Ancienne collection Jean-Claude Romand
Édouard Manet (1832-1883)
Le pont de l'Europe, étude pour "Le chemin de fer" (recto/verso)
Details
Édouard Manet (1832-1883)
Le pont de l'Europe, étude pour "Le chemin de fer" (recto/verso)
signé et titré 'Manet Le pont de l'Europe' (au revers)
graphite sur double page de carnet
18.2 x 24.2 cm.
Exécuté vers 1873
signed and titled 'Manet Le pont de l'Europe' (on the reverse)
pencil on double page of a sketchbook
7 ¼ x 9 ½ in.
Executed circa 1873
Le pont de l'Europe, étude pour "Le chemin de fer" (recto/verso)
signé et titré 'Manet Le pont de l'Europe' (au revers)
graphite sur double page de carnet
18.2 x 24.2 cm.
Exécuté vers 1873
signed and titled 'Manet Le pont de l'Europe' (on the reverse)
pencil on double page of a sketchbook
7 ¼ x 9 ½ in.
Executed circa 1873
Provenance
Atelier de l'artiste.
Madame Veuve Édouard Manet, Paris (par succession).
Auguste Pellerin, Paris (acquis auprès de celle-ci, vers 1899).
Vente, Me Dubreuil, Paris, 7 mai 1926, lot 62.
Maurice Le Garrec, Paris (acquis au cours de cette vente).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Madame Veuve Édouard Manet, Paris (par succession).
Auguste Pellerin, Paris (acquis auprès de celle-ci, vers 1899).
Vente, Me Dubreuil, Paris, 7 mai 1926, lot 62.
Maurice Le Garrec, Paris (acquis au cours de cette vente).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Literature
P. Jamot, G. Wildenstein et M.L. Bataille, Manet, Paris, 1932, no. 231.
R. Rey, Choix de soixante-quatre Dessins d'Édouard Manet, Paris, 1932, p. 37 (illustré).
A. Tabarant, Manet et ses Œuvres, Paris, 1947, p. 222.
A. de Leiris, The Drawings of Edouard Manet, Berkeley et Los Angeles, 1969, no. 336.
D. Rouart et D. Wildenstein, Édouard Manet, catalogue raisonné, Lausanne et Paris, 1975, vol. II, p. 124, no. 321 (illustré, p. 125).
J. Wilson-Bareau, Manet par lui-même : correspondance et conversations, peintures, pastels, dessins et estampes, Paris, 1991, p. 311, no. 154 (illustré en couleurs, p. 204).
R. Rey, Choix de soixante-quatre Dessins d'Édouard Manet, Paris, 1932, p. 37 (illustré).
A. Tabarant, Manet et ses Œuvres, Paris, 1947, p. 222.
A. de Leiris, The Drawings of Edouard Manet, Berkeley et Los Angeles, 1969, no. 336.
D. Rouart et D. Wildenstein, Édouard Manet, catalogue raisonné, Lausanne et Paris, 1975, vol. II, p. 124, no. 321 (illustré, p. 125).
J. Wilson-Bareau, Manet par lui-même : correspondance et conversations, peintures, pastels, dessins et estampes, Paris, 1991, p. 311, no. 154 (illustré en couleurs, p. 204).
Exhibited
Paris, Edmond Sagot, Dessins, aquarelles, eaux-fortes et lithographies de Édouard Manet, avril 1930, p. 5, no. 6.
Paris, Huguette Bérès, Édouard Manet, Dessins, aquarelles, eaux-fortes, lithographies et correspondances, juin 1978, no. 12.
Martigny, Fondation Pierre Gianadda, Manet, juin-novembre 1996, p. 229, no. 40 (illustré en couleurs, p. 98).
Paris, Musée d'Orsay et Washington, National Gallery of Art, Manet, Monet, La gare Saint-Lazare, février-septembre 1998, p. 195, no. 20 (illustré en couleurs, p. 56).
Madrid, Museo del Prado, Manet en el Prado, octobre 2003-janvier 2004, p. 291, no. 135 (illustré en couleurs).
Rome, Complesso del Vittoriano, Manet, octobre 2005-février 2006, p. 254, no. 94 (illustré en couleurs, p. 255).
Paris, Galerie Sagot-Le Garrec, Hommage à Jean-Claude Romand, juin 2016, no. 7 (illustré en couleurs).
