KAREL APPEL (1921-2006)
PROVENANT D'UNE IMPORTANTE COLLECTION PRINCIÈRE
KAREL APPEL (1921-2006)

Carnaval

Details
KAREL APPEL (1921-2006)
Carnaval
signé et daté ‘K. Appel ’51’ (en bas à droite)
acrylique, gouache, graphite, encre de Chine, craie grasse, brou de noix, mine de plomb et collage du papier sur papier
142.5 x 92.4 cm. (56 1/8 x 36 3/8 in.)
Réalisé en 1951.
Provenance
Acquis directement auprès de l’artiste par la famille du propriétaire actuel
Literature
P. Bellew, Karel Appel, Le Grandi Monografie, Pittori d'Oggi, Milan, 1968 (illustré p. 52).
M. Ragon, Karel Appel: Années 1937-1957, Paris, 1988, No. 616 (illustré en couleurs p. 317).
Further Details
'CARNAVAL'; SIGNED AND DATED LOWER RIGHT; ACRYLIC, GOUACHE, INDIA INK, WAX CRAYON, WALNUT STAIN, GRAPHITE AND PAPER COLLAGE ON PAPER .

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Valentine Legris
Valentine Legris

Lot Essay

Ainsi que le suggère le titre joyeux de l’œuvre, cette composition vibrante et dynamique représentant un personnage enfantin dansant parmi des oiseaux aux couleurs vives fut conçue par Karel Appel comme une ultime célébration de la vie, le carnaval de la liberté et de la lumière. Réalisé en 1951 au faîte de l’implication d’Appel dans le mouvement Cobra, Carnaval incarne l’engagement majeur du groupe, qui fut la renaissance de l’esprit humain et d’un sens primitif de la vitalité et d’une énergie créative dans le monde brisé de l’après-guerre.

Membre clé de ce mouvement d’avant-garde, radical et résolument international, qui surgit à Paris dans les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, Appel chercha dans l’art populaire, l’art brut, l’art primitif et, surtout, dans l’art des enfants, une esthétique non corrompue par la tradition occidentale. Pour lui, comme pour la plupart des autres artistes de Cobra, la vision enfantine du monde représentait une innocence unique et une vitalité dont, après des années de guerre, ils ressentaient qu’elles possédaient peut-être le seul espoir d’un renouveau et d’un développement créatifs.

Pour renforcer la fraîcheur de son impulsion créatrice, Appel construit l’image de Carnaval comme un patchwork de collages de papiers agissant chacun comme le champ éclatant d’une couleur primaire, le tout arrangé d’une manière insouciante et apparemment enfantine. « J’ai toujours rêvé de formes d’expression révolutionnaires, capables de refléter le jeu même de la vie et de la société, de la nature et de la ville. J’ai toujours essayé de saisir le mouvement secret de l’existence avec le maximum de spontanéité, de souplesse et de transparence », déclara Appel dans l’une de ses interviews (cité dans K.A. Becht, Karel Appel, New York, 1985). Vu comme à travers les yeux d’un enfant, Carnaval irradie le bonheur simple et la joie, dans une ode à l’avenir meilleur de l’humanité.

As the joyous title bestowed on this work suggests, the vibrant and dynamic composition with a childlike figure dancing among the brightly-colored birds was conceived by Karel Appel as an ultimate celebration of life, the carnival of freedom and light. Executed in 1951 at the height of Appel’s involvement with the Cobra movement, Carnaval embodies the group’s major commitment that was the rebirth of the human spirit and of a primitive sense of vitality and creative energy in a broken post-war world.

One of the key members of this radical and truly international avant-garde movement that sprang up in Paris in the immediate aftermath of the Second World War, Appel sought in folk art, art brut, primitive art and above all the art of children an aesthetic uncorrupted by the Western tradition. For him, as for most of his fellow Cobra artists, the child’s view of the world represented a unique innocence and a vitality that, after years of war, they felt held perhaps the only hope for creative renewal and development.

To stress the freshness of his creative impulse, Appel constructs the image of Carnaval as a patchwork of paper collages each acting as a vivid field of primary colour, the whole arranged in a seemingly childlike carefree manner. “I’ve always dreamed of revolutionary forms of expression able to reflect the very play of life and society, of nature and city. I’ve always tried to catch the secret movement of existence with the maximum of spontaneity, flexibility and transparency,” declared Appel in one of his interviews (cited in K.A. Becht, Karel Appel, New York, 1985). As if seen through the eyes of a child, Carnaval radiates uncomplicated happiness and joy in an ode to the better future for the humanity.

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