Lot Essay
Séville appartient aux premiers travaux d’Henri Cartier-Bresson, qui pendant les années 1930 voyage autour du monde, mené par sa jeunesse et son engagement politique. En signe de rupture avec ses origines bourgeoises, le photographe signe, à l’époque, ses clichés ‘Henri Cartier’. En 1933, il se trouve à Séville pour le magazine Vu, créé par Lucien Vogel en 1928 et l’un des premiers supports de photojournalisme en France.
Cette scène à la fois dramatique et ludique s’ouvre sur un mur déchiré par une large brèche. Une armée d’enfants joue parmi les ruines d’édifices bombardés. L’angle de prise de vue crée une composition théâtrale qui donne l’impression que la photographie est un collage de deux éléments distincts : le mur et les enfants en arrière-plan.
Dans certains tirages postérieurs aux années 1970, une large fissure noire et profonde apparait sur le mur blanc qui encadre la scène. Le négatif original fut accidentellement endommagé puis restauré, expliquant la présence de cette longue brèche sur certaines épreuves. Une image puissante dont l’impact provient du mélange d’imprévu et de construction. Sous l’œil d’Henri Cartier-Bresson, chaque enfant appelle notre regard dans une scène théâtrale qui s’étend tout en profondeur et dont les plans verticaux se suivent le long d’une longue diagonale.
Lever de rideau sur l’un des chefs d’œuvre de Cartier-Bresson.
Séville is one of the earliest works by Henri Cartier-Bresson who travelled the world in the 1930s, guided by his youth and political involvement. To demonstrate a departure from his bourgeois origins, the photographer simply signed his works ‘Henri Cartier’ at this time. In 1933, he visited Seville for the magazine Vu, one of the first photojournalistic outlets in France, founded by Lucien Vogel in 1928.
This scene, both dramatic and playful, is framed by a large hole in a wall where an army of children play among the ruins of bombarded buildings. The camera angle forms a theatrical composition that gives the impression of being a collage of two elements: the wall and the children in the background.
In some later 1970s prints, a black fissure appears on the white wall that frames the scene. The original negative was accidentally damaged and then restored, explaining the appearance of the long crack on certain prints. The impact of this powerful image arises from a mixture of spontaneity and construction. Through the lens of Henri Cartier-Bresson, each child vies for our attention in a theatrical scene that stretches up and away amid a succession of vertical lines rising along a long diagonal plan. The curtain rises on one of Cartier-Bresson’s masterpieces.
Cette scène à la fois dramatique et ludique s’ouvre sur un mur déchiré par une large brèche. Une armée d’enfants joue parmi les ruines d’édifices bombardés. L’angle de prise de vue crée une composition théâtrale qui donne l’impression que la photographie est un collage de deux éléments distincts : le mur et les enfants en arrière-plan.
Dans certains tirages postérieurs aux années 1970, une large fissure noire et profonde apparait sur le mur blanc qui encadre la scène. Le négatif original fut accidentellement endommagé puis restauré, expliquant la présence de cette longue brèche sur certaines épreuves. Une image puissante dont l’impact provient du mélange d’imprévu et de construction. Sous l’œil d’Henri Cartier-Bresson, chaque enfant appelle notre regard dans une scène théâtrale qui s’étend tout en profondeur et dont les plans verticaux se suivent le long d’une longue diagonale.
Lever de rideau sur l’un des chefs d’œuvre de Cartier-Bresson.
Séville is one of the earliest works by Henri Cartier-Bresson who travelled the world in the 1930s, guided by his youth and political involvement. To demonstrate a departure from his bourgeois origins, the photographer simply signed his works ‘Henri Cartier’ at this time. In 1933, he visited Seville for the magazine Vu, one of the first photojournalistic outlets in France, founded by Lucien Vogel in 1928.
This scene, both dramatic and playful, is framed by a large hole in a wall where an army of children play among the ruins of bombarded buildings. The camera angle forms a theatrical composition that gives the impression of being a collage of two elements: the wall and the children in the background.
In some later 1970s prints, a black fissure appears on the white wall that frames the scene. The original negative was accidentally damaged and then restored, explaining the appearance of the long crack on certain prints. The impact of this powerful image arises from a mixture of spontaneity and construction. Through the lens of Henri Cartier-Bresson, each child vies for our attention in a theatrical scene that stretches up and away amid a succession of vertical lines rising along a long diagonal plan. The curtain rises on one of Cartier-Bresson’s masterpieces.