d’illustration à la fin des années 1780 (op.cit., p. 210, sous le no. 135).
Quelques différences intéressantes existent entre l'esquisse et le présent dessin où notamment une Vierge à l'Enfant orne le tableau accroché au mur derrière les deux femmes. Sur l’esquisse, Fragonard n'avait pas encore songé au sujet du tableau qu'il laisse vide.
Le dessin a été à tort pendant longtemps considéré comme le numéro 2705 du catalogue raisonné d'Ananoff car plusieurs détails diffèrent, entre autres, l’absence de signature et de la marque Marius Paulme.
Il existe plusieurs versions de ces dessins d'illustration qui ont été identifiés et répertoriés par Marianne Roland Michel dès 1970 puis en 1992 lors de l'exposition du Petit Palais par José-Luis de Los Llanos (op.cit.) en quatre groupes : A, B, C, D. Pour La Gageure des trois commères, la première esquisse très enlevée à la pierre noire et réalisée dans un style proche de ses copies d’après les maîtres lors de son premier séjour italien en 1761, est conservée dans une collection particulière New- Yorkaise (groupe A ; de los Llanos, op.cit., p. 192, fig. 93), la contre épreuve retouchée par Fragonard est au Petit Palais à Paris (groupe B ; op.cit., p. 210, no. 135) et le présent dessin, dans le même sens que la contre épreuve et en sens inverse par rapport à la gravure appartiendrait au groupe C, probablement exécuté à la reprise du projet d’illustration à la fin des années 1780 (op.cit., p. 210, sous le no. 135).
Quelques différences intéressantes existent entre l'esquisse et le présent dessin où notamment une Vierge à l'Enfant orne le tableau accroché au mur derrière les deux femmes. Sur l’esquisse, Fragonard n'avait pas encore songé au sujet du tableau qu'il laisse vide.
Le dessin a été à tort pendant longtemps considéré comme le numéro 2705 du catalogue raisonné d'Ananoff car plusieurs détails diffèrent, entre autres, l’absence de signature et de la marque Marius Paulme.