Roger de La Fresnaye (1885-1925)
On occasion, Christie's has a direct financial int… Read more Provenant de la collection de Constance ColineTémoin privilégiée de son temps, Constance Coline (1898-1982) est une figure marquante de la vie littéraire et intellectuelle de la première moitié du XXe siècle. De son vrai nom Colette Grunbaum, elle nait en 1898 et est élevée par le banquier Léon Grunbaum, figure éminente du Palais Brongniart. Eduquée dans un milieu cultivé et cosmopolite (elle a pour tuteurs le compositeur Alfred Cortot et Thérèse Peyrera, la seconde épouse de Léon Blum), elle poursuit des études en Médecine. Diplômée, elle exerce dans l’entre-deux-guerres auprès du professeur Charles Laubry, fondateur de la société française de cardiologie et membre de l’Institut. Pendant la guerre, Colette Grunbaum dirige la maternité de Roumazieres en Charente et y implante un réseau de résistants. Arrêtée par la Gestapo en 1944, elle s'échappe et gagne le maquis de la Seine-et-Marne. Elle s’illustrera ensuite lors de la Libération de Paris et participera à la campagne pour libérer l’Allemagne et l’Autriche. Figure de la Résistance, Colette Grunbaum s’est aussi fortement impliquée dans la vie littéraire, intellectuelle et artistique de son époque où elle se fait connaitre sous le nom de Constance Coline. C’est lors de ses études de médecine qu’elle fait la connaissance de Simone Kahn et Colette Jeramec. Rapidement, les trois femmes se lient d'amitié avec deux carabins : Louis Aragon et André Breton. « Il y avait Breton, le jeune Leibovici et Aragon. Ce dernier avait déjà sa jolie figure, ses complexes familiaux, son esprit incisif et compliqué. Breton avait l’air d’un gros chien de campagne, bonasse, pesant et paysan » écrit-elle (Le matin vu du soir. De la Belle époque aux années Folles, Paris, 1980, vol. I, p. 80). Un groupe d’amis réunis autour de la littérature se crée alors et attire à lui Philippe Soupault, Pierre Drieu La Rochelle, Jacques Porel. Simone Kahn épousera André Breton avant de s’en séparer et de monter sa galerie d’art. Colette Jeramec cédera aux charmes de Drieu avec qui elle vivra quelques temps avant de divorcer pour épouser le surréaliste et galeriste Roland Tual. Constance Coline se lancera dans une carrière littéraire avec un certain succès. Auteur de plusieurs pièces de théâtre, Septembre, La vie à cinq pattes, La duchesse d’Algues, La paix du Dimanche, qui sont créées aux théâtres Hebertot, de l'œuvre ou du Vieux colombier, elle en adapte d’autres écrites par quelques auteurs anglo-saxons et se fait un nom dans le monde du théâtre. Ainsi, certaines de ces pièces seront adaptées à la télévision après-guerre. Plusieurs romans paraissent également chez Plon ou Denoel mais c’est sans doute son recueil de souvenirs Le matin vu du soir paru à la fin de sa vie, en 1980, qui lui vaut une certaine postérité. Elle y raconte notamment la vie littéraire et intellectuelle de l'époque, ses rencontres. Initiée très tôt aux arts par son père adoptif qui collectionnait Monet, Rodin et Carrière, elle fait l’acquisition de quelques tableaux au lendemain de la première guerre. C’est par Henry Kapferer, pionnier de l’aviation française, avec qui elle est parente, que Constance Coline découvre la peinture moderne. « Moi qui sortait des Carrière et des Monet […], le cubisme me paraissait une recherche curieuse, voire même absurde, mais comme, snobisme aidant, je tenais à être à l’avant-garde de tout mouvement, fut-il pour moi incompréhensible, je m’appliquais à essayer de comprendre » rapporte-t-elle dans ses souvenirs (ibid., p. 92). C’est ainsi qu’elle assiste aux ventes historiques de la Galerie Kahnweiler qui se déroulent à Drouot en 1922 et y fait l’acquisition d Viaduc de Maurice de Vlaminck peint en 1910-11 (lot 308). Elle complétera plus tard son ensemble cubiste par une subtile nature morte exécutée en 1920 par Georges Braque (lot 307). Mais c’est Roger de La Fresnaye qui retiendra particulièrement l’attention de la femme de lettres. « Roger de La Fresnaye, qui n'était pas encore atteint de la tuberculose pulmonaire qui devait l’emporter dans les années 1925, était un jeune homme séduisant et race. Henry Kapferer l’estimait, le protégeait, le considérait à juste titre comme un des espoirs de sa génération » écrit-elle (ibid., p. 92). Malgré les vingt-cinq ans qui les séparent, elle deviendra l’amie du peintre et fera l’acquisition de nombreuses œuvres. C’est ainsi que La conquête de l’air (lot 305), Le viaduc de Meulan (lot 306) et quelques compositions plus modestes entreront dans sa collection. Malgré les soubresauts de la guerre, Constance Coline parviendra à conserver ses œuvres dans la maison qu’elle s’est fait aménager par l’architecte Louis Sue, également ami et amateur du peintre de Meulan. A sa mort, ses héritiers conserveront l'intégralité de l’ensemble. Constance Coline (1898-1982), a privileged witness of her time, was