PAIRE DE CHAISES ROYALES 
D'EPOQUE LOUIS XVI
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PAIRE DE CHAISES ROYALES D'EPOQUE LOUIS XVI

ESTAMPILLE DE GEORGES JACOB, LIVREES EN 1787 POUR LE SALON DES JEUX DU CHATEAU DE SAINT-CLOUD

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PAIRE DE CHAISES ROYALES
D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE GEORGES JACOB, LIVREES EN 1787 POUR LE SALON DES JEUX DU CHATEAU DE SAINT-CLOUD
En noyer mouluré, sculpté et doré, le dossier en cabriolet légèrement en pelle ceint d'une frise d'entrelacs fleuris doublés d'une frise de patenôtres et cordelettes, la ceinture à ressaut arrondi présentant le même entrelacs fleuri doublé ici d'une frise de feuilles d'eau, les dés de raccordement abritant une fleur, les pieds fuselés, cannelés, rudentés de tiges d'asperge et perles et appliqués en partie haute de feuilles de laurier, une chaise estampillée G.IACOB, chaque chaise avec une étiquette manuscrite (dont l'une accidentée) inscrite à l'encre brune Garde-Meuble de la Couronne / Ordre N° .... du 8bre 1787.., couverture de soie moirée bleu lavande et galon crème
H.: 90 cm. (35 ½ in.) ; L.: 54 cm. (21 ¼ in.)
Georges Jacob, reçu maître en 1765
Provenance
Livrées pour le Salon des Jeux, château de Saint-Cloud en 1787;
Vente Mes Laurin, Guilloux, Buffetaud, Paris (Palais Galliera), 7 décembre 1976, lot 86.
Literature
Bibliographie comparative :
P. Kjellberg, Le Mobilier français du XVIIIe siècle. Dictionnaire des ébénistes et des menuiseries, Paris, 1989, pp. 419-420.
P. Verlet, Le Mobilier royal français, T.III, Rome, 1994, pp. 239-243.
B. G.B. Pallot, Le Mobilier du musée du Louvre, T. II, Dijon, 1993, pp. 180-181.


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A PAIR OF ROYAL LOUIS XVI GILT-WALNUT CHAIRS STAMPED BY GEORGES JACOB, SUPPLIED IN 1787 FOR SALON DES JEUX OF CHATEAU DE SAINT-CLOUD

Lot Essay

Cette paire de somptueuses chaises royales provient d'un ensemble de sièges commandé à Georges Jacob en 1787 pour le Salon des Jeux du Roy au château de Saint-Cloud. Comme nous le rappelle Pierre Verlet, l’ordre initial comprenait douze fauteuils meublants, c’est-à-dire des fauteuils à disposer autour du salon le long du mur, en même temps que deux grands canapés, six fauteuils courant ou cabriolet, deux bergères, vingt-quatre chaises et six voyeuses (P. Verlet, Le Mobilier Royal, T. II, n°36). L’ordre stipulait également « La sculpture riche suivant les models, les sièges courant moins riches que les sièges meublant ». Cette distinction explique les différences visibles entre les sièges du même ensemble, notamment sur l’ensemble mêlant sièges meublants et courants de cette livraison conservé à Versailles permettant d’établir des comparaisons.
On connaît tous les artisans qui ont collaboré à la réalisation de cet ensemble : Jacob se chargeait lui-même de la sculpture pour laquelle il demanda d’ailleurs un prix fort élevé, les bois étaient ensuite dorés par Chatard, Pernon à Lyon livrait le broché de soie vert anglais, rebrodé par la Veuve Baudouin et mis en place par Capin, maître tapissier du roi.
Si le « meuble » était encore visible au château de Saint-Cloud au début du Directoire, il est vendu et dispersé par les Domaines sous Charles X. Il réapparaît progressivement, notamment à la faveur de ventes aux enchères, et certaines pièces ont ainsi regagné les anciennes demeures royales : un canapé, quatre fauteuils, six chaises identiques aux nôtres, deux tabourets et une bergère ont notamment rejoint les collections du château de Versailles dans les années 1970. Une paire de fauteuils est conservée au musée du Louvre (inv. OA 9449 a et b), une autre est exposée au MET (inv. 07.225.107), quatre fauteuils, quatre chaises et deux chaises basses à Chantilly.
Le somptueux ensemble eut tellement de succès que le Garde-Meuble de la Couronne en commandera une réplique à Jean-Baptiste-Claude Sené pour le salon des Jeux du Roy à Compiègne en 1790. Ainsi, la chaise en cabriolet conservée au musée du Louvre (inv. OA 9412) est à quelques infimes exceptions-près la copie conforme de celles que nous présentons à la vente. Cette commande révèle que le Garde-Meuble n’hésitait pas à utiliser les mêmes modèles à plusieurs années d’intervalle pour l’ameublement de deux pièces répondant aux mêmes fonctions mais dans des résidences différentes ; et à confier l’exécution indifféremment à Jacob ou à Sené.
Cette redite des commandes royales dit surtout le niveau de perfection stylistique atteint par les chaises créées par Jacob pour Saint-Cloud, aucune amélioration n’ayant été envisagée par la suite. La ceinture légèrement cintrée répond au dossier rectangulaire mais légèrement incurvé, l’arrondi du dé de raccordement s’aligne sur le renflement du pied, la richesse de la sculpture contraste avec l’apparente simplicité de la structure… donnant naissance à une formule d’un équilibre incomparable et à cette paire de chaises leur intemporelle élégance.

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