Portrait de Gabrielle
Details
Amedeo Modigliani (1884-1920)
Portrait de Gabrielle
dédicacé 'à Cendrdrars [sic]' (en haut à droite)
graphite sur papier
43.3 x 26.7 cm.
Exécuté en 1918
dedicated 'à Cendrdrars [sic]' (upper right)
pencil on paper
17 1/8 x 10 5/8 in.
Executed in 1918
Portrait de Gabrielle
dédicacé 'à Cendrdrars [sic]' (en haut à droite)
graphite sur papier
43.3 x 26.7 cm.
Exécuté en 1918
dedicated 'à Cendrdrars [sic]' (upper right)
pencil on paper
17 1/8 x 10 5/8 in.
Executed in 1918
Provenance
Blaise Cendrars (don de l'artiste en 1918).
Collection particulière, France (par descendance); vente, Christie's, Paris, 11 avril 2013, lot 25.
Aristophil, Paris (acquis au cours de cette vente); sa vente, Aguttes, Paris, 1er avril 2019, lot 208.
Acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel.
Collection particulière, France (par descendance); vente, Christie's, Paris, 11 avril 2013, lot 25.
Aristophil, Paris (acquis au cours de cette vente); sa vente, Aguttes, Paris, 1er avril 2019, lot 208.
Acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel.
Exhibited
Tokyo, Musée Daimaru; Kobe, Musée Hankuy; Shimonoseki, Centre Culturel Daimaru et Sogo, Musée Naga, Le Bateau-Lavoir et La Ruche: Montmartre et Montparnasse, septembre 1994-mars 1995, no. 112.
Further Details
«Je mets dans l’amour un seul espoir: l’espoir du désespoir. Tout le reste est littérature».
Blaise Cendrars, La Main coupée, 1946.
“I give to love just one hope: the hope of hopelessness. Everything else is literature”.
Blaise Cendrars, La Main coupée, 1946.
Gabrielle, surnommée Gaby, fut passagèrement la maîtresse de Blaise Cendrars (1887-1961. Marié à Féla Poznanska, jeune étudiante russo-polonaise rencontrée en 1907 à l'université de Berne, le poète traverse, depuis son amputation une période trouble et tente de trouver le réconfort dans les bras de la jeune picarde de vingt ans, tout juste installée à Paris et servant de modèle aux artistes. Elle lui a été présentée par t'Serstevens qui la décrivit en ces termes: "Un minois de chatte, le corps élégant, un peu androgyne, elle gagnait ses croûtes en posant pour les peintres de Montparnasse, notamment dans l'atelier d'Angel Zarraga, ce mexicain de Paris qu'Apollinaire surnommait l'Ange du Cubisme" (cité in M. Cendrars, Blaise Cendras, le Vie, le Verbe, l'Ecriture, Paris, 2006, p. 344). Gaby accompagne souvent Cendrars dans les soirées, et connaît bien Modigliani. Ce dernier exécute le présent portrait dédicacé, Fidèle à la description de t'Serstevens, et l'offre à son ami poète. Plus amante que compagne officielle, Gaby, éperdument amoureuse, déplore de ne jamais être vue en public avec Blaise. Ce sera un peu grâce à Modigliani que son voeu sera exaucé en mai 1917: pour la première du célèbre ballet Parade, écrit par Jean Cocteau, dont la musique fut composée par Erik Satie et les décors dessinés par Pablo Picasso, Cendrars accepte enfin que Gaby l'accompagne. Il lui confie pour qu'elle le remette au couturier Paul Poiret, afin qu'il lui confectionne une tenue de soirée, une étonnante monnaie d'échange: le portrait à l'huile que Modigliani a peint de lui quelques semaines plus tôt.
