Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … Read more
Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992)

Coucher de soleil

Details
Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992)
Coucher de soleil
signé 'Vieira da Silva' (en bas à droite)
huile sur toile
50 x 100 cm.
Peint en 1954.

signed 'Vieira da Silva' (lower right)
oil on canvas
19 5/8 x 39 3/8 in.
Painted in 1954.
Provenance
Galerie Pierre, Paris
Collection André Naggar, Paris
Albert Loeb Gallery, New York
Collection privée, Etats-Unis
Galerie Daniel Malingue, Paris
Collection privée (acquis auprès de celle-ci en 1989)
Vente anonyme, Sotheby's, Londres, 9 février 2006, lot 44
Collection privée, New York (acquis lors de cette vente)
Collection privée, Suède (acquis auprès de celle-ci)
Literature
R. de Solier, Vieira da Silva, Paris, 1956 (illustré en couleurs p. 33).
G. Weelen, Vieira da Silva, Paris, 1960, No. 8 (illustré en couleurs; titré de façon erronée).
G. Weelen & J-F. Jaeger, Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Vol. I , Genève, 1994, No. 1203 (illustré p. 237).
Exhibited
Amsterdam, Stedelijk Museum, Vieira da Silva - Germaine Richier, février-mars 1955, No. 22 (illustré)
Washington, The Corcoran Gallery of Art (octobre-novembre); Columbus, The Columbus Gallery of Fine Art (novembre-décembre); Toronto, The Art Gallery of Ontario (janvier-février); Saint Louis, The City Art Museum (février-mars); San Francisco, Museum of Art (mai-juin), Fifteen Painters from Paris, 1959-1960, p. 61, No. 57 (illustré).
Paris, Galerie Daniel Malingue, Aspects de l'art Moderne en France, mai-juillet 1989, No. 30 (illustré).
Special Notice
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.
Further Details
« Je n'aime pas en général les œuvres qui affichent leurs complications. Je préfère les œuvres épurées mais qui laissent pressentir, deviner, au loin, la complexité des choses du monde. »
“Generally I don't like works that showcase their complexity. I prefer works that are simple in design but let you feel and guess, at a distance, the complexity of the things of the world.”
Maria Helena Vieira da Silva

Peint en 1954, le Coucher de soleil de Vieira da Silva est emblématique de la maturation de l’expression de l’artiste au cours de cette décennie décisive. L’artiste portugaise est alors de retour à Paris, après un long exil au Brésil pendant la guerre. Elle goûte à une quiétude nouvelle et voit ses expositions se multiplier : Londres, Amsterdam ou Hanovre, qui accueille en 1958 sa première rétrospective. Simultanément, sa peinture se libère des contraintes de la forme : les lignes fuyantes du damier chromatique ont implosé et la couleur échappe désormais à toute matrice géométrique.
En pleine mesure de ses moyens, Vieira brouille plus encore la frontière entre abstraction et représentation d’un espace architecturé. À l’image des couleurs infinies de Coucher de soleil, qui suggèrent un paysage éthéré. « Je peins des lieux, mais des lieux vus de très loin », affirme-t-elle à Guy Weelen (citée in C. Roy, Vieira da Silva, Genève, 1988, p.18). Les lignes noires orthogonales, qui se partagent le long d’une ligne d’horizon imaginaire, forment ainsi l’armature d’une ville et son reflet en miroir. L’explosion de touches, légères et irrégulières, fait le reste : l’impression d’une mer scintillante au crépuscule où se réverbère l’agitation de la cité. Le coucher de soleil, motif récurrent de l’histoire de l’art de Turner à Monet, déborde alors des seuls rouges-orangés. Et Vieira pare le sommeil de l’astre solaire des plus beaux éclats de vert, bleu persan, vermeil, pourpre et ocre sur une variation de blancs cassés. Ne reste, pour le regardeur, qu’à s’immerger dans la beauté figée de ce spectacle éphémère.
Painted in 1954, Sunset by Vieira da Silva is a reflection of how the artist's expression matured over the course of this decisive decade. The Portuguese artist was back in Paris after a long exile in Brazil during the war. She discovered a new peacefulness and saw her exhibitions proliferate ... London, Amsterdam and Hanover, where a first retrospective of her work was held in 1958. At the same time, her painting broke free from the constraints of form: the running lines of the chromatic chequerboard have imploded and now the colour escapes any geometric matrix.
In full possession of her powers, Vieira further blurs the boundary between abstraction and the representation of an architectural scape. As seen in the infinite colours in Sunset, which suggest an ethereal landscape. "I paint places, but places seen from quite a distance," she reported to Guy Weelen (quoted in C. Roy, Vieira da Silva, Geneva, 1988, p.18). The orthogonal black lines, which span the length of an imaginary horizon line, form the framework of a city and its mirror reflection. An explosion of light, uneven touches does the rest: the impression of a shimmering sea at dusk reflecting back the turbulence of the city. The sunset—a recurrent theme in art history, from Turner to Monet—spills over from just the orange-reds. And Vieira adorns the descent of the great star with the most gorgeous flashes of green, Persian blue, vermilion, purple and ochre against an array of off-whites. All that remains is for the observer to immerse themselves in the captive beauty of this ephemeral spectacle.
 

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Paul Nyzam
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