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« Les plages que nous propose Buffet ne ressemblent à nulle autre. Ce sont les siennes, et rien que les siennes, où les autres comptent moins que lui-même, et ses angoisses, ses obsessions, davantage que le spectacle. Peu de peintres contemporains se seront autant voués dans leur œuvre qu’il ne le fait. Aucun n’aura été moins objectif. Quel que soit le sujet qu’il choisit, il fait son propre portrait […] Les personnages qui peuplent ses plages, ce que ne sont que des femmes, disposées de telle sorte que d’aucune nous ne voyons le visage. Ce qu’elles nous offrent, allongées sur le dos, couchées sur le côté, à quatre pattes, ce sont leurs croupes ou leurs entrecuisses, obsessionnellement. Sensualité ? Certes non. Elles n’y invitent guère. Il y faut d’avantage de bonne santé. Erotisme ? Peut-être, sans aucun doute, même trouble inquiétant. Mais il y a là, surtout je le crois, dérision. Elles ne sont que cela… »
“ The beaches depicted by Buffet look like no other. They are his beaches and exclusively his beaches, where the others are not as significant as himself, and his anxiety, his obsessions, even more so than the spectacle. Few contemporary painters will have dedicated themselves to their work as much as him. No other artist will have been so little objective. Whatever subject he selects, he produces his own portrait […] The figures that populate his beaches are all women, who are always placed in a way so that we cannot see the face. What these women offer in a very obsessional way, lying down on their backs, stretching out on their sides, or on all fours, is their rumps or their groins. Sensuality? Certainly not. They hardly convey it. They would need to be healthier. Eroticism ? Maybe, without any doubt, the same worrisome concern. But most importantly, I think there is mockery. This may be the only thing these women possess… “
J.D., ‘Quand Buffet échoue sur les plages’, in Nouvelles Littéraires, Paris, 8 février 1968, cité in Rétrospective Bernard Buffet, cat. exp., Paris, 2016, p. 175.