Robert Delaunay (1885-1941)
Robert Delaunay (1885-1941)

Étude pour la décoration du plafond du hall tronconique du Pavillon de l'aéronautique, dit également Palais de l'air de l'Exposition universelle de 1937

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Robert Delaunay (1885-1941)
Étude pour la décoration du plafond du hall tronconique du Pavillon de l'aéronautique, dit également Palais de l'air de l'Exposition universelle de 1937
gouache, sable, colle et graphite sur papier
49 x 64 cm.
Exécuté vers 1936-37

gouache, sand, glue and pencil on paper
13 3/8 x 25 ¼ in.
Executed circa 1936-37
Provenance
Félix Aublet, Paris.
Collection particulière, France (par succession); vente, Calmels Cohen, 27 novembre 2004, lot 129.
Acquis au cours de cette vente par la famille du propriétaire actuel.
Further Details
« Tout le monde, (…) a des yeux sensibles pour voir qu’il y a des couleurs, que ces couleurs expriment des jeux, des ondulations, des rythmes, des contrepoints, des fugues, des profondeurs, des variations, des accords agréables, des ensembles monumentaux » (R. Delaunay cité in ‘Fragments rédigés pour les entretiens’ in Du cubisme à l’art abstrait, Paris, 1957, p. 218-219).
En 1937, à l’occasion de l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne (ou l’Exposition Universelle), Robert Delaunay est sollicité pour concevoir l’aménagement de deux pavillons dédiés aux transports modernes; le palais des chemins de fer et le palais de l’aéronautique. C’est une occasion inouïe pour l’artiste de mettre ses expérimentations autour de la couleur au service de la «réorganisation plastique du monde» dans une abstraction chromo-lumineuse au service du «partage du sensible» (J. Rancière, Le partage du sensible, Paris, 2000).
A l’intérieur du pavillon de l’aéronautique – installé pour l’occasion sur l’esplanade des Invalides - l’artiste met en scène une composition cosmique extraordinaire qui n’est pas sans rappeler les recherches sur l’espace, le mouvement et la lumière explorées par l’école du Bauhaus. On y découvre des trajets elliptiques qui s’emboitent et se délivrent en rhodoïds multicolores, évoquant tout autant les courbes éphémères des déplacements aériens que les anneaux de Saturne.
La présente gouache nous révèle l’un des projets préliminaires de l’installation, animée par la rotation des formes circulaires, dont le mouvement se métamorphose bientôt en un développement de rythmes infinis. Leur rencontre avec les lignes obliques de l'œuvre compose un dialogue abstrait d’une subtile cohérence.
L’ensemble est conçu comme une unité mobile au sein d’une composition visuelle orchestrée par le mouvement giratoire des assemblages de formes et de couleurs. Robert Delaunay dira en effet plus tard que «les couleurs employées à leur place forment un relief». L’utilisation du sable - matière réservée d’ordinaire aux revêtements muraux - sur la surface picturale permet quant à elle un jeu parfait des textures avec la lumière.

“Everybody’s ( … ) eyes are sensitive enough to see that there are colours, that those colours express play, undulations, rhythms, counterpoints, fugues, depths, variations, pleasant harmonies and monumental combinations” (R. Delaunay quoted in ‘Fragments written for combinations’ in Du cubisme à l’art abstrait, Paris, 1957, p. 218-219).
Robert Delaunay was commissioned to design the layout of two pavilions devoted to modern transport systems for the Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne in 1937 (also called Exposition Universelle): the railway palace and the aeronautical palace. This provided the artist an unequalled opportunity to place his experiments with colour at the service of the “plastic reorganisation of the world” in a form of luminous abstraction aimed at “sharing sensitivity” (J. Ran-cière, Le partage du sensible, Paris, 2000).
Inside the aeronautical pavilion – erected for the occasion on the Esplanade des Invalides – Delaunay presented an extraordinary cosmic composition reminiscent of the research into space, light and movement undertaken by the Bauhaus school. The installation offers elliptical routes contained and delivered within multicoloured rhodoides, reminiscent both of the ephemeral condensation trails left by aircraft in the sky and of the rings of Saturn.
The present gouache is one of the preliminary drafts for the installation, animated by the rotation of circular forms whose movement soon metamorphoses into an infinite series of rhythms. The point where they meet the oblique lines of the picture sets up a subtly coherent abstract dialogue.The whole work is designed as a mobile unit within a visual composition orchestrated by the whirling movement of the shapes and colours. The artist’s his use of sand – a material usually reserved for wall coverings – on the surface of the picture facilitates a brilliant play of textures and light.

Brought to you by

Valentine LEGRIS
Valentine LEGRIS

Lot Essay

Jean-Louis Delaunay et Richard Riss ont confirmé l'authenticité de cette œuvre.

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