Paris, Huguette Bérès, Édouard Manet, Dessins, aquarelles, eaux-fortes, lithographies et correspondances, juin 1978, no. 12.
Martigny, Fondation Pierre Gianadda, Manet, juin-novembre 1996, p. 229, no. 40 (illustré en couleurs, p. 98).
Paris, Musée d'Orsay et Washington, National Gallery of Art, Manet, Monet, La gare Saint-Lazare, février-septembre 1998, p. 195, no. 20 (illustré en couleurs, p. 56).
Madrid, Museo del Prado, Manet en el Prado, octobre 2003-janvier 2004, p. 291, no. 135 (illustré en couleurs).
Rome, Complesso del Vittoriano, Manet, octobre 2005-février 2006, p. 254, no. 94 (illustré en couleurs, p. 255).
Paris, Galerie Sagot-Le Garrec, Hommage à Jean-Claude Romand, juin 2016, no. 7 (illustré en couleurs).
Further Details
Ce croquis dynamique, étude pour Le Chemin de fer (Washington, National Gallery of Art), illustre parfaitement le statut incontesté d’Édouard Manet comme observateur avisé de la vie moderne parisienne et des innovations de l’époque. Lors de ses nombreuses flâneries dans le quartier de l’Europe, où il vit de longues années, il dessine et croque la ville qui s’active sous son regard, admirant l’effervescence de l’urbanisme et des transports. Á l’instar d’Apollinaire qui s’exclame quelques décennies plus tard «J’aime la grâce de cette rue industrielle / Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes» (cité in ‘Zone’ in Alcools, 1913), le peintre s’élève ici comme chantre de la vie moderne. Depuis le jardin qui surplombe les voies de la gare, il saisit de la ville le quotidien que l’on retrouve en arrière-plan de l'œuvre finale, à travers les épaisses volutes de fumées et les barreaux. L’on y distingue notamment le pont de l’Europe, le petit poste d’aiguillage et les immeubles de la rue de Saint- Pétersbourg, qui se prolongent au revers de la feuille. Tandis que le tableau final a été présenté au Salon de 1874, ce dessin révèle une scène dissimulée au regard du spectateur de l'œuvre aboutie, et plonge celui-ci dans l’univers citadin familier du peintre.
This energetic sketch, which is a study for Le Chemin de fer (Washington, National Gallery of Art), demonstrates exactly why Édouard Manet is undisputed as a keen observer of modern Parisian life and the innovations of that era. He lived in the l’Europe district for many years and would often draw and sketch the city as he strolled the streets, taking in the hustle-bustle and admiring the buzz of urban development and city transport. As with Apollinaire, who would exclaim some decades later, “I love the grace of this industrial street/In Paris between the rue Aumont-Thiéville and the avenue des Ternes” (quoted in ‘Zone’ in Alcools, 1913), here the painter becomes a champion of modern life. From the garden overhanging the tracks of the station, he captures the everyday life of the city that we see later in the background of the final work, through the thick curls of smoke and the bars. We can make out the pont de l’Europe in particular, the little signal box and the buildings of the rue de Saint-Petersbourg, which continue on the back of the sheet. Whilst the final painting was exhibited at the Salon of 1874, this drawing reveals a scene which is hidden from view in the finished artwork, and immerses the viewer in the familiar urban world of the painter.
This energetic sketch, which is a study for Le Chemin de fer (Washington, National Gallery of Art), demonstrates exactly why Édouard Manet is undisputed as a keen observer of modern Parisian life and the innovations of that era. He lived in the l’Europe district for many years and would often draw and sketch the city as he strolled the streets, taking in the hustle-bustle and admiring the buzz of urban development and city transport. As with Apollinaire, who would exclaim some decades later, “I love the grace of this industrial street/In Paris between the rue Aumont-Thiéville and the avenue des Ternes” (quoted in ‘Zone’ in Alcools, 1913), here the painter becomes a champion of modern life. From the garden overhanging the tracks of the station, he captures the everyday life of the city that we see later in the background of the final work, through the thick curls of smoke and the bars. We can make out the pont de l’Europe in particular, the little signal box and the buildings of the rue de Saint-Petersbourg, which continue on the back of the sheet. Whilst the final painting was exhibited at the Salon of 1874, this drawing reveals a scene which is hidden from view in the finished artwork, and immerses the viewer in the familiar urban world of the painter.
Brought to you by
Adélaïde Quéau