Lot Essay
Fait ébéniste de la Couronne à l’arrivée de Louis XVI sur le trône, en 1774, Jean-Henri Riesener mettra au service du Roi et d’une clientèle privilégiée ses grands talents d’ébéniste. Volontiers attiré par la création d’œuvres monumentales, l’élève d’Oeben finira notamment le célèbre bureau commencé par son maître pour Louis XV (Château de Versailles ; Inv. OA 5444).
Mais au tournant des années 1780 Riesener saura s’adapter au goût alors en vogue d’un néoclacissisme plus épuré. Sort alors de son atelier une production de meubles plus sveltes et d’excellente facture. Elégamment architecturés, ils se distinguent notamment par la qualité des acajous employés.
Le bureau à cylindre que nous proposons à la vente en est un bel exemple : moiré sur le cylindre, moucheté sur les tiroirs en façade, l’acajou a été sélectionné avec le plus grand soin. L’ornementation de bronze doré est sobrement réduite aux éléments fonctionnels : galeries, poignées de tirage, entrées de serrure… venant sobrement souligner le dessin d’un meuble aux justes proportions.
Ce bureau se singularise également par l’ingéniosité et la qualité d’exécution du mécanisme qui permet la fermeture simultanée de plusieurs tiroirs.
Par tradition (cf. P. Siguret, Le style Louis XVI, Société française du livre, Paris - Fribourg, 1965, pp. 92-93) ce bureau aurait appartenu à Joseph Fouché (1759-1820). Premier duc d’Otrante, Fouché fut avec Talleyrand l’homme politique le plus puissant, le plus intelligent et le plus controversé de son temps. Républicain convaincu, il fut pourtant Ministre de la Police de Napoléon Ier avant de servir Louis XVIII à la Restauration, après avoir voté la mort de son frère.
Mais au tournant des années 1780 Riesener saura s’adapter au goût alors en vogue d’un néoclacissisme plus épuré. Sort alors de son atelier une production de meubles plus sveltes et d’excellente facture. Elégamment architecturés, ils se distinguent notamment par la qualité des acajous employés.
Le bureau à cylindre que nous proposons à la vente en est un bel exemple : moiré sur le cylindre, moucheté sur les tiroirs en façade, l’acajou a été sélectionné avec le plus grand soin. L’ornementation de bronze doré est sobrement réduite aux éléments fonctionnels : galeries, poignées de tirage, entrées de serrure… venant sobrement souligner le dessin d’un meuble aux justes proportions.
Ce bureau se singularise également par l’ingéniosité et la qualité d’exécution du mécanisme qui permet la fermeture simultanée de plusieurs tiroirs.
Par tradition (cf. P. Siguret, Le style Louis XVI, Société française du livre, Paris - Fribourg, 1965, pp. 92-93) ce bureau aurait appartenu à Joseph Fouché (1759-1820). Premier duc d’Otrante, Fouché fut avec Talleyrand l’homme politique le plus puissant, le plus intelligent et le plus controversé de son temps. Républicain convaincu, il fut pourtant Ministre de la Police de Napoléon Ier avant de servir Louis XVIII à la Restauration, après avoir voté la mort de son frère.