Kenneth Noland (1924-2010)
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Kenneth Noland (1924-2010)

Upright

Details
Kenneth Noland (1924-2010)
Upright
signé, titré, daté '"UPRIGHT" Kenneth Noland © 1981' (au dos)
acrylique sur toile
234 x 48 cm.
Peint en 1981.

signed, titled, dated '"UPRIGHT" Kenneth Noland © 1981' (on the reverse)
acrylic on canvas
92 1/8 x 18 7/8 in.
Painted in 1981.
Provenance
André Emmerich Gallery, New York
Collection Leslie Waddington, Londres (don de l'artiste en 1981)
Vente anonyme, Sotheby's, New York, 11 novembre 1986, lot 191
Vente anonyme, Sotheby's, New York, 9 novembre 1989, lot 217
Galerie Beaubourg, Paris
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel
Special Notice
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Brought to you by

Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

Lot Essay

« Je pense à la peinture sans sujet comme de la musique sans paroles ». Kenneth Noland

"I think of painting without subject matter as music without words." Kenneth Noland

Elève de Josef Albers au Black Montain College, imprégné de l’œuvre de Paul Klee, Kenneth Noland est l’une des figures iconiques du minimalisme américain. Les années 1970-1980 se révèlent être un tournant décisif dans sa trajectoire artistique. Si la découverte et l’approfondissement du staining au cours de la décennie précédente – pratique consistant à imprégner la toile brute de fines couches de peinture acrylique pour obtenir une couleur pure et saturée faisant partie intégrante du support – contribue à révolutionner l’art de son temps, c’est avec une nouvelle esthétique d’autant plus radicale qu’il s’impose au milieu des années 1970 : les shaped canvas (toiles découpées). Il s’agit dorénavant de faire de l’espace de la toile un nouvel élément constituant de son œuvre. Les cercles laissent place aux angles vifs et les lignes cassées se substituent aux courbes. Parallèlement, l’artiste considère que le bord de la composition est d'égale importance que le centre, et ses bandes de couleurs emblématiques – les « rays » – prennent une place prépondérante. L’artiste épouse ici l’imagerie des années 1980. La toile Upright en offre un exemple emblématique : plus matérialiste, crue et saisissante. C’est cette même époque qui pousse les artistes à affirmer leurs positions, créer des certitudes ou les détruire. Ici, pourtant, l’intention semble vouloir rester interrogative. Le regard est mis en suspens. Du moins, un déséquilibre apparait. Avec Upright, Noland déplace les lignes de mire, les fige, pour finalement les menacer.

A student of Josef Albers at Black Mountain College, inspired by the work of Paul Klee, Kenneth Noland is one of the iconic figures of American minimalism. The years 1970-1980 turned out to be a decisive turning point in his artistic career. While the discovery and deepening of staining during the previous decade—the practice of impregnating the raw canvas with thin layers of acrylic paint to obtain a pure and saturated color which is an integral part of the medium —contributed to revolutionizing the art of his time, it was with a new aesthetic all the more radical that he imposed himself in the mid-1970s: the shaped canvas. It is now a question of making the space on the canvas become a new essential element of his work. Circles give way to sharp angles and broken lines replace curves. At the same time, the artist considers the edge of the composition to be of equal importance as its center, and its iconic bands of color —the “rays” — take a prominent place. The artist here matches the imagery of the 1980s. The Upright canvas offers an emblematic example: more materialistic, raw and striking. It is this same era that pushed artists to assert their positions, to create certainties or to destroy them. Here, however, the intention seems to want to remain questionable. The gaze is suspended. In any case, an imbalance appears. With Upright, Noland shifts the lines of sight, freezes them, and finally threatens them.

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