a prominent figure in the literary and intellectual circles of the first half of the 20th century. Her real name was Colette Grunbaum, and her adoptive father was the banker Léon Grunbaum, a prominent figure at the Palais Brongniart. Educated in a cultured and cosmopolitan environment (her tutors were the composer, Alfred Cortot, and Thérèse Peyrera, the second wife of Léon Blum), she went on to study medicine. Having graduated, she practiced during the inter-war period with Professor Charles Laubry, founder of the French Cardiology Society and member of the Institute de France. During the war, Colette Grunbaum was in charge of the maternity hospital at Roumazières in the Charente and there she set up a network of resistance fighters. Arrested by the Gestapo in 1944, she escaped and joined the maquis in the Seine-et-Marne region. She won recognition during the Liberation of Paris and took part in the campaign to liberate Germany and Austria. Alongside being a Resistance figure, Colette Grunbaum was also deeply involved in the literary, intellectual and artistic circles of her time, among which she liked to be known as Constance Coline. It was during her medical studies that she met Simone Kahn and Colette Jéramec. It was not long before the three women became friends with two medical students: Louis Aragon and André Breton. "There was Breton, the young Leibovici and Aragon. The latter already cut a fine figure, had psychoses about his family, and was incisive and complex. Breton was like a big country dog, good natured, heavy, and rustic", she wrote (Le matin vu du soir, De la Belle époque aux années Folles, Paris, 1980, vol. I, p.80). So it was that a group of friends was formed, united by literature and drawing into its bosom Philippe Soupault, Pierre Drieu La Rochelle and Jacques Porel. Simone Kahn married André Breton before leaving him and setting up her own art gallery. Colette Jéramec yielded to the charms of Drieu, with whom she lived for some time, before divorcing him to marry the surrealist and gallerist, Roland Tual. Constance Coline embarked upon a literary career with some success. She wrote several plays, Septembre, La vie à cinq pattes, La duchesse d'Algues, La Paix du Dimanche, which were first produced at either the Théâtre Hébertot, the Théâtre de l’OEuvre or the Théâtre du Vieux Colombier. She made a name for herself in the world of theatre, also adapting other works written by a number of English-speaking authors. Indeed, some of these plays were adapted for television following the war. Several novels were also published by Plon or Denoël, but it was undoubtedly her memoirs, Le matin vu du soir, which were released at the end of her life, in 1980, which earned her a certain posterity. In her memoirs, she talks about the literary and intellectual movements of the period, and about her encounters. Introduced to the arts at a very young age by her adoptive father, who collected Monet, Rodin and Carrière, she acquired a few paintings in the aftermath of the First World War. It was through Henry Kapferer, a pioneer of French aviation, and to whom she was related, that Constance Coline discovered modern painting. "For me who grew up with Carrière and Monet [...], cubism seemed to be a curious, even absurd, pursuit, but as I, abetted by my snobbery, wanted to be in the vanguard of any movement, albeit incomprehensible to me, I employed my greatest endeavours to understand", she recalled in her memoirs (ibid., p. 92).  This is how she came to attend the historic auction of Galerie Kahnweiler which was held in Drouot in 1922, where she purchased Maurice de Vlaminck's Viaduc (lot 308), painted between 1910 and 1911. She later added to her cubist collection with a subtle still life produced in 1920 by Georges Braque (lot 307). However, it was Roger de La Fresnaye who truly fascinated this woman of letters. "Roger de La Fresnaye, who was not yet suffering from the pulmonary tuberculosis that was to claim his life in 1925, was an attractive and distinguished young man. Henry Kapferer held him in esteem, protected him, and rightly regarded him as one of the hopes of his generation", she wrote (ibid., p. 92). Despite the twenty-five years that separated them, she became friends with the artist and acquired many of his works. This is how La conquête de l’air (lot 305), Le viaduc de Meulan (lot 306), and other more modest compositions were added to her collection. Despite the upheavals of the war, Constance Coline managed to keep the paintings in her home, whose interior was designed by the architect Louis Süe, also a friend and admirer of the man who painted Meulan. When Coline died, her heirs maintained the collection in its entirety.
Roger de La Fresnaye (1885-1925)

La conquête de l'air, avec deux personnages

Details
Roger de La Fresnaye (1885-1925)
La conquête de l'air, avec deux personnages
huile sur toile
117 x 96.3 cm.