Gabrielle, known as Gaby, was briefly Blaise Cendrars (1887-1961)'s mistress. Although the poet was married to Féla Poznanska, a young Russo-Polish student he met in 1907 at the university of Berne, he went through a troubled period following his amputation and sought comfort in the arms of the 20-year old from Picardy, who had just moved to Paris and was working as an artist's model. She was introduced to him by t'Serstevens who described her as follows: "A little face like a cat, elegant body, slightly androgynous,she earned a living posing for painters in Montparnasse,especially in the studio of Angel Zarraga, that Parisian Mexican who Apollinaire nicknamed the Angel of Cubism" (quoted in M. Cendrars, Blaise Cendrars, La Vie, Le Verbe, L'Ecriture, Paris, 2006, p. 344). Gaby often spent time with Cendrars in the evening and knew Modigliani well. Modigliani dedicated this portrait, which is faithful to the description given by t'Serstevens, and presented it to his friend the poet. More a lover than an offcial companion, Gaby, who was deeply in love, hated never being seen in public with Blaise. It was to some extent thanks to Modigliani that her wish was fulfilled in 1917 when, at the première of the famous ballet Parade, written by Cocteau, with music composed by Erik Satie and set designed by Picasso, Cendrars finally agreed to let Gaby accompany him. He gave her something astonishing with which to pay the dressmaker Paul Poiret who was to make her an evening dress - the oil portrait which Modigliani had painted of her a few weeks earlier.
Blaise Cendrars, La Main coupée, 1946.
“I give to love just one hope: the hope of hopelessness. Everything else is literature”.
Blaise Cendrars, La Main coupée, 1946.
Gabrielle, surnommée Gaby, fut passagèrement la maîtresse de Blaise Cendrars (1887-1961. Marié à Féla Poznanska, jeune étudiante russo-polonaise rencontrée en 1907 à l'université de Berne, le poète traverse, depuis son amputation une période trouble et tente de trouver le réconfort dans les bras de la jeune picarde de vingt ans, tout juste installée à Paris et servant de modèle aux artistes. Elle lui a été présentée par t'Serstevens qui la décrivit en ces termes: "Un minois de chatte, le corps élégant, un peu androgyne, elle gagnait ses croûtes en posant pour les peintres de Montparnasse, notamment dans l'atelier d'Angel Zarraga, ce mexicain de Paris qu'Apollinaire surnommait l'Ange du Cubisme" (cité in M. Cendrars, Blaise Cendras, le Vie, le Verbe, l'Ecriture, Paris, 2006, p. 344). Gaby accompagne souvent Cendrars dans les soirées, et connaît bien Modigliani. Ce dernier exécute le présent portrait dédicacé, Fidèle à la description de t'Serstevens, et l'offre à son ami poète. Plus amante que compagne officielle, Gaby, éperdument amoureuse, déplore de ne jamais être vue en public avec Blaise. Ce sera un peu grâce à Modigliani que son voeu sera exaucé en mai 1917: pour la première du célèbre ballet Parade, écrit par Jean Cocteau, dont la musique fut composée par Erik Satie et les décors dessinés par Pablo Picasso, Cendrars accepte enfin que Gaby l'accompagne. Il lui confie pour qu'elle le remette au couturier Paul Poiret, afin qu'il lui confectionne une tenue de soirée, une étonnante monnaie d'échange: le portrait à l'huile que Modigliani a peint de lui quelques semaines plus tôt.
Gabrielle, known as Gaby, was briefly Blaise Cendrars (1887-1961)'s mistress. Although the poet was married to Féla Poznanska, a young Russo-Polish student he met in 1907 at the university of Berne, he went through a troubled period following his amputation and sought comfort in the arms of the 20-year old from Picardy, who had just moved to Paris and was working as an artist's model. She was introduced to him by t'Serstevens who described her as follows: "A little face like a cat, elegant body, slightly androgynous,she earned a living posing for painters in Montparnasse,especially in the studio of Angel Zarraga, that Parisian Mexican who Apollinaire nicknamed the Angel of Cubism" (quoted in M. Cendrars, Blaise Cendrars, La Vie, Le Verbe, L'Ecriture, Paris, 2006, p. 344). Gaby often spent time with Cendrars in the evening and knew Modigliani well. Modigliani dedicated this portrait, which is faithful to the description given by t'Serstevens, and presented it to his friend the poet. More a lover than an offcial companion, Gaby, who was deeply in love, hated never being seen in public with Blaise. It was to some extent thanks to Modigliani that her wish was fulfilled in 1917 when, at the première of the famous ballet Parade, written by Cocteau, with music composed by Erik Satie and set designed by Picasso, Cendrars finally agreed to let Gaby accompany him. He gave her something astonishing with which to pay the dressmaker Paul Poiret who was to make her an evening dress - the oil portrait which Modigliani had painted of her a few weeks earlier.
Brought to you by
Antoine Lebouteiller