JEAN FAUTRIER (1898-1964)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … Read more
JEAN FAUTRIER (1898-1964)

Le pain

Details
JEAN FAUTRIER (1898-1964)
Le pain
signé de l'initiale et daté 'F 47' (en bas à droite)
huile sur papier marouflé sur toile
46 x 55 cm.
Peint en 1947.

signed with initial and dated 'F. 47' (lower right)
oil on paper laid down on canvas
18 1/8 x 21 5/8 in.
Painted in 1947.
Provenance
Collection M. et Mme Henri R. Luce, Etats-Unis
Collection Michel Couturier, Paris
Collection Borzi, Rome
Galerie Di Meo, Paris
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel
Literature
P. Bucarelli, Jean Fautrier, pittura e materia, Milan, 1960, No. 204 (illustré p. 326).
Y. Peyré, Fautrier ou les outrages de l'impossible, Paris, 1990, p. 431 (illustré en couleurs p. 239).
P. Cabanne, Jean Fautrier, Paris, 1988 (illustré en couleurs p. 72).
Exhibited
Rome, Galleria Break Club, Fautrier, 1987.
Modène, Galerie Civica, Fautrier, octobre-décembre 1988, No. 20 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition p. 36).
Paris, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, Fautrier, 1898-1964, mai-septembre 1989, No. 118 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition p. 127).
Paris, Galerie Di Meo, Fautrier, octobre-décembre 1990, No. 7 p. 44 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition p. 45).
Special Notice
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.
Further Details
« La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes.
Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses... Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente.
Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable.
Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation. »
« The crust on a loaf of French bread is a marvel, first off, because of the almost panoramic impression it gives, as although one had the Alps, the Taurus range, or even the Andean Cordillera right in the palm of the hand.
In that light, an amorphous belching mass was slipped into the stellar oven on our behalf, and there while hardening, it molded into valleys, ridges, foothills, rifts… And from then on, all those clearly articulated planes, all the wafer-thin slabs where light takes care to bank its rays – without a thought for the disgraceful mush beneath the surface.
That cold soggy substratum, the doughy innards, consists of a sponge-like tissue; there flowers, leaves are fused together at every bend like Siamese twins. When the bread grows stale, the flowes wither and shrink, they come apart from one another and the whole thing goes to crumbs.
But let's cut short here. For bread should be mouthed less as an object of respect than of consumption. »
Francis Ponge, « Le pain » (« Bread »), 1942

Brought to you by

Paul Nyzam
Paul Nyzam

Lot Essay

L'authenticité de cette œuvre a été confirmée par le Comité Jean Fautrier.
Cette œuvre sera reproduite dans le catalogue raisonné actuellement en préparation par Madame Marie-José Lefort.

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