Lot Essay
Offerte par Louise Bourgeois à la plasticienne polonaise Alina Szapocznikow dans le cadre d’un échange au mois de septembre 1970, Sleep est caractéristique de l’ambiguïté formelle des œuvres que réalise l’artiste franco-américaine à la fin des années 1960 et auxquelles elle attribue le nom de « soft landcapes » (« paysages mous »).
Excroissances sphériques ou ovoïdes, ces sculptures évoquent les contours du corps sexué, jouant de l’indécision entre féminin et masculin et de la tension entre le sujet (un membre mou) et son traitement plastique (la dureté du bronze). En choisissant de faire reposer la sculpture sur un socle de bois, Louise Bourgeois semble en outre faire un clin d’œil malicieux à Constantin Brancusi, dont elle avait visité l’atelier à Paris et dont la sculpture Princesse X (1916) avait suscité l’émoi du public en raison de sa silhouette phallique.
Louise Bourgeois gave Sleep to the Polish visual artist Alina Szapocznikow as part of an exchange in September 1970. It is characteristic of the formal ambiguity of the Franco-American artist’s late 1960s works, which she called “soft landscapes”.
These sculptures—spherical or ovoid outgrowths—evoke the sexed body’s contours, playing on the indecision between feminine and masculine and the tension between the subject (a soft limb) and its plastic treatment (hard bronze). By putting the sculpture on a wooden base, Bourgeois seems to be mischievously alluding to Constantin Brancusi whose Paris studio she had visited and whose sculpture Princesse X (1916) caused quite a stir because of its phallic silhouette.
Excroissances sphériques ou ovoïdes, ces sculptures évoquent les contours du corps sexué, jouant de l’indécision entre féminin et masculin et de la tension entre le sujet (un membre mou) et son traitement plastique (la dureté du bronze). En choisissant de faire reposer la sculpture sur un socle de bois, Louise Bourgeois semble en outre faire un clin d’œil malicieux à Constantin Brancusi, dont elle avait visité l’atelier à Paris et dont la sculpture Princesse X (1916) avait suscité l’émoi du public en raison de sa silhouette phallique.
Louise Bourgeois gave Sleep to the Polish visual artist Alina Szapocznikow as part of an exchange in September 1970. It is characteristic of the formal ambiguity of the Franco-American artist’s late 1960s works, which she called “soft landscapes”.
These sculptures—spherical or ovoid outgrowths—evoke the sexed body’s contours, playing on the indecision between feminine and masculine and the tension between the subject (a soft limb) and its plastic treatment (hard bronze). By putting the sculpture on a wooden base, Bourgeois seems to be mischievously alluding to Constantin Brancusi whose Paris studio she had visited and whose sculpture Princesse X (1916) caused quite a stir because of its phallic silhouette.