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BRETON, André
4 lettres autographes signées, 2 mars 1933, 16 mai 1934, 6 mars [1938], 8 septembre 1939, à Albert Skira

7 pp. sur 4 feuillets de formats divers

Breton relance de façon ferme et directe son correspondant, au sujet du paiement d'une toile d'André Masson : "(...) M. Dior qui avait bien voulu se charger de la toile d’André Masson que je désirais vendre, me conseillât de m’adresser à vous (...) Je m'excuse de vous dire que j'ai absolument compté sur ce versement (...) vous savez qu'il y a des semaines que le tableau est sorti de chez moi". La plainte se durcit : "Je regrette que, vous ayant exposé ma situation dimanche dernier, je n'ai pas trouvé plus d'écho près de vous. (...) mais non, j'en ai été réduit (...) à obtenir de vous les gestes évasifs que vous pourriez réserver (...) à des gens d'autres catégories. (...) j'y vois un témoignage au moins de profonde indifférence de votre part. (...) Vous sous-estimez, je crois, l'intérêt de ma collaboration et mon amitié, sinon, vous m'épargneriez, du moins, certaines humiliations inutiles". Les relations se pacifient au fil du temps et dès 1938, il indique à Skira avoir déposé des photographies de Bellmer.
En 1939, il informe son correspondant de la situation des membres du groupe surréaliste et apparentés, à l'aube de la guerre : "Jacqueline et Aube ont quitté Lyon pour se rendre chez Madame Cuttoli (...) Péret attend toujours 'dans ses foyers', Éluard est, paraît-il, lieutenant à Montargis (...). J'ai su ce matin que Gromaire avait trouvé à sa porte une carte de visite ainsi conçue : 'Louis Aragon, mobilisé, tient à vous dire au revoir' (le bruit courait qu'il était en prison)".

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Adrien Legendre
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