Joan Miró (1893-1983)
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Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … Read more Provenant d’une prestigieuse collection privée
Joan Miró (1893-1983)

Femme

Details
Joan Miró (1893-1983)
Femme
signé et numéroté 'Miró 1/2' (sur le côté gauche)
bronze à patine vert-de-gris
Hauteur: 29.5 cm.
Conçu en 1966; cette épreuve fondue ultérieurement dans une édition de 2 exemplaires plus une épreuve d'artiste plus trois autres épreuves (l'édition initiale de 6 exemplaires ayant partiellement disparu)

signed and numbered 'Miró 1/2' (on the left side)
bronze with verdigris patina
Height: 11 5/8 in.
Conceived in 1966; this bronze cast at a later date in an edition of 2 plus 1 artist's proof plus 3 other proofs (the first edition of 6 having partially disappeared)
Provenance
Pierre Matisse Gallery, New York.
Jack Tilson Gallery, New York.
James Goodman Gallery, New York.
Waddington Galleries Ltd., Londres (avant 2006).
Margaret Lipworth Fine Art, Floride
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel.
Literature
J. Dupin, Miró sculpteur, Barcelone, 1972, no. 130 (autres épreuves illustrées).
A. Jouffroy et J. Teixidor, Miró Sculptures, Paris, 1973, p. 197, no. 81 (une autre épreuve illustrée).
P. Gimferrer, Miró, colpir sense nafrar, Barcelone, 1978, p. 232, no. 21 (une autre épreuve illustrée).
Fundació Joan Miró, éd., Obra de Joan Miró, Dibuixos, pintura, escultura, ceràmica, tèxtils, Barcelone, 1988, p. 388, no. 1430 (une autre épreuve illustrée).
Fundació Pilar i Joan Miró a Mallorca, éd., Guia, Palma de Mallorca, 1992, p. 76 (une autre épreuve illustrée en couleurs; daté '1967'; titré 'Personnage').
E. Fernández Miró et P. Ortega Chapel, Joan Miró, Sculptures. Catalogue raisonné, 1928-1982, Paris, 2006, p. 94, no. 83 (une autre épreuve illustrée).
Exