Berthe Morisot (1841-1895)
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Collection Rouart: Hommage à Berthe Morisot et Édouard Manet
Berthe Morisot (1841-1895)

La Fillette blonde

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Berthe Morisot (1841-1895)
La Fillette blonde
avec le cachet ‘Berthe Morisot’ (en bas à gauche; Lugt 1826)
huile sur toile
41 x 33.2 cm.
Peint en 1883

stamped ‘Berthe Morisot’ (lower left; Lugt 1826)
oil on canvas
16 ¼ x 13 1/8 in.
Painted in 1883
Provenance
Atelier de l'artiste.
Julie Manet et Ernest Rouart, Paris (par descendance).
Clément Rouart, Paris (par descendance).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Literature
M.-L. Bataille et G. Wildenstein, Berthe Morisot, Catalogue des peintures, pastels et aquarelles, Paris, 1961, p. 31, no. 128 (illustré dans son format d'origine, fig. 155).
A. Clairet, D. Montalant et Y. Rouart, Berthe Morisot, Catalogue raisonné de l’oeuvre peint, Paris, 1997, p. 177, no. 129 (illustré).
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Antoine Lebouteiller
Antoine Lebouteiller Head of Department

Lot Essay

L’univers poétique de Berthe Morisot se construit surtout autour des enfants et de la représentation des multiples petits riens qui animent leurs quotidiens. Ne montait-elle pas chaque année une pièce de théâtre jouée uniquement par des bambins ? Ses peintures témoignent, quotidiennement, de son émerveillement devant la beauté et l’ingénuité de ces êtres en devenir, prenant ses modèles dans son entourage immédiat ; Julie, bien sûr, mais aussi sa cousine Jeannie Gobillard. Quelle est l’identité de la Fillette blonde (1883) ? La proximité de son visage avec celui figuré sur un pastel montrant Julie écrivant (1884) nous incline à penser qu’il s’agit bien ici de sa fille dont elle saisit, en seulement quelques traits, toute la curiosité. Comme l’écrit Paul Vraine à propos de son œuvre « On y sent l’âme d’une femme, qui, voyant en artiste, aimait à revivre ses souvenirs et se servait du crayon et du pinceau à seule fin de ne pas laisser s’échapper l’impression fugitive » (La Revue Bleue, 1896).

The poetic world of Berthe Morisot is built first and foremost around children and depictions of the myriad little nothings that make up their daily lives. After all, she did produce an annual play acted out entirely by children. Her paintings speak to her daily wonder when confronted with the beauty and ingenuity of these evolving creatures. She chose her models from her immediate entourage: Julie, of course, but also her cousin Jeannie Gobillard. Who is the person shown in Fillette blonde (1883)? The resemblance between this face and the one in a pastel showing Julie écrivant (1884) gives us cause to think that it is indeed her daughter, whose burgeoning curiosity she manages to capture in just a few lines. As Paul Vraine wrote about her body of work, “One senses the soul of a woman who, with the eyes of an artist, liked to relive her memories and used a pencil and brush for the sole purpose of not letting the fleeting impression slip away.” (La Revue Bleue, 1896).

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