Egon Schiele (1890-1918)
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Egon Schiele (1890-1918)

The Embrace

Details
Egon Schiele (1890-1918)
The Embrace
signé de l'initiale et daté 'S. 1911' (en bas à droite)
graphite sur papier
57 x 37.8 cm.
Exécuté en 1911

signed with the initial and dated 'S. 1911' (lower right)
pencil on paper
22 ½ x 14 7/8 in.
Executed in 1911
Provenance
Collection particulière, New York (avant 1988).
Galerie Daniel Varenne, Genève.
Acquis par la famille du propriétaire actuel vers 1988.
Literature
J. Kallir, Egon Schiele, The Complete Works, Including a Biography and a Catalogue Raisonné, New York, 1998, p. 458, no. 968 (illustré).
Exhibited
New York, Achim Moeller Fine Art, Looking at Drawings, Late 19th and 20th Century Master Drawings, avril-septembre 1988, no. 60 (titré 'The Embrace (with Self Portrait)').
Further Details
Exécuté en 1911, The Embrace dépeint un instant de béatitude entre deux amants anonymes. Dépourvue de contexte spatio-temporel, la composition tout entière est consacrée à l'étreinte intime et singulière dans laquelle se fondent les corps du couple. Brut, spontané, le tracé des lignes vient saisir ce moment lascif dans toute son immédiateté. Quant au regard pénétrant du personnage féminin, allié à la posture provocante des figures, il évoque les illustrations érotiques populaires de l'époque, dont l'artiste s'est sans doute inspiré. Si de telles démonstrations de sensualité ne sont pas rares dans son œuvre, celle-ci, par sa composition saisissante et sa facture si distinctive, s'avère parfaitement emblématique de la démarche de Schiele.
The Embrace s'inscrit dans un ensemble ouvertement érotique de dessins et d'aquarelles que le jeune artiste exécute en 1911, à l'heure où il commence à explorer sa propre sexualité. Elle appartient plus précisément à une série de cinq œuvres au graphite représentant des amants enlacés qu'il signe cette année-là, deux desquelles se trouvent actuellement dans les collections du Metropolitan Museum of Art de New York (Kallir 966 et 969).
Schiele était à la fois fasciné et tourmenté par l'amour charnel ; un paradoxe qui transparaît dans nombre de ses travaux. À l'instar d'autres études très suggestives de cette période, ce dessin fluide et enlevé se penche essentiellement sur l'état de plénitude de l'individu, et les possibilités expressives qui permettent de traduire ce sentiment sur le papier.
La mort et la sexualité sont les deux thématiques qui prédominent alors la production de l'artiste. Pour Schiele, comme pour Sigmund Freud et une grande partie de la société viennoise, les forces bestiales et souterraines d'Éros et Thanatos incarnent, à l'aube du XXe siècle, l'irrésistible pulsion de vie qui fait craqueler la façade scintillante de la Vienne impériale.

Executed in 1911, The Embrace depicts a moment of sheer ecstasy between two unidentified lovers. Here, the couple melts into an intimate and singular embrace without context of time or space thus becoming the sole focus of the current composition. The line of the present work captures the immediacy of this passionate moment. The female’s direct gaze coupled with the pair’s provocative embrace suggest that Schiele drew upon similar illustrations prevalent in the popular erotica of the period. While a focus on such blatant sexual display reoccurs throughout the artist’s œuvre, the compelling composition and distinctive draughtsmanship evident in The embrace perfectly characterize the strides Schiele took to advance his work.
The Embrace belongs to an important group of highly erotic drawings and watercolours that the artist executed in 1911, when he first began to explore his sexuality. Specifically, the drawing is one of a series of five pencil drawings depicting an embracing couple that the artist drew in this year, two of which are in the collection of the Metropolitan Museum of Art, New York (Kallir 966 & 969).
Schiele was both fascinated and fearful of sex and this is a paradox that many of his works address. As in his other highly sexualised studies from this period, in this fluid and swiftly-executed drawing, Schiele's interest lies predominantly with the heightened state of being of the individual and the expressive pictorial possibilities of rendering this.
Sex and death were the predominant themes in Schiele's work of this period. For Schiele, as they were for Sigmund Freud and much of Viennese society at this time, the raw underground forces of Eros and Thanatos seemed to be the vital motivating impulses of life bursting through the cracks in the glittering facade of Imperial Viennese culture.

Brought to you by

Pierre Martin-Vivier
Pierre Martin-Vivier Deputy Chairman

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