Lot Essay
Werner Spies a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
“… C’est le temps des serpents, des vers de terre, des fleurs-plumes, des fleurs- coquillages, des fleurs-oiseaux, des fleurs-animaux, des fleurs-tubes. C’est le temps où la forêt prend son vol et les fleurs luttent sous l’eau. (A. Breton in Le Surréalisme et la Peinture, Paris, 1928, cité in Max Ernst, cat. exp., New York, 1961, p. 15).
Entre 1926 et 1927, Max Ernst invente une technique qu’il nomme grattage et qui consiste à gratter à la lame une toile sur laquelle il a appliqué des couches superposées de peinture de différentes couleurs, afin de faire surgir des formes plus ou moins transparentes et diaprées. Comme Ernst le remarqua lui-même, le grattage lui apporte « les moyens techniques à même d’augmenter la capacité hallucinatoire du cerveau et permettant aux « visions » de se produire automatiquement » (W. Hopkins, Ernst at Surreallism’s dawn, Munich, 1993, p. 157). Les séries d’œuvres que l’artiste exécuta au cours de cette période courte mais féconde, bien souvent titrées Fleur coquille, représentent des formes qui suggèrent des fleurs ou des formations cristallines. Ces formes inventées n’ont pas d’identité physique propre et sont à la fois animales, végétales et minérales. Comme le nota William Camfield en 1993 dans son texte au sujet de Ernst, l’artiste s’est inspiré d’illustrations de spécimens botaniques et de formes de plantes qu’il a pu voir dans des ouvrages de support pédagogique avant de les transformer en « d’étranges créatures végétales occupant un paysage surnaturel » (W. Camfield, Max Ernst Dada and the dawn of Surrealism, Munich, 1993, p. 157). Si la moitié fleur et la moitié coquillage formées dans le présent tableau semblent moins menaçantes que d’autres travaux de cette période, ensemble et combinées au fond bleu vif sur lequel elles jaillissent, elles annoncent les peintures plus flamboyantes de Fleurs que l’artiste expérimentera dès 1929.
« …It is the time of serpents, earthworms, feather flowers, shell flowers, bird flowers, animal flowers, tube flowers. It is the time when the forest takes wing and flowers struggle under water.” (A. Breton, Le Surréalisme et la Peinture, Paris, 1928 quoted in Max Ernst, exh. cat. New York, 1961, p. 15).
Between 1926-27, Max Ernst invented a technique he called grattage, in which he prepared a canvas with layers of paint, laying it over a textured surface and removing paint through scraping to reveal the underlying colours. As Ernst himself stated, the technique gave him “the technical means of augmenting the hallucinatory capacity of the mind so that “visions” could occur automatically” (W. Hopkins, Ernst at Surreallism’s dawn, Munich, 1993, p. 157). The series of works Ernst painted during this brief but intense episode, and which are often titled Fleur coquille (flower shell), feature forms suggestive of flowers or crystalline formations. These invented forms have no single physical identity but are at once animal, vegetable and mineral. As William Camfield recorded in his 1993 text on the artist, Ernst’s inspiration for the series of fleurs coquillages came from illustrations of botanical specimens and plant forms in teaching aid catalogues which he transformed into ‘eerie plant creatures occupying an alien landscape’ (W. Camfield, Max Ernst Dada and the dawn of Surrealism, Munich, 1993, p. 157). The half shell, half flower forms in the present work are less threatening that those found in other examples of the series, and together with the vivid blue ground on which they sit look forward to the more flamboyant Flower paintings which Ernst began in 1929.
“… C’est le temps des serpents, des vers de terre, des fleurs-plumes, des fleurs- coquillages, des fleurs-oiseaux, des fleurs-animaux, des fleurs-tubes. C’est le temps où la forêt prend son vol et les fleurs luttent sous l’eau. (A. Breton in Le Surréalisme et la Peinture, Paris, 1928, cité in Max Ernst, cat. exp., New York, 1961, p. 15).
Entre 1926 et 1927, Max Ernst invente une technique qu’il nomme grattage et qui consiste à gratter à la lame une toile sur laquelle il a appliqué des couches superposées de peinture de différentes couleurs, afin de faire surgir des formes plus ou moins transparentes et diaprées. Comme Ernst le remarqua lui-même, le grattage lui apporte « les moyens techniques à même d’augmenter la capacité hallucinatoire du cerveau et permettant aux « visions » de se produire automatiquement » (W. Hopkins, Ernst at Surreallism’s dawn, Munich, 1993, p. 157). Les séries d’œuvres que l’artiste exécuta au cours de cette période courte mais féconde, bien souvent titrées Fleur coquille, représentent des formes qui suggèrent des fleurs ou des formations cristallines. Ces formes inventées n’ont pas d’identité physique propre et sont à la fois animales, végétales et minérales. Comme le nota William Camfield en 1993 dans son texte au sujet de Ernst, l’artiste s’est inspiré d’illustrations de spécimens botaniques et de formes de plantes qu’il a pu voir dans des ouvrages de support pédagogique avant de les transformer en « d’étranges créatures végétales occupant un paysage surnaturel » (W. Camfield, Max Ernst Dada and the dawn of Surrealism, Munich, 1993, p. 157). Si la moitié fleur et la moitié coquillage formées dans le présent tableau semblent moins menaçantes que d’autres travaux de cette période, ensemble et combinées au fond bleu vif sur lequel elles jaillissent, elles annoncent les peintures plus flamboyantes de Fleurs que l’artiste expérimentera dès 1929.
« …It is the time of serpents, earthworms, feather flowers, shell flowers, bird flowers, animal flowers, tube flowers. It is the time when the forest takes wing and flowers struggle under water.” (A. Breton, Le Surréalisme et la Peinture, Paris, 1928 quoted in Max Ernst, exh. cat. New York, 1961, p. 15).
Between 1926-27, Max Ernst invented a technique he called grattage, in which he prepared a canvas with layers of paint, laying it over a textured surface and removing paint through scraping to reveal the underlying colours. As Ernst himself stated, the technique gave him “the technical means of augmenting the hallucinatory capacity of the mind so that “visions” could occur automatically” (W. Hopkins, Ernst at Surreallism’s dawn, Munich, 1993, p. 157). The series of works Ernst painted during this brief but intense episode, and which are often titled Fleur coquille (flower shell), feature forms suggestive of flowers or crystalline formations. These invented forms have no single physical identity but are at once animal, vegetable and mineral. As William Camfield recorded in his 1993 text on the artist, Ernst’s inspiration for the series of fleurs coquillages came from illustrations of botanical specimens and plant forms in teaching aid catalogues which he transformed into ‘eerie plant creatures occupying an alien landscape’ (W. Camfield, Max Ernst Dada and the dawn of Surrealism, Munich, 1993, p. 157). The half shell, half flower forms in the present work are less threatening that those found in other examples of the series, and together with the vivid blue ground on which they sit look forward to the more flamboyant Flower paintings which Ernst began in 1929.