BARBARA KRUGER (NÉE EN 1945)
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BARBARA KRUGER (NÉE EN 1945)

Sans titre (Talk to me)

Details
BARBARA KRUGER (NÉE EN 1945)
Sans titre (Talk to me)
impression sur photographie noir et blanc, dans cadre de l'artiste
image : 144 x 121.5 cm.
cadre : 159.7 x 126.4 cm.
Réalisée en 2000, cette oeuvre est unique.

black and white photograph, in artist's frame
image : 56 ¾ x 47 7/8 in.
frame : 62 7/8 x 49 ¾ in.
Executed in 2000, this work is unique.
Provenance
Galerie Yvon Lambert, Paris
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel en 2000
Special Notice
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Brought to you by

Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

Lot Essay

Le bruit des images de Barbara Kruger ne réside pas seulement dans le grain des photographies publicitaires qu’elle emprunte aux arrêts de bus, panneaux d’affichages et magazines. Il se dégage aussi des slogans impératifs qu’elle y colle. Ordres, légendes ou devises telles que « I shop therefore I am », « Talk to me » ou encore « Look and listen » jaillissent de la planéité de ses photomontages et donnent du volume à son travail.

La police futura bold en italique blanc sur bandeaux rouges devient sa signature et son souci du pouvoir sa marque de fabrique. Affirmative, directive et ardente, son œuvre s’adresse individuellement à ses spectateurs, sous-entendant des revendications politiques. Elle s’inscrit dans la veine des artistes de la Picture Generation des années 1970, aux côtés de Richard Prince, John Baldessari ou encore Cindy Sherman, critiques de la culture médiatique et des constructions sociales.

Ses questionnements autour des notions de féminisme, de consumérisme et des problématiques de classes se manifestent non seulement aujourd’hui dans l’espace habituellement dévolu à l’art – musées et lieux d’expositions commerciaux – mais débordent également dans l’espace public. Ainsi, dans la rue, au sein des gares et des parcs, comme sur les cimaises, sols et plafonds des lieux qu’elle investit, l’œuvre Barbara Kruger nous submerge et nous défie dans un monde d’images et de mots.


The rustling noise of Barbara Kruger's images does not just come from the grain of the advertising photographs she borrows from bus stops, billboards and magazines. It also comes from the imperative slogans she sticks on. Orders, legends or mottos such as “I shop therefore I am”, “Talk to me” or even “Look and listen”, spring out from the flatness of her photomontages and convey volume to her work.

The futura bold font in white italics on red strips becomes her signature and her concern for power is her trademark. Affirmative, directive and ardent, her work addresses itself individually to viewers, implying political claims. She is in the same lines as the Picture Generation artists of the 1970s, alongside Richard Prince, John Baldessari and Cindy Sherman, critics of media culture and social constructions.

Her questions revolving around notions of feminism, consumerism and class issues are showcased today not only in venues usually devoted to art —museums and commercial exhibition venues— but also spill over into the public space. Thus, in the street, in train stations and public parks, as on picture railings, floors and ceilings of the places she occupies, the work of Barbara Kruger submerges us and challenges us in a universe of images and words.

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