Lot Essay
« La couleur se déploie comme un organisme de couleur. Je l’observe en train de prendre sa propre vie ; je respecte son propre ensemble de lois ».
- Gotthard Graubner
Respirant et se mouvant dans une dynamique symphonie de rouges, Roseus (2002) constitue un exemple somptueux du Farbraumkörper (« Corps de l’espace colorimétrique ») de Gotthard Graubner. Ces explorations lumineuses de la lumière, du volume et de la couleur sont peintes sur des toiles aux bords souples et rembourrées de textile, transposant les héritages de Turner, Rothko et Caspar David Friedrich dans un nouveau domaine tactile. Appliquées en de nombreuses couches fines – inspirées par la technique des « ombres colorées » de Véronèse et du Titien, ainsi que par les théories scientifiques de la couleur qui seraient explorées quelques années plus tard par Goethe et Paul Klee – les carmins, marrons et bordeaux de cette œuvre percolent, se saturent et se fondent les uns dans les autres, fluctuant dans les températures et dans les tons. Sans cadre et se projetant dans l’espace, elle transcende la profondeur optique, envisageant la couleur en trois dimensions. Les teintes vaporeuses et veloutées tourbillonnent et enflent avec une splendeur vivante, évoquant une expérience riche et corporelle d’un rouge profond pluriel. Le champ colorimétrique de Graubner invite le spectateur à entrer dans une zone contemplative qui résonne avec la puissance spirituelle de ses prédécesseurs romantiques et expressionnistes abstraits.
‘Colour unfolds as a colour organism. I observe it taking on a life of its own; I respect its own set of laws’
- Gotthard Graubner
Breathing and shifting in a dynamic symphony of reds, Roseus (2002) is a sumptuous example of Gotthard Graubner’s Farbraumkörper (‘Colour space bodies’). These glowing explorations of light, volume and colour are painted on soft-edged canvases stuffed with textile, taking the legacies of Turner, Rothko and Caspar David Friedrich to a newly tactile realm. Applied in many thin layers—informed by the ‘coloured shadows’ technique of Veronese and Titian, as well as the scientific colour theories later explored by Goethe and Paul Klee—the present work’s carmines, maroons and burgundies percolate, saturate and melt into one another, shifting in temperature and tone. Without a frame and projecting into space, it transcends optical depth, envisioning colour in three dimensions. The vaporous, velvety hues eddy and swell with living splendour, conjuring a rich, bodily experience of manifold deep red. Graubner’s colour-field invites the viewer into a contemplative zone that resounds with the spiritual power of his Romantic and Abstract Expressionist forebears.
- Gotthard Graubner
Respirant et se mouvant dans une dynamique symphonie de rouges, Roseus (2002) constitue un exemple somptueux du Farbraumkörper (« Corps de l’espace colorimétrique ») de Gotthard Graubner. Ces explorations lumineuses de la lumière, du volume et de la couleur sont peintes sur des toiles aux bords souples et rembourrées de textile, transposant les héritages de Turner, Rothko et Caspar David Friedrich dans un nouveau domaine tactile. Appliquées en de nombreuses couches fines – inspirées par la technique des « ombres colorées » de Véronèse et du Titien, ainsi que par les théories scientifiques de la couleur qui seraient explorées quelques années plus tard par Goethe et Paul Klee – les carmins, marrons et bordeaux de cette œuvre percolent, se saturent et se fondent les uns dans les autres, fluctuant dans les températures et dans les tons. Sans cadre et se projetant dans l’espace, elle transcende la profondeur optique, envisageant la couleur en trois dimensions. Les teintes vaporeuses et veloutées tourbillonnent et enflent avec une splendeur vivante, évoquant une expérience riche et corporelle d’un rouge profond pluriel. Le champ colorimétrique de Graubner invite le spectateur à entrer dans une zone contemplative qui résonne avec la puissance spirituelle de ses prédécesseurs romantiques et expressionnistes abstraits.
‘Colour unfolds as a colour organism. I observe it taking on a life of its own; I respect its own set of laws’
- Gotthard Graubner
Breathing and shifting in a dynamic symphony of reds, Roseus (2002) is a sumptuous example of Gotthard Graubner’s Farbraumkörper (‘Colour space bodies’). These glowing explorations of light, volume and colour are painted on soft-edged canvases stuffed with textile, taking the legacies of Turner, Rothko and Caspar David Friedrich to a newly tactile realm. Applied in many thin layers—informed by the ‘coloured shadows’ technique of Veronese and Titian, as well as the scientific colour theories later explored by Goethe and Paul Klee—the present work’s carmines, maroons and burgundies percolate, saturate and melt into one another, shifting in temperature and tone. Without a frame and projecting into space, it transcends optical depth, envisioning colour in three dimensions. The vaporous, velvety hues eddy and swell with living splendour, conjuring a rich, bodily experience of manifold deep red. Graubner’s colour-field invites the viewer into a contemplative zone that resounds with the spiritual power of his Romantic and Abstract Expressionist forebears.