Peint en 1913

oil on canvas
46 ¼ x 37 7/8 in.
Painted in 1913
Provenance
Atelier de l’artiste.
Madame de La Fresnaye, Paris (par succession).
Constance Coline, Paris (avant 1940).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Literature
R. Cogniat et W. George, Œuvre complète de Roger de La Fresnaye, Paris, 1950, vol. I, no. 31 (illustré en couleurs).
G. Seligman, Roger de La Fresnaye, avec un catalogue raisonné, Neuchâtel, 1969, p. 156, no. 136 (illustré).
Exhibited
Paris, Petit-Palais, Les Maîtres de l’art indépendant, 1895-1937, juin-octobre 1937, p. 90, no. 33 (titré ‘Étude pour La conquête de l’air’).
Paris, Maison de la pensée française, Roger de La Fresnaye, février-mars 1949, p. 10, no. 37(illustré, p. 9).
Paris, Musée national d’art moderne, Roger de La Fresnaye, juillet-octobre 1950, p. 28, no. 58.
Lyon, Musée de Lyon, Roger de La Fresnaye, décembre 1951-février 1952, no. 23 (titré ‘La conquête de l’air, deuxième version’).
Paris, Musée national d’art moderne, Depuis Bonnard, mars 1957, no. 103.
Saint-Tropez, Musée de l’Annonciade, Le drapeau, juillet-septembre 1977, p. 47, no. 15 (illustré, p. 46).
Saint-Tropez, Musée de l’Annonciade et Troyes, Musée d’art moderne, Roger de La Fresnaye, juin-décembre 1983, no. 43 (illustré en couleurs).
Nantes, Musée des Beaux-Arts; Humlebaek, Louisiana Museum et Bruxelles, Palais des Beaux- Arts, Depuis Matisse...La couleur: une approche de la peinture française au XXè siècle, octobre 1985-avril 1986, p. 52 (illustré en couleurs).
Le Mans, Musée de Tessé et Barcelone, Musée Picasso, Roger de La Fresnaye, cubisme et tradition, novembre 2005-juin 2006, p. 76 et 196, no. 63 (illustré en couleurs, p. 77).
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Further Details
Incontestablement, La conquête de l’air constitue l’œuvre la plus ambitieuse de Roger de La Fresnaye, le chef-d’œuvre par lequel l’artiste entre dans l’Histoire de l’art si l’on en croit Alfred Barr, le mythique conservateur américain, ou Germain Seligman, biographe de l’artiste. Réalisé en 1912-13, alors que le peintre est à l’apogée de son art, notre tableau marque l’aboutissement des recherches cubistes que l’artiste entreprend dès 1910. Mais c’est le travail sur le chromatisme, reprenant le principe cher à Robert Delaunay de la simultanéité de la couleur qui est le plus remarquable dans ce tableau. Avec La conquête de l’air, la couleur acquiert une dimension constructive et spatiale presque absolue qui devient constitutive du sujet.
Présentée dans sa version définitive (conservée aujourd’hui au Museum of Modern Art de New York; fig. 3) au Salon d’Automne de 1913, la composition fut aussitôt saluée par la critique. Rendant compte de sa visite au Salon dans Les Soirées de Paris, Guillaume Apollinaire note: «Dans le très petit nombre de toiles intéressantes figure, dans le premier rang, la Conquête de l'air de Roger de La Fresnaye, lucidement composée et distinguée».
Depuis, l’œuvre n’a cessé de susciter la passion des amateurs et des critiques. Il faut dire qu’elle renferme bien des mystères. Si le titre de l’œuvre évoque clairement la naissance de l’aéronautique, la composition ne montre, et uniquement dans la version définitive, qu’une simple montgolfière perdue dans le ciel. Figure de style, cette œuvre se veut métaphorique. Trois des quatre éléments sont clairement signifiés ici: le ciel qui occupe largement la composition, l’eau à travers le fleuve sur lequel navigue le bateau, la terre où sont attablés les deux hommes. Le vent, élément vital de l’aviation, souffle dans le drapeau tricolore, les voiles du bateau et les nuages qui lasurent le ciel. Enfin, règne dans cette composition une impression d’apesanteur. Les deux personnages flottent littéralement autour de la table. Ni la maison en bas à droite, ni le village au centre de la composition, ni même le bateau ne semblent s’ancrer solidement dans l’espace.
Autre point de mystère dans cette toile: les deux personnages de la composition. Les premières études, principalement des aquarelles et des encres (fig. 1), font apparaître trois hommes que l’on retrouve dans la première étude provenant des collections de Pierre Lévy, aujourd’hui au Musée d’Art moderne de Troyes. Finalement Roger de La Fresnaye n’en retient que deux. L’identité de ces deux modèles a fait l’objet de nombreuses spéculations.
