Lot Essay
L'authenticité de cette oeuvre a été confirmée par l'artiste.
Si Manolo Valdés s’identifie tout d’abord au groupe Equipo Crónica qu’il fonde à Valence avec Joan Toledo et Raphael Solbes en 1965 à Valence, c’est par une approche beaucoup plus personnelle qu’il s’inscrit parmi les artistes les plus significatifs de son temps. Et bien que son œuvre emprunte aux maîtres anciens - Rubens ou Rembrandt - ainsi qu’aux grandes figures de l’art du XXe siècle - Lichtenstein ou Matisse - elle se veut bâtie avant tout sur sa propre exploration artistique.
Valdés revisite déjà l’œuvre de Matisse en reprenant son Grand nu couché ou Nu Rose (1935) en 1987. Dissimulée sous plusieurs couches de peinture texturée, collages, coutures et égratignures malmenant la toile de jute, caractéristiques de son style, cette odalisque renommée Matisse como pretexto, n’est que, comme son nouveau titre l’indique, un prétexte pour réinventer la peinture. À l’instar de Retrato de Amélie (2000) inspiré du portrait original de Madame Matisse (1913), Manolo Valdés se démarque par une nouvelle syntaxe, un changement de dimensions puis une nouvelle articulation des formes.
Quatre-vingt-sept ans séparent les deux portraits, et si la veine du chef de fil du Fauvisme est perceptible, Valdés se réapproprie le sujet à part entière à travers une improvisation picturale qui lui est propre. Il évolue autour de détails picturaux nouveaux en faisant l’éloge de la matière et s’écarte de la représentation servile originale pour en faire son œuvre, ne conservant que l’essence du sujet.
If Manolo Valdés initially identified with the group Equipo Crónica, which he founded in Valencia with Joan Toledo and Raphael Solbes in 1965, it is through a much more personal approach that he became one of the most outstanding artists of his era. And although his work borrows from the old masters —Rubens or Rembrandt—as well as from leading figureheads of Twentieth Century art such as Lichtenstein or Matisse, it is intended above all to be built on his own artistic exploration.
Valdés already revisited Matisse's work inspired by Grand nu couché or Nu Rose (1935) in 1987. Hidden under several layers of textured paint, collages, seams and scratches manhandling the burlap—characteristics of his style— this odalisque, renamed Matisse como pretexto, is only, as its new title indicates, a pretext to reinvent painting. Like Amélie's Retrato (2000), inspired by the original portrait of Madame Matisse (1913), Manolo Valdés stands out with a new syntax, a change of dimensions, hence a new articulation of shapes.
Eighty-seven years separate these two portraits, and while the style of the leader of Fauvism is perceptible, Valdés reclaims the subject in its own right through his very own pictorial improvisation. He evolves around new pictorial details praising the material and departs from the original servile representation to make it his work, retaining only the quintessence of the subject.
Si Manolo Valdés s’identifie tout d’abord au groupe Equipo Crónica qu’il fonde à Valence avec Joan Toledo et Raphael Solbes en 1965 à Valence, c’est par une approche beaucoup plus personnelle qu’il s’inscrit parmi les artistes les plus significatifs de son temps. Et bien que son œuvre emprunte aux maîtres anciens - Rubens ou Rembrandt - ainsi qu’aux grandes figures de l’art du XXe siècle - Lichtenstein ou Matisse - elle se veut bâtie avant tout sur sa propre exploration artistique.
Valdés revisite déjà l’œuvre de Matisse en reprenant son Grand nu couché ou Nu Rose (1935) en 1987. Dissimulée sous plusieurs couches de peinture texturée, collages, coutures et égratignures malmenant la toile de jute, caractéristiques de son style, cette odalisque renommée Matisse como pretexto, n’est que, comme son nouveau titre l’indique, un prétexte pour réinventer la peinture. À l’instar de Retrato de Amélie (2000) inspiré du portrait original de Madame Matisse (1913), Manolo Valdés se démarque par une nouvelle syntaxe, un changement de dimensions puis une nouvelle articulation des formes.
Quatre-vingt-sept ans séparent les deux portraits, et si la veine du chef de fil du Fauvisme est perceptible, Valdés se réapproprie le sujet à part entière à travers une improvisation picturale qui lui est propre. Il évolue autour de détails picturaux nouveaux en faisant l’éloge de la matière et s’écarte de la représentation servile originale pour en faire son œuvre, ne conservant que l’essence du sujet.
If Manolo Valdés initially identified with the group Equipo Crónica, which he founded in Valencia with Joan Toledo and Raphael Solbes in 1965, it is through a much more personal approach that he became one of the most outstanding artists of his era. And although his work borrows from the old masters —Rubens or Rembrandt—as well as from leading figureheads of Twentieth Century art such as Lichtenstein or Matisse, it is intended above all to be built on his own artistic exploration.
Valdés already revisited Matisse's work inspired by Grand nu couché or Nu Rose (1935) in 1987. Hidden under several layers of textured paint, collages, seams and scratches manhandling the burlap—characteristics of his style— this odalisque, renamed Matisse como pretexto, is only, as its new title indicates, a pretext to reinvent painting. Like Amélie's Retrato (2000), inspired by the original portrait of Madame Matisse (1913), Manolo Valdés stands out with a new syntax, a change of dimensions, hence a new articulation of shapes.
Eighty-seven years separate these two portraits, and while the style of the leader of Fauvism is perceptible, Valdés reclaims the subject in its own right through his very own pictorial improvisation. He evolves around new pictorial details praising the material and departs from the original servile representation to make it his work, retaining only the quintessence of the subject.