Lot Essay
Cette œuvre est enregistrée dans les Archives de la Fondation Calder, New York, sous le no. A20577.
« J'aime beaucoup faire des gouaches. Ça va vite et on peut se surprendre. »
”I very much like making gouaches. It goes fast and one can surprise oneself.”
Alexander Calder
Les machines et le mouvement ont fasciné et façonné tout le travail de Calder. Il tirera de sa formation à l’ingénierie mécanique des influences qui se manifesteront tout au long de la construction de son œuvre. Quand il s'installe à Paris en 1926 pour poursuivre ses études, il est initié à l'avant-garde européenne et ses sculptures en fil de fer retiennent l'attention des artistes modernes, tels que Marcel Duchamp, Joan Miró et Fernand Léger avec qui il se lie d’amitié. Il créé alors des sculptures publiques monumentales tout en continuant à fabriquer ses mobiles et stabiles à partir de matériaux expérimentaux. Sa création sans limite le conduira à s'aventurer dans la confection de bijoux, la peinture et les œuvres sur papier.
Peints au début des années 1950, au plus fort de sa carrière, Peering Heads, Sea Floor et Untitled rappellent l’univers surréaliste qui influence ses débuts artistiques, tout en capturant, sur un support plat, l'animation et la liberté des mobiles et des stabiles vénérés par l'artiste. Réalisées en deux dimensions, ces gouaches restent pourtant proches des mobiles; le mouvement reste au cœur de ses œuvres sur papier. Un mouvement imaginé, mais aussi actionné lorsqu’on parcourt l’œuvre du regard. Calder retranscrit son vocabulaire sculptural, il créé ainsi des configurations illusoires qui réunissent le hasard et la spontanéité des artistes surréalistes.
Dans Sea Floor et Sans titre de 1953, un ensemble de formes et d’éléments figuratifs se dessinent dans un noir d'encre sur fond brumeux. Ce monde marin onirique nous plonge dans l’univers du rêve propre à l’artiste. Peering Heads quant à lui évoque un système solaire aux traits caricaturaux, tout en conservant une part de mystère avec cette composition défiant la gravité : soleils, lunes et planètes voguent sur le papier, évoquant un glissement surréaliste entre les états de veille et de rêve.
Les formes occupent des états métamorphiques qui chevauchent les domaines naturel, cosmique et mythique. Pointues, circulaires ou courbées, les figures planent et créent une dimension magique. Les formes énigmatiques rappellent également les Constellations de Joan Miró, l’ami et confident de Calder depuis ses premières années à Paris, à l’origine de l'épiphanie qui déclencha la carrière artistique de Calder. Calder construit ainsi des compositions extraterrestres de formes célestes qui saisissent d'un seul coup d'œil la vision fantastique du jour et de la nuit.
“Why should art be static? When we look at an abstract work of art, whether a sculpture or a painting, we see an exciting series of planes, spheres, and nuclei that are devoid of any meaning. It might be perfect, but it's still immobile. The next stage in sculpture is movement”. (Alexander Calder, 1932)
Machines and movement fascinated Alexander Calder and shaped his work. His education in mechanical engineering influenced him throughout his artistic career. When he moved to Paris in 1926 to pursue his studies, he was introduced to the European avant-garde art movement. His wire sculptures caught the attention of modern artists such as Marcel Duchamp, Joan Miró, and Fernand Léger, whom he befriended. He began creating monumental public sculptures while continuing to produce mobiles and stabiles from experimental materials. His boundless creativity inspired him to explore jewellery making, painting, and graphic works.
Painted in the 1950s, at the height of his career, Peering Heads, Sea Floor, and Untitled recall the surrealist world that influenced his early art while also capturing the animation and freedom of the mobiles and stabiles the artist loved so much—all on a flat surface. Despite their two-dimensional nature, these gouaches bear a striking resemblance to the artist’s mobiles. Movement remains a key facet of his work on paper. This movement, while imagined, comes to life as the viewer’s gaze wanders across the piece. Calder borrows heavily from his sculptural vocabulary to create illusory configurations that feature the randomness and spontaneity of surrealist artists.
In Sea Floor and Untitled from 1953, a collection of forms and figurative elements take shape in the black ink against a hazy backdrop. This dream-like ocean world immerses us in the artist’s own dreamscape. Peering Heads represents a solar system with exaggerated features. Nevertheless, it retains its fair share of mystery through a composition that defies gravity. Suns, moons, and planets float across the surface of the paper, evoking a surrealist swing between dreaming and being awake.
The shapes occupy metamorphic states that are simultaneously natural, cosmic, and mythical. The piece’s pointed, circular, and curved figures appear to be flying, lending a magical feel to the piece. These enigmatic shapes also recall Constellations by Joan Miró, one of Calder's friends and confidants since his early years in Paris and the source of the epiphany that went on to spark Calder's artistic career. Calder creates extra-terrestrial compositions using celestial shapes that capture a fantastical vision of day and night at a glance.