En novembre 1953, pour célébrer le cinquantième anniversaire des premiers vols à moteur par les frères Wright, le MoMA procède à un nouvel accrochage et il se laissa dire que l’œuvre représentait les frères Wright, pionniers de l’aviation américaine. Plus tard, Germain Seligman suggère qu’il s’agirait de l’artiste et de son frère Henri, ami proche de l’aviateur Edouard Nieuport dont il reprit plus tard l’usine spécialisée dans la construction de monoplans et de biplans. Lors de la rétrospective de l’artiste organisée au Musée de Tessé au Mans en 2005, l’historienne Laura Morowitz affirme qu’il s’agit sans doute des frères Marcel et Henri Kapferer, deux pionniers de l’aviation française, amis intimes de l’artiste qui allaient devenir ses mécènes. Tous les deux étaient amateurs d’art. Henri collectionnait les œuvres d’Utrillo et de Dufy. Marcel, portraituré à de nombreuses reprises par Édouard Vuillard (fig. 2), constitua l’une des plus importantes collections d’art moderne de l’époque.
Affichant fièrement les couleurs du drapeau tricolore, La Fresnaye donne à cette œuvre une dimension patriotique évidente qui laisse peu de doute sur la nationalité des modèles. Élément nouveau et qui semble accréditer la thèse de Laura Morowitz, notre tableau est entré dans les collections de Constance Coline, parente des frères Kapferer qui possédait en outre une vue de Meulan
(lot 306) et des natures mortes de l’artiste (lot 312).

La conquête de l’air is indisputably Roger de La Fresnaye’s most ambitious work, the masterpiece through which the artist entered the history of art, if we are to believe both Alfred Barr, the legendary American conservator, and Germain Seligman, the artist’s biographer. Created in 1912-13 when the artist was at the peak of his powers, this picture demonstrates the success of the cubist experiments he had been undertaking since 1910. However, it was his work with colour which adopted the principle so dear to Robert Delaunay, the simultaneous nature of colour, which is this picture’s most remarkable feature. With La conquête de l’air, colour acquires an almost absolute spatial dimension, becoming the substance of the subject.
The composition was presented in its definitive version (now in the Museum of Modern Art, New York; fig. 3) at the 1913 Salon d’Automne and received immediate acclaim from the critics. Reporting on his visit to the exhibition in Les Soirées de Paris, Guillaume Apollinaire wrote: “Among the very few interesting canvases, La conquête de l’air by Roger de La Fresnaye, lucidly composed and distinguished, occupies first place”.
Since then, the work has continued to intrigue art lovers and critics – and it does indeed contain many mysteries. Although its title clearly refers to the birth of aviation, it is only in its final version that the composition shows a lone hot-air balloon lost in the sky. In its style, this work is intended as a metaphor. Three of the four elements are clearly depicted here: the sky which occupies much of the composition, water through the river on which the boat is sailing and earth where the two men sit at a table. The wind, the vital element of aviation, is blowing in the tricolour fag, the sails of the boat and the clouds which garnish the sky. Lastly, the composition is dominated by an impression of weightiness. The two characters literally float around the table. The house at the lower right, the village in the centre of the composition and even the boat seem not to be firmly fixed in space.
Another of the picture’s mysteries is the two characters depicted. The first studies, principally watercolours and ink drawings (fig. 1), show three men who reappear in the first study in oil originally in Pierre Lévy’s collection, now in the Museum of Modern Art, Troyes. In the end, Roger de La Fresnaye retained only two of them and their identity has aroused much speculation.
In November 1953, to celebrate the fiftieth anniversary of the first fights of motorised aircraft by the Wright brothers, MoMA re-hung the work and allowed it to be believed that it represented the Wright brothers, the American pioneers of aviation. Later, Germain Seligman suggested that the figures might be those of the artist and his brother Henri, a close friend of the aviator Edouard Nieuport whose monoplane and biplane factory he later took over. At the retrospective exhibition held at the Tessé Museum, Le Mans, in 2005, the historian Laura Morowitz affirmed that the figures were probably the brothers Marcel and Henri Kapferer, two French pioneer aviators who were close friends of the artist and later became his patrons. Both of them were art lovers: Henri collected works by Utrillo and Dufy; Marcel, whose portrait Édouard Vuillard painted many times (fig. 2), formed what was one of the most important modern art collections of its time.
Proudly displaying the colours of the tricolour fag, La Fresnaye gave this work an obviously patriotic dimension which leaves the nationality of the models in no doubt. A further point which seems to confirm Laura Morowitz’s theory is the fact that our picture entered the collections of Constance Coline, a relative of the Kapferer brothers, who also owned a view of Meulan (lot 306) together with several still lifes by the artist (including lot 312).

Brought to you by

Valentine Legris
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