Jean (Hans) Arp (1886-1966)
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Jean (Hans) Arp (1886-1966)

Entité ailée

Details
Jean (Hans) Arp (1886-1966)
Entité ailée
bronze à patine brun doré
Hauteur: 127.6 cm.
Conçu en 1961; cette épreuve fondue entre 1970 et 1975

bronze with golden brown patina
Height: 50 ¼ in.
Conceived in 1961; this bronze cast between 1970 and 1975
Provenance
Rudier Fondeurs, Paris.
Collection particulière, Paris (après 1975).
Collection particulière, France.
Collection particulière, Paris (don de celle-ci).
Puis par descendance aux propriétaires actuels.
Literature
H. Read, The Art of Jean Arp, New York, 1968, p. 207, no. 126 (la version en granit poli illustrée).
E. Trier, M. Arp-Hagenbach et F. Arp, Jean Arp, Sculpture, 1957-1966, Londres, 1968, p. 117, no. 252a (une autre version illustrée).
I. Jianou, Jean Arp, Paris, 1973, p. 79, no. 252 (une autre épreuve illustrée, pl. 29).
A. Hartog et K. Fischer, Hans Arp Sculptures: A Critical Survey, Ostfildern, 2012, p. 351, no. 252a (une autre épreuve illustrée).
C. Weil-Seigeot et R. Ego, Atelier Jean Arp et Sophie Taeuber, Paris, 2012, p. 198 (une autre version illustrée).
Special Notice
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Further Details
Une forme ondulante et stylisée, totalement lisse et réduite à quelques attributs essentiels, semble se soulever sans effort et léviter sur son piédestal. Ancrée par une masse tendue et arrondie qui évoque les hanches d'une femme ou le bulbe d'une plante en fleur, elle s'affine sensuellement en son centre, avant de se gonfler à nouveau. Tout en haut, ses contours ondoyants se muent en deux bourgeons qui évoquent le galbe d'une tête et d'une épaule haussée – ou bien d'une aile, légèrement relevée.
Le titre que choisit Arp pour cette forme ascendante, épanouie – Entité ailée est volontairement imprécis, suscitant d'infinies possibilités métaphoriques. Elle reflète en cela l'essence même, métamorphique et évolutive, de l'ensemble des sculptures de Jan Arp ; notamment celles de cette période qui marque l'apogée de sa carrière et qui, d'après Eduard Trier, doit «être perçue comme un déploiement pluriel et simultané» (in op. cit., 1968, p. VII). Sur le point de prendre son envol, cette créature ailée évoque à la fois l'ange et l'oiseau, à moins qu'elle ne soit une graine portée par le vent, ou un embryon d'idée qui ouvre le champ des possibles et patiente, dans l'attente de mûrir et de prendre de l'envergure.
Il est probable que cette Entité ailée s'inspire des hauts reliefs de «génies ailés» assyriens - esprits protecteurs hybrides aux traits humains – que l'artiste découvrit en 1960 lors d'un voyage au Proche-Orient. Arp garde peut-être aussi à l'esprit certains exemples de sculptures gréco-romaines dont se nourrit son art depuis son second voyage en Grèce en 1955 – on pense en l'occurrence aux Nikê (Victoire) ailées de l'Acropole ou du Louvre. «Il incorporait le classique à son arsenal de formes sculpturales », soutient Trier. « Il s'appropriait l'essentiel. Il prenait ce qu'il y avait de 'Arp' dans la Grèce Antique» (in ibid., p. xi).
Ayant fait évoluer les formes planes et biomorphiques des hauts-reliefs de ses années Dada vers des compositions sculpturales en ronde-bosse, durant les années 1930 Arp développe un langage de formes courbes et organiques – qui effleurent à la fois l'idée de l'humain et du végétal. Elles constitueront la moelle épinière de son art durant les trente années suivantes. Arp fonde sa création sur le principe de la métamorphose perpétuelle, en écho au processus de régénérescence et d'évolution de la nature, ce qui lui permet de transformer à l'envi des motifs élémentaires, pour créer de nouvelles formes intégrales toujours plus variées.
«Chacune des sculptures d'Arp renferme les graines de son évolution dès sa naissance», explique Trier. «Ce que l'une d'entre elles a gagné en unité et en perfectionnement sera transmis à la suivante... Aucune de ces transmutations, de ces transitions, de ces métamorphoses n'est définitive. Les formes restent fluides. Elles se déplacent d'une signification à l'autre... Telle est la syntaxe d'Arp. Elle s'est imprimée dans notre esprit par sa répétition toujours changeante et son immuabilité sous-jacente. Arp puise dans une source qui réaffirme constamment à quel point elle est intarissable» (in ibid., pp. xii et xiv).
En plus du granite unique vendu par Christie's New York en mai 2019, l'artiste a également fait mouler cette œuvre en bronze; l'un de ces quatre tirages en bronze appartient à la collection Stiftung Hans Arp und Sophie Taeuber-Arp, à Remagen, en Allemagne. La version en marbre blanc se trouve, quant à elle, au Kunsthalle Würth, Schwäbisch Hall, en Allemagne. Par ailleurs, des tirages en plâtre sont abrités par la collection Stiftung Hans Arp und Sophie Taeuber-Arp et par la Fondation Arp, à Clamart.

A streamlined, undulating form, entirely smooth and restricted to essential features only, appears to lift effortlessly from its pedestal. Emerging from a taut, rounded mass that evokes the hips of a feminine torso or the bulb of a flowering plant, the sculpture tapers sensuously at mid-section before swelling outward once again. The flowing contours terminate at the top in two burgeoning buds that paraphrase the shape of a head and a raised shoulder—or lifted wing.
The title that Arp gave to this buoyant, ascending form - Entité ailée - is intentionally non-specific, and suggests metaphorical possibilities that mirror the metamorphic, evolutionary process inherent in this or any other sculpture by this artist, especially during this culminating consummation of his art, which Eduard Trier insisted “must be comprehended as a multiple simultaneous unfolding” ( in op. cit., 1968, p. VII). About to take flight, this “winged entity” may be avian or angelic, perhaps a mere seed-pod borne on the wind, or simply an idea which suggests numerous other possibilities, at this stage only embryonic its development, awaiting further maturation and emergence.
The inspiration for Entité ailée may have occurred during a trip in 1960 to the Near East, while Arp viewed Assyrian wall reliefs of “winged genii”— hybrid human guardian spirits in museums, works also found in European collections. The artist also may have had in mind examples of Classical and Hellenistic sculpture, which had been a touchstone for his art following his second trip to Greece in 1955, in this instance alluding to the winged Nike (Victory) on the Acropolis or the famous example in the Louvre. "He incorporated the classical into his arsenal of sculptural forms,” Trier wrote. “He appropriated the essential. He saw that which was Arp in the Greek" (in ibid., p. xi).
Having developed the flat, biomorphic shapes of his early Dada wall reliefs into fully fledged, standing sculptural creations, Arp during the 1930s arrived a language of rounded, organic forms - suggesting both human and vegetal affinities - that became the wellspring of his art for the remaining three decades of his career. He rooted his creative activity in principles of continuous metamorphosis that parallel the generative, evolutionary processes in nature itself, enabling him to transform elemental motifs into ever varied and new integral forms.
“Each of Arp's sculptures contains the seed of its growth from birth,” Trier explained. “What one of them has attained in completeness or greater perfection it passes on to the next... All these transmutations, transitions, pupations are not definitives. The forms remain fluid. They move on the road of one meaning to another... This is his syntax and it has imprinted itself on our minds by its modified repetition and underlying permanence. Arp tapped a source that continually reaffirms its inexhaustibility" (in ibid., p. xii and xiv).
In addition to the unique granite sold at Christie’s New York in May 2019, the artist cast this subject in bronze; one of the four bronze casts is in the collection of the Stiftung Hans Arp und Sophie Taeuber-Arp, Remagen, Germany. The white marble version is at the Kunsthalle Würth, Schwäbisch Hall, Germany. Plaster versions are in the collections of the Stiftung Hans Arp und Sophie Taeuber-Arp and The Fondation Arp, Clamart.
Sale Room Notice
Veuillez noter que la provenance est la suivante:
Rudier Fondeurs, Paris
Collection particulière, Paris (après 1975).
Collection particulière, France.
Collection particulière, Paris (don de celle-ci).
Puis par descendance aux propriétaires actuels.

Please kindly note that the provenance is as below:
Rudier Fondeurs, Paris.
Private collection, Paris (after 1975).
Private collection, France.
Private Collection, Paris (a gift from the above).
Thence by descent to the present owner.


Brought to you by

Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

Lot Essay

Nous remercions la Fondation Arp pour les informations communiquées à propos de cette œuvre.

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