Frank Stella (né en 1936)
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Frank Stella (né en 1936)

Il dimezzato

Details
Frank Stella (né en 1936)
Il dimezzato
technique mixte sur toile, magnésium gravé, aluminium et fibre de verre
325 x 328 x 40 cm.
Réalisé en 1984.

mixed media on canvas, engraved magnesium, aluminum and fiberglass
128 x 129 1/8 x 15 ¾ in.
Executed in 1984.
Provenance
M. Knoedler & Co., Inc., New York
Collection privée, Etats-Unis
Vente anonyme, Christie's, New York, 7 novembre 1989, lot 91
Galerie Beaubourg, Paris
Acquis auprès de celle-ci


Exhibited
Paris, Galerie Beaubourg, Les Années 80, février-mars 1990 (illustré en couleurs en couverture au catalogue d'exposition et p. 25).
Special Notice
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Brought to you by

Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

Lot Essay

« Je n'aime pas dire que j'ai donné ma vie à l'art. Je préfère dire que l'art m'a donné ma vie ». Frank Stella

"I don't like to say I have given my life to art. I prefer to say art has given me my life." Frank Stella


« Tout ce que je veux que quelqu'un retienne de mes peintures, et tout ce que j'en retiens moi-même, c'est le fait que l’on puisse percevoir l'idée dans sa totalité sans aucune confusion… Ce que l’on voit est bien ce que l’on voit ». Frank Stella

"All I want anyone to get out of my paintings, and all I ever get out of them, is the fact that you can see the whole idea without any confusion…What you see is what you see." Frank Stella


Frank Stella est de ceux qui rompent avec le lyrisme de l’expressionnisme en proposant une esthétique révolutionnairement minimaliste. Que cela soit par l’espace utilisé ou la palette choisie, l’artiste américain se veut être le peintre des rapports couleur-forme, cassant le plan tout en donnant l’illusion de la profondeur. Enfant des années 1940-1950 aux États-Unis, il est en effet profondément marqué par les publicités incisives qui ponctuent son quotidien : les réclames semblent sortir des panneaux, attirent l’œil par leur teintes primaires et sont constituées de bandes de couleur pleines. Stella considère ainsi que la peinture ne peut en aucun cas être confinée par des limites de bord et de surface ; et c’est de cette manière que sont conceptualisées et créées les premières « shaped canvas » (toiles découpées).

En 1984, l’artiste rencontre à Harvard l’écrivain italien Italo Calvino et il est instantanément inspiré par ses contes fantastiques. Il entreprend rapidement une série dont chacune des œuvres est intitulée d’après les nouvelles : ce seront les « Cones and Pillars » (cônes et piliers). Si l’inspiration première nait de la théorie architecturale de la stéréotomie (taille et coupe des pierres et matériaux de construction) de Louis Monduit étudiée par Stella, on peut également y voir un clin d’œil au conseil de Paul Cézanne d'examiner attentivement puis de représenter le monde en cylindres, sphères et cônes. Le lien entre ces œuvres abstraites lumineuses, qui semblent rebondir dans et hors du cadre, et les histoires de Calvino s’explique par le fait qu’« elles sont simples et directes, comme un conte de fées », selon Stella lui-même. Force est de remarquer le parallèle entre les deux œuvres : Stella en cassant et divisant les structures picturales traditionnelles, nous invite à lire le destin fantastique du vicomte génois qui continue à vivre bien que coupé en deux par un obus turc lors d’une bataille.

Frank Stella is one of a group of artists who broke with the lyricism of expressionism in favour of a revolutionary minimalist aesthetic. From the use of space to the chosen palette, the American artist saw himself as painting the colour-shape relationship, breaking up the flat plane and giving the illusion of depth. He spent his childhood years in the 1940s and 50s in the United States and was profoundly affected by the punchy advertising that he saw every day: the slogans seemed to jump out of the billboards, drawing the eye with their primary shades, and were formed using strips of solid colour. Stella therefore considered that painting could not under any circumstances be confined by the limits of edges or surfaces; and that is how his first “shaped canvases” were conceptualised and created.

In 1984, the artist met the Italian writer Italo Calvino at Harvard and was instantly inspired by Calvinos fantastical stories. He soon embarked upon a series in which each of the works is named after one of Calvinos tales: the Cones and Pillars series. The initial inspiration may have come from Louis Monduits architectural theory of stereotomy (sculpting and carving stone and other construction materials), which Stella had studied, but you can also see a nod to Paul Cézannes advice to study closely before representing the world in cylinders, spheres and cones. The link between these brightly coloured abstract works, which appear to bounce in and out of the frame, and Calvinos stories can be explained by the fact that “they are simple and direct, the way a fairy tale is,” as Stella put it himself. The parallel between the two works is clear: Stella wants us to see in the breaking up and dividing of traditional pictorial structures the fantastical fate of the Genoese Viscount who survives being cut in two on the battlefield by a Turkish cannonball.

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