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Dans la présente œuvre, Frette en été, Marquet manifeste son amour pour la Seine, principale voie navigable de Paris. Situé à environ vingt kilomètres au nord-ouest de Paris, le village de La Frette-sur-Seine exerça ses charmes sur toute une génération d’artistes impressionnistes et postimpressionnistes, à l’instar de Paul Cézanne et de Paul Signac, qui, de Paris, descendaient fréquemment le fleuve au moyen du chemin de fer nouvellement construit. Selon Marquet, ce site pittoresque offrait tout ce dont il attendait d’un paysage qui lui permettrait de se concentrer sur les changements de temps ou les effets de la lumière du soleil. En effet, les paysages de La Frette lui procuraient un tel plaisir qu’à partir de septembre 1939, il se mit à louer de manière régulière un appartement au-dessus de la berge de la rivière. Après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, lui et sa femme Marcelle firent l’acquisition d’une modeste maison dans le village, et, d’après Marcelle, ce fut ici que l’artiste se sentit le plus chez lui. Le présent tableau est caractéristique de la manière dont Marquet adopte un point de vue plongeant sur le fleuve et le représente tel qu’il avait la chance de l’observer depuis sa demeure, qui en offrait une vue directe. L’artiste pouvait ainsi observer les changements subtils du caractère de l’eau ainsi que les allers-retours des riverains.
In the present painting, Frette en été, Marquet draws on his love of Paris’s principle waterway, the Seine river. Located some 20 kilometers north west of Paris, the village of La Frette-sur-Seine exerted its charms on the generation of Impressionist and post-impressionist artists, including Paul Cézanne and Paul Signac who frequently travelled downriver using the newly constructed railroad from Paris. For Marquet the picturesque location offered everything he sought in his wish to focus on changes in the weather or the effects of sunlight. Indeed, such was his enjoyment of the landscapes at La Frette that he began regularly to rent an apartment above the river bank from September 1939. Following the end of the second world war he and his wife Marcelle acquired a modest house in the village, and according to Marcelle it was here that the artist felt most at home. Characteristically, in the present painting Marquet has adopted a plunging viewpoint of the river, as seen from the vantage point of their home which offered a direct view onto the river where the artist could observe the subtle changes in character of the water and the passing traffic.