« J'aime beaucoup faire des gouaches. Ça va vite et on peut se surprendre. »
”I very much like making gouaches. It goes fast and one can surprise oneself.”
Alexander Calder
Les machines et le mouvement ont fasciné et façonné tout le travail de Calder. Il tirera de sa formation à l’ingénierie mécanique des influences qui se manifesteront tout au long de la construction de son œuvre. Quand il s'installe à Paris en 1926 pour poursuivre ses études, il est initié à l'avant-garde européenne et ses sculptures en fil de fer retiennent l'attention des artistes modernes, tels que Marcel Duchamp, Joan Miró et Fernand Léger avec qui il se lie d’amitié. Il créé alors des sculptures publiques monumentales tout en continuant à fabriquer ses mobiles et stabiles à partir de matériaux expérimentaux. Sa création sans limite le conduira à s'aventurer dans la confection de bijoux, la peinture et les œuvres sur papier.
Peints au début des années 1950, au plus fort de sa carrière, Peering Heads, Sea Floor et Untitled rappellent l’univers surréaliste qui influence ses débuts artistiques, tout en capturant, sur un support plat, l'animation et la liberté des mobiles et des stabiles vénérés par l'artiste. Réalisées en deux dimensions, ces gouaches restent pourtant proches des mobiles; le mouvement reste au cœur de ses œuvres sur papier. Un mouvement imaginé, mais aussi actionné lorsqu’on parcourt l’œuvre du regard. Calder retranscrit son vocabulaire sculptural, il créé ainsi des configurations illusoires qui réunissent le hasard et la spontanéité des artistes surréalistes.
Dans Sea Floor et Sans titre de 1953, un ensemble de formes et d’éléments figuratifs se dessinent dans un noir d'encre sur fond brumeux. Ce monde marin onirique nous plonge dans l’univers du rêve propre à l’artiste. Peering Heads quant à lui évoque un système solaire aux traits caricaturaux, tout en conservant une part de mystère avec cette composition défiant la gravité : soleils, lunes et planètes voguent sur le papier, évoquant un glissement surréaliste entre les états de veille et de rêve.
Les formes occupent des états métamorphiques qui chevauchent les domaines naturel, cosmique et mythique. Pointues, circulaires ou courbées, les figures planent et créent une dimension magique. Les formes énigmatiques rappellent également les Constellations de Joan Miró, l’ami et confident de Calder depuis ses premières années à Paris, à l’origine de l'épiphanie qui déclencha la carrière artistique de Calder. Calder construit ainsi des compositions extraterrestres de formes célestes qui saisissent d'un seul coup d'œil la vision fantastique du jour et de la nuit.
“Why should art be static? When we look at an abstract work of art, whether a sculpture or a painting, we see an exciting series of planes, spheres, and nuclei that are devoid of any meaning. It might be perfect, but it's still immobile. The next stage in sculpture is movement”. (Alexander Calder, 1932)
Machines and movement fascinated Alexander Calder and shaped his work. His education in mechanical engineering influenced him throughout his artistic career. When he moved to Paris in 1926 to pursue his studies, he was introduced to the European avant-garde art movement. His wire sculptures caught the attention of modern artists such as Marcel Duchamp, Joan Miró, and Fernand Léger, whom he befriended. He began creating monumental public sculptures while continuing to produce mobiles and stabiles from experimental materials. His boundless creativity inspired him to explore jewellery making, painting, and graphic works.
Painted in the 1950s, at the height of his career, Peering Heads, Sea Floor, and Untitled recall the surrealist world that influenced his early art while also capturing the animation and freedom of the mobiles and stabiles the artist loved so much—all on a flat surface. Despite their two-dimensional nature, these gouaches bear a striking resemblance to the artist’s mobiles. Movement remains a key facet of his work on paper. This movement, while imagined, comes to life as the viewer’s gaze wanders across the piece. Calder borrows heavily from his sculptural vocabulary to create illusory configurations that feature the randomness and spontaneity of surrealist artists.
In Sea Floor and Untitled from 1953, a collection of forms and figurative elements take shape in the black ink against a hazy backdrop. This dream-like ocean world immerses us in the artist’s own dreamscape. Peering Heads represents a solar system with exaggerated features. Nevertheless, it retains its fair share of mystery through a composition that defies gravity. Suns, moons, and planets float across the surface of the paper, evoking a surrealist swing between dreaming and being awake.
The shapes occupy metamorphic states that are simultaneously natural, cosmic, and mythical. The piece’s pointed, circular, and curved figures appear to be flying, lending a magical feel to the piece. These enigmatic shapes also recall Constellations by Joan Miró, one of Calder's friends and confidants since his early years in Paris and the source of the epiphany that went on to spark Calder's artistic career. Calder creates extra-terrestrial compositions using celestial shapes that capture a fantastical vision of day and night at a glance.