Lot Essay
Cette superbe table à mécanisme est parfaitement représentative du savoir-faire inégalé de David Roentgen (1743-1807) qui sut, tout au long de sa carrière, concilier intelligence de fabrication, utilisation de bois de placage exceptionnels et montures de bronze doré finement ciselé.
Véritable génie de la construction, il redouble d’inventivité et imagine des techniques innovantes pour faciliter l’exportation de ses meubles. Il conçoit ainsi de réels chefs-d’œuvre entièrement démontables dont notre présente table en est un parfait exemple. D’une élégante simplicité, ce modèle est aujourd’hui bien connu de l’artiste qu’il déclinera sous différentes tailles. Au fil des années le modèle s’affine, Roentgen cherchant l’équilibre exacte entre la répartition des volumes et des bronzes. Ici les pieds sont fins et élancés et le plateau ovale souligné par un jeu de baguettes dorées. La tablette d’entretoise a cependant disparu à l’inverse d’une une autre table parfaitement identique aujourd’hui dans les collections du château de Koestritz en Allemagne (ill. H. Huth, Abraham und David Roentgen, Berlin, 1928, p. 56).
Nous pouvons également admirer une table issue du même modèle dont l’entretoise est aussi absente au château de Chatsworth. Elle aurait été acquise auprès de David Roentgen lui-même pour le compte de William Cavendish, 5ème duc de Devonshire et serait depuis restée dans les collections familiales. Attribuées à Roentgen qui n’estampillait jamais ses œuvres, elles reprennent cet esthétisme masculin très caractéristique de ces années de production. Tout comme sur notre présent lot, le tiroir avant est muni d’une tablette-écritoire garnie de cuir, qui une fois ouverte laisse découvrir deux compartiments de rangements latéraux. (ill. cat. d’exp., W. Koeppe et al, Extravagant inventions : the princely furniture of the Roentgens, The Metropolitan Museum of Art, Oct. 2012 – Janv. 2013, p. 170). De nombreuses tables comparables sont maintenant connues et référencées. Citons pour les plus importantes la table dite « à ouvrage » de Versailles (Inv. VMB 861) mais également celle du palais de Pavlosk de Saint-Pétersbourg et du Städtlisches Museum de Glauchau (ill. J.-M. Greber, Abraham und David Roentgen, Möbel für Europa, vol. II, Starnberg, 1980, p. 313, fig. 620 et 621).
Véritable génie de la construction, il redouble d’inventivité et imagine des techniques innovantes pour faciliter l’exportation de ses meubles. Il conçoit ainsi de réels chefs-d’œuvre entièrement démontables dont notre présente table en est un parfait exemple. D’une élégante simplicité, ce modèle est aujourd’hui bien connu de l’artiste qu’il déclinera sous différentes tailles. Au fil des années le modèle s’affine, Roentgen cherchant l’équilibre exacte entre la répartition des volumes et des bronzes. Ici les pieds sont fins et élancés et le plateau ovale souligné par un jeu de baguettes dorées. La tablette d’entretoise a cependant disparu à l’inverse d’une une autre table parfaitement identique aujourd’hui dans les collections du château de Koestritz en Allemagne (ill. H. Huth, Abraham und David Roentgen, Berlin, 1928, p. 56).
Nous pouvons également admirer une table issue du même modèle dont l’entretoise est aussi absente au château de Chatsworth. Elle aurait été acquise auprès de David Roentgen lui-même pour le compte de William Cavendish, 5ème duc de Devonshire et serait depuis restée dans les collections familiales. Attribuées à Roentgen qui n’estampillait jamais ses œuvres, elles reprennent cet esthétisme masculin très caractéristique de ces années de production. Tout comme sur notre présent lot, le tiroir avant est muni d’une tablette-écritoire garnie de cuir, qui une fois ouverte laisse découvrir deux compartiments de rangements latéraux. (ill. cat. d’exp., W. Koeppe et al, Extravagant inventions : the princely furniture of the Roentgens, The Metropolitan Museum of Art, Oct. 2012 – Janv. 2013, p. 170). De nombreuses tables comparables sont maintenant connues et référencées. Citons pour les plus importantes la table dite « à ouvrage » de Versailles (Inv. VMB 861) mais également celle du palais de Pavlosk de Saint-Pétersbourg et du Städtlisches Museum de Glauchau (ill. J.-M. Greber, Abraham und David Roentgen, Möbel für Europa, vol. II, Starnberg, 1980, p. 313, fig. 620 et 621).