Lot Essay
1. Kokerei Friedrich Thyssen, Duisburg, D 1978
2. Zeche Concordia, Oberhausen, D 1968
3. Kokerei, Liège-Flémalle, Belgien, B 1985
4. Zeche Rheinpreussen 6/7, Homberg, Niederrhein, D 1973
5. Zeche Emscher-Lippe, Datteln, D 1985
6. Zeche Rheinpreussen 6/7, Homberg, Niederrhein, D 1973
7. Zeche Friedrich Heinrich, Kamp-Lintfort, D 1979
8. Zeche Hansa, Dortmund-Huckarde, D 1993
9. Zeche Hugo, Gelsenkirchen, D 1977
Composé d’une grille de neuf photographies en noir et blanc, Coal Bunkers (1968-1993) est une ‘typologie’ immédiatement identifiable du duo artistique Bernd et Hilla Becher. Dans leur étude documentaire portant sur l’architecture industrielle, qui a consommé toute leur carrière artistique, les Becher ont changé le cours de l’histoire de l’art d’après-guerre. En tant que professeurs à la Kunstakademie Düsseldorf, où ils se sont rencontrés pour la première fois en 1957, leur travail a influencé toute une génération de photographes et d’artistes conceptuels allemands, dont Andreas Gursky et Thomas Struth.
Organisant leur projet selon des catégories strictement objectives, les Becher documentent différents archétypes structurels dont les hauts fourneaux, les têtes de mines, les gazomètres et les tours de refroidissement, qui parsèment les paysages d’Europe et au-delà. Chaque série typologique vise à révéler une forme invariable dont chaque exemple est une variante unique, ouvrant une vérité platonicienne sur la réalité.
À l’aide d’un appareil photo grand format, le duo Becher capture ses sujets sous le même angle et avec un ciel volontairement couvert afin de minimiser l’impact de l’ombre. Les lignes et les grilles d’images qui en résultent produisent des motifs formels invitant à la comparaison avec la sculpture minimaliste ou l’abstraction géométrique.
Dans leur ensemble de similitudes et de différences, les bâtiments se forgent un caractère : leurs façades deviennent presque des visages. Comme en témoigne ce travail, beaucoup de ces structures sont désormais obsolètes et mettent en évidence des aspects de l’histoire sociale dans leurs formes fonctionnelles. Malgré leur détachement froid, il y a un profond respect dans le regard des Becher devant ces formes industrielles, qu’ils sacralisent comme des reliques curieusement humaines d’une époque révolue.
Consisting of a grid of nine black-and-white photographs, Coal Bunkers (1968-1993) is an instantly recognisable ‘typology’ by the artistic duo Bernd and Hilla Becher. In their documentary study of industrial architecture, which consumed their entire artistic careers, the Bechers changed the course of post-war art history. As teachers at the Kunstakademie Düsseldorf, where they first met in 1957, their work went on to influence an entire generation of German photographers and conceptual artists, including Andreas Gursky and Thomas Struth.
Organising their project via strictly objective categories, the Bechers documented the various structural archetypes – including blast furnaces, mineheads, gasometers and cooling towers – that dotted the landscape of Europe and beyond. Viewed in concert, each typological series aimed to reveal the unvarying form of which each example was a unique variant, unlocking a platonic truth about reality.
Using a large-format camera, the Bechers captured their subjects from the same angle and in deliberately overcast conditions so as to minimise the impact of shadow. The resulting rows and grids of images produce formal patterns that invite comparison with Minimalist sculpture or geometric abstraction.
At the same time, in their chorus of similarity and difference, the buildings begin to take on character: their façades almost become faces. As is especially vivid in the present work, many of these structures are now obsolete, and capture aspects of social history in their functional forms. For all their cool detachment, there is a reverence inherent in the Bechers’ gaze, which enshrines ndustrial forms as curiously human relics of a bygone age.
2. Zeche Concordia, Oberhausen, D 1968
3. Kokerei, Liège-Flémalle, Belgien, B 1985
4. Zeche Rheinpreussen 6/7, Homberg, Niederrhein, D 1973
5. Zeche Emscher-Lippe, Datteln, D 1985
6. Zeche Rheinpreussen 6/7, Homberg, Niederrhein, D 1973
7. Zeche Friedrich Heinrich, Kamp-Lintfort, D 1979
8. Zeche Hansa, Dortmund-Huckarde, D 1993
9. Zeche Hugo, Gelsenkirchen, D 1977
Composé d’une grille de neuf photographies en noir et blanc, Coal Bunkers (1968-1993) est une ‘typologie’ immédiatement identifiable du duo artistique Bernd et Hilla Becher. Dans leur étude documentaire portant sur l’architecture industrielle, qui a consommé toute leur carrière artistique, les Becher ont changé le cours de l’histoire de l’art d’après-guerre. En tant que professeurs à la Kunstakademie Düsseldorf, où ils se sont rencontrés pour la première fois en 1957, leur travail a influencé toute une génération de photographes et d’artistes conceptuels allemands, dont Andreas Gursky et Thomas Struth.
Organisant leur projet selon des catégories strictement objectives, les Becher documentent différents archétypes structurels dont les hauts fourneaux, les têtes de mines, les gazomètres et les tours de refroidissement, qui parsèment les paysages d’Europe et au-delà. Chaque série typologique vise à révéler une forme invariable dont chaque exemple est une variante unique, ouvrant une vérité platonicienne sur la réalité.
À l’aide d’un appareil photo grand format, le duo Becher capture ses sujets sous le même angle et avec un ciel volontairement couvert afin de minimiser l’impact de l’ombre. Les lignes et les grilles d’images qui en résultent produisent des motifs formels invitant à la comparaison avec la sculpture minimaliste ou l’abstraction géométrique.
Dans leur ensemble de similitudes et de différences, les bâtiments se forgent un caractère : leurs façades deviennent presque des visages. Comme en témoigne ce travail, beaucoup de ces structures sont désormais obsolètes et mettent en évidence des aspects de l’histoire sociale dans leurs formes fonctionnelles. Malgré leur détachement froid, il y a un profond respect dans le regard des Becher devant ces formes industrielles, qu’ils sacralisent comme des reliques curieusement humaines d’une époque révolue.
Consisting of a grid of nine black-and-white photographs, Coal Bunkers (1968-1993) is an instantly recognisable ‘typology’ by the artistic duo Bernd and Hilla Becher. In their documentary study of industrial architecture, which consumed their entire artistic careers, the Bechers changed the course of post-war art history. As teachers at the Kunstakademie Düsseldorf, where they first met in 1957, their work went on to influence an entire generation of German photographers and conceptual artists, including Andreas Gursky and Thomas Struth.
Organising their project via strictly objective categories, the Bechers documented the various structural archetypes – including blast furnaces, mineheads, gasometers and cooling towers – that dotted the landscape of Europe and beyond. Viewed in concert, each typological series aimed to reveal the unvarying form of which each example was a unique variant, unlocking a platonic truth about reality.
Using a large-format camera, the Bechers captured their subjects from the same angle and in deliberately overcast conditions so as to minimise the impact of shadow. The resulting rows and grids of images produce formal patterns that invite comparison with Minimalist sculpture or geometric abstraction.
At the same time, in their chorus of similarity and difference, the buildings begin to take on character: their façades almost become faces. As is especially vivid in the present work, many of these structures are now obsolete, and capture aspects of social history in their functional forms. For all their cool detachment, there is a reverence inherent in the Bechers’ gaze, which enshrines ndustrial forms as curiously human relics of a bygone age.