Robert Delaunay (1885-1941)
Robert Delaunay (1885-1941)

Étude pour "Air, fer et eau"

Details
Robert Delaunay (1885-1941)
Étude pour "Air, fer et eau"
signé 'r. delaunay' (en bas à droite)
gouache sur papier
48.4 x 75.2 cm.
Exécuté vers 1936-37

signed 'r. delaunay' (lower right)
gouache on paper
19 1/8 x 29 5/8 in.
Executed circa 1936-37
Provenance
Maurice Lefebvre-Foinet, Paris (avant 1956).
Collection particulière, Paris.
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Literature
G. Habasque, Robert Delaunay, Du cubisme à l'art abstrait, Paris, 1957, p. 411, no. 469 (illustré, fig. 15).
Exhibited
Avignon, Hôtel de Ville, Groupe des Peintres Indépendants d'Avignon, mai 1938, no. 45.
Lille, Galerie Marcel Evrard, Robert Delaunay, avril 1949, no. 636.
Vienne, Akademie der Bildenden Künste, Form und Gestaltung, internationale Ausstellung, février-mars 1950, no. 27.
Leverkusen, Städtisches Museum Morsbroich et Freibourg, Kunstverein, R. Delaunay, juin-août 1956, no. 79.
Paris, Musée national d'art moderne, Robert Delaunay, mai-septembre 1957, p. 77, no. 108.
Charleroi, Palais des Beaux-Arts, Art et travail, juillet-septembre 1958 (hors catalogue).
Lyon, Musée de Lyon, Robert et Sonia Delaunay, 1959, no. 79 (illustré, fig. 16).
Turin, Galleria Civica d'Arte Moderna, Robert e Sonia Delaunay, mars 1960, p. 38, no. 63 (illustré).
Hambourg, Kunstverein; Cologne, Wallraf-Richartz-Museum et Francfort, Kunstverein, Robert Delaunay, janvier-juin 1962, no. 61 (illustré).
Belgrade, Musej savremene umetnosti; Skopje, Galerie d'art moderne; Sarajevo; Ljublijana et Zagreb, De Bonnard à Soulages, octobre 1973-février 1974, p. 23, no. 23 (illustré).
Paris, Orangerie des Tuileries et Baden-Baden, Staatliche Kunsthalle, Robert Delaunay, mai-novembre 1976, p. 127, no. 118 (illustré).
Tokyo, Musée National d'Art Moderne, Robert et Sonia Delaunay, novembre-décembre 1979, no. 53 (illustré en couleurs).
Further Details
La Tour Eiffel, qui trône toujours sur la ville de Paris et son architecture, est l’un des monuments les plus iconiques au monde. Cette structure pyramidale en fer, emblème de la modernité et du progrès n’a jamais mieux été plus vivement incarnée que dans les peintures de Robert Delaunay, symbolisant quant à elles la modernité de la communauté artistique européenne.
La Tour Eiffel est l’un des motifs les plus célébrés de l’artiste; Delaunay la représentera en effet de nombreuses fois tout au long de sa carrière, et ce, dès la fin des années 1910.
Il ira même jusqu’à proclamer la dame de fer comme «baromètre» de son art.
Exécuté en 1936-37, Air, fer et eau fait partie d’une série d’œuvres où Delaunay revient à son sujet de prédilection avec une assurance nouvelle, caractérisée par un retour au figuratif, après une décennie marquée par ses travaux autour de l’abstraction.
La virtuosité de l’artiste dans cette série a depuis largement été célébrée et reconnue dans le monde entier. De nombreux tableaux de l’artiste représentant la Tour Eiffel et datant des années 1920 font partie de collections de musées importantes, à l’instar de la version finale de la présente étude, exposée dans la collection permanente du Centre Georges Pompidou à Paris.
Cette étude a été réalisée pour le tableau exposé au Pavillon des Chemins de fer de l'Exposition internationale des Arts et des Techniques à Paris en 1937. Le rôle de Delaunay dans le développement des décorations pour cette exposition internationale n’a pas été seulement celui d’un peintre mais aussi celui d’un chef d’équipe et d’un décorateur plein d’imagination. C’est lui qui a conçu et dirigé la réalisation du Pavillons des Chemins de fer et du Pavillon de l’air. Dans ces deux pavillons, d’autres artistes, certains choisis par l’artiste lui-même, d’autres imposés par les organisateurs, ont contribué à la décoration. Si l’on songe que parmi eux figuraient Sonia Delaunay, Gleizes, Villon, Survage, l’on se doit de reconnaitre que jamais jusqu’alors, la peinture abstraite n’a pu se manifester de façon aussi éclatante et grandiose.

The Eiffel Tower, which eternally overlooks the city of Paris and its architecture, is one of the world's most iconic monuments. This pyramidal structure in iron, a symbol of modernity and progress, has never been more vibrantly depicted than in the paintings of Robert Delaunay, which themselves represent the modernity of the European artistic community.
The Eiffel Tower is one of the artist's most famous subjects. Indeed, Delaunay would capture it many times over the course of his long career, starting from the late 1910s.
He would even go so far as to call the great "Iron Lady" the 'barometer' of his art.
Painted in 1936-37, Air, fer et eau is part of a series of works in which Delaunay revisits his favourite subject with a new assurance, characterised by a return to a figurative style after a decade marked by his work in abstraction.
The artist's virtuosity in this series has been largely celebrated and recognised around the world. Many of the artist's paintings of the Eiffel Tower from the 1920s are housed in the collections of important museums, including the final version of this study, which is on display in the permanent collection of the Centre Georges Pompidou in Paris.
This study was for the canvas exhibited at the Pavillon des Chemins de Fer at the Exposition Internationale des Arts et des Techniques in Paris in 1937. Delaunay's role in developing the decorations for this international exhibition was not merely that of a painter; he was a team leader and a fully-fledged decorator with great imagination. He designed and oversaw the construction of the Pavillon des Chemins de Fer and the Pavillon de l'Air. In these two pavilions, other artists ‒ some chosen by Delaunay and others by the organisers ‒ contributed to the decoration. Considering that they included the likes of Sonia Delaunay, Gleizes, Villon and Survage, it is clear that, at the time, it was the most dazzling sand grandiose manifestation of abstract painting yet to be seen.

Brought to you by

Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

Lot Essay

Jean-Louis Delaunay et Richard Riss ont confirmé l'authenticité de cette œuvre.

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