Lot Essay
Ces magnifiques cabinets anglo-indien, servant probablement à la fois de bureau, de coffret à bijoux et de coiffeuse, sont conçus comme des bureaux-bibliothèques miniatures avec des frontons de temples romains à la mode Georges II. Ils furent popularisés dans l’ouvrage Gentleman and Cabinet-Maker’s Director de Thomas Chippendale de 1754.
Les panneaux gravés entourés de bordures florales proches du chintz, figurent de magnifiques villas et paysages qui s’harmonisaient avec les pièces de réception de style Géorgien aux murs desquelles étaient accrochés des gravures de paysages. L’architecture classique de Colen Campbell dans son Vitruvius Britannicus (publié en plusieurs volumes à partir de 1715) reprenait des vues d’une publication d’Haarlem, Her Zegepralent Kennemerlant de 1729, ces vues se retrouvaient sur un cabinet de la collection d’un gouverneur de la colonie Hollandaise du Cap ; tandis que des scènes de London and Its Environs Described, de R. et J. Dodsley de 1761, apparaissent sur un autre cabinet similaire du château d’Arundel dans le Sussex. Un cabinet en prêt au Victoria & Albert Museum comprend des pieds gravés par les mêmes lions fantastiques que l’un de nos cabinets (A. Jaffer, Luxury goods from India, London, 2002, pp. 80-81, no. 33). Enfin, un bureau-cabinet proche avec un motif décoratif de tigre fut vendu par Robert H. Metzger, Sotheby’s, New-York, 27 octobre 1995, lot 184.
Ce mobilier avec ces motifs floraux indiens, réalisés dans des placages exotiques d’ivoire, était commercialisé à Madras et Calcutta par les Compagnies des Indes hollandaises et anglaises ; mais il était d’abord fabriqué à Vizagapatam, au nord de la côte de Coromandel. Deux autres cabinets proches intégrés dans la succession d’Alexander Wynch, ancien gouverneur de la Compagnie des Indes Orientales basée au Fort St George, furent acquis dans les années 1770 par Georges III (A. Jaffer, Furniture from British India and Ceylon, London, 2001, p. 202).
Sir John Dalling (v.1731-1798), rejoignit l’armée en tant qu’enseigne probablement par le biais de relations familiales avec le Duc de Cumberland. Il fut impliqué en tant qu’officier débutant dans les guerres franco-anglaises en Amérique du Nord de 1757 à 1760, et de 1761 à 1781 il fut en poste dans les Indes Occidentales, principalement en Jamaïque, île dont il fut gouverneur de 1777 à 1781. Durant son poste, des controverses apparurent concernant des excursions aventureuses en Amérique Centrale laissant les îles vulnérables à des raids français durant la guerre d’Indépendance américaine, de plus, il réussit à bouleverser le système judiciaire en Jamaïque avant d’être rappelé en 1781. Grâce aux lois de l’ancienneté il fut promu Lieutenant-Général en 1782 et à une baronnie en 1783 pour finalement servir en tant que Commandant en chef à Madras de 1784 à 1786 à la fin de sa carrière militaire. Après sa retraite, il fut récompensé d’une pension annuelle de 1000 livres et fut fait Général en 1796.
Une paire de peintures de l’école de Tanjore, précédemment vendue par Christie’s et commandée par Sir John Dalling alors dans le sud de l’Inde, le représente, lui et ses officiers (vente Christie’s, Londres, 23 septembre 2005, lot 43).
Les panneaux gravés entourés de bordures florales proches du chintz, figurent de magnifiques villas et paysages qui s’harmonisaient avec les pièces de réception de style Géorgien aux murs desquelles étaient accrochés des gravures de paysages. L’architecture classique de Colen Campbell dans son Vitruvius Britannicus (publié en plusieurs volumes à partir de 1715) reprenait des vues d’une publication d’Haarlem, Her Zegepralent Kennemerlant de 1729, ces vues se retrouvaient sur un cabinet de la collection d’un gouverneur de la colonie Hollandaise du Cap ; tandis que des scènes de London and Its Environs Described, de R. et J. Dodsley de 1761, apparaissent sur un autre cabinet similaire du château d’Arundel dans le Sussex. Un cabinet en prêt au Victoria & Albert Museum comprend des pieds gravés par les mêmes lions fantastiques que l’un de nos cabinets (A. Jaffer, Luxury goods from India, London, 2002, pp. 80-81, no. 33). Enfin, un bureau-cabinet proche avec un motif décoratif de tigre fut vendu par Robert H. Metzger, Sotheby’s, New-York, 27 octobre 1995, lot 184.
Ce mobilier avec ces motifs floraux indiens, réalisés dans des placages exotiques d’ivoire, était commercialisé à Madras et Calcutta par les Compagnies des Indes hollandaises et anglaises ; mais il était d’abord fabriqué à Vizagapatam, au nord de la côte de Coromandel. Deux autres cabinets proches intégrés dans la succession d’Alexander Wynch, ancien gouverneur de la Compagnie des Indes Orientales basée au Fort St George, furent acquis dans les années 1770 par Georges III (A. Jaffer, Furniture from British India and Ceylon, London, 2001, p. 202).
Sir John Dalling (v.1731-1798), rejoignit l’armée en tant qu’enseigne probablement par le biais de relations familiales avec le Duc de Cumberland. Il fut impliqué en tant qu’officier débutant dans les guerres franco-anglaises en Amérique du Nord de 1757 à 1760, et de 1761 à 1781 il fut en poste dans les Indes Occidentales, principalement en Jamaïque, île dont il fut gouverneur de 1777 à 1781. Durant son poste, des controverses apparurent concernant des excursions aventureuses en Amérique Centrale laissant les îles vulnérables à des raids français durant la guerre d’Indépendance américaine, de plus, il réussit à bouleverser le système judiciaire en Jamaïque avant d’être rappelé en 1781. Grâce aux lois de l’ancienneté il fut promu Lieutenant-Général en 1782 et à une baronnie en 1783 pour finalement servir en tant que Commandant en chef à Madras de 1784 à 1786 à la fin de sa carrière militaire. Après sa retraite, il fut récompensé d’une pension annuelle de 1000 livres et fut fait Général en 1796.
Une paire de peintures de l’école de Tanjore, précédemment vendue par Christie’s et commandée par Sir John Dalling alors dans le sud de l’Inde, le représente, lui et ses officiers (vente Christie’s, Londres, 23 septembre 2005, lot 43).