SUITE DE SIX FAUTEUILS A LA REINE D'EPOQUE LOUIS XVI
This item will be transferred to an offsite wareho… Read more
SUITE DE SIX FAUTEUILS A LA REINE D'EPOQUE LOUIS XVI

ESTAMPILLE DE MARTIN JULLIEN, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE

Details
SUITE DE SIX FAUTEUILS A LA REINE D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE MARTIN JULLIEN, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE
En hêtre mouluré, sculpté et laqué vert, à décor de rais-de-coeur, le dossier sommé de part et d'autre de grenades, les accotoirs munis de manchettes, les pieds fuselés et cannelés, chaque fauteuil estampillé JULLIEN sous la traverse avant, couverture de tapisserie au petit point du XVIIIe siècle à décor de bouquets de fleurs dans des cartouches sur fond vert
H.: 103 cm. (40 ½ in.) ; L.: 61 cm. (24 in.)
Martin Jullien, reçu maître en 1777
Provenance
Joseph-Florent de Vallière, château d'Alincourt (Oise) ;
puis par descendance (d'où acquis en 1967).
Literature
M. Burckhardt, Mobilier Louis XVI, Paris, n.d. (v. 1976), p. 71.
Special Notice
This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.
Further Details
A SUITE OF SIX LOUIS XVI GREEN-PAINTED- BEECHWOOD ARMCHAIRS STAMPED BY MARTIN JULLIEN, LAST QUARTER 18TH CENTURY

Lot Essay

Cette rare suite de fauteuils estampillés par Martin Jullien fut très probablement l’une des dernières commandes de Joseph-Florent de Vallière, lieutenant-général des armées du Roi et vainqueur de la bataille d'Hastembeck en 1757. Fils du marquis de Vallière, Joseph Florent de Vallière hérite avec son titre l’hôtel particulier de la rue du Grand Chantier à Paris, aujourd’hui incorporée à la rue des Archives ; et une autre demeure familiale qu’il aura soin de meubler : le château d’Alincourt, dans l’Oise, où nos six fauteuils ont demeuré de la fin du XVIIIe siècle jusqu’en 1967.
D’autres pièces ayant orné les pièces du château d’Alincourt confirment le caractère prestigieux du décor qu’il a reçu. Nous pouvons notamment citer la tenture du Triomphe des Dieux offerte par le roi d’Espagne Philippe V au père de notre commanditaire et tissée à la manufacture royale de Beauvais d’après des cartons de Jean Bérain et Jean-Baptiste Monnoyer (vente Mes Muizon-Rieunier, Paris, 28 novembre 2011, lot 179).
La tapisserie au point de notre mobilier de salon constitue précisément un de ses atouts majeurs : d’une fraîcheur étonnante, elle offre avec son décor de médaillons fleuris retenus par des guirlandes un contrepied léger à la structure classicisante du siège.
Le travail de menuiserie n’est pas en reste. Il est dû à Martin Jullien, reçu maître le 23 juillet 1777, qui exerça rue des Petits carreaux avant de s’installer rue de la Poissonnerie jusque sous le Directoire. Avec ces six fauteuils, notre ébéniste livre comme à son habitude un ensemble aux proportions admirables et au dessin proche des créations contemporaines de Georges Jacob. Mais aux simples moulurations habituelles, une frise supplémentaire de rais-de-cœur sculptée vient souligner l’exécution soignée de l’ouvrage.
Il faut à ce titre mentionner un autre ensemble présenté en vente il y a trente ans. (Mes Ader Picard Tajan, Monaco, 17 mars 1988, lot 41) Reproduit dans P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Paris, 1998, p. 459, il portait les deux estampilles NDLPS et M JULLIEN et témoignait de la collaboration de notre menuisier avec un sculpteur de la dynastie des Delaporte. L’acquéreur du lot eut le loisir de le compléter avec le canapé vendu seul quelques années plus tard (Sotheby’s, New York, 20 octobre 2006, lot 6.) Nous pouvons également comparer notre suite de fauteuils à l’élégante bergère qui figurait dans la collection Wildenstein (vente Christie’s, Londres, 14 et 15 décembre 2005, lot 176).

More from Collection Juan de Beistegui

View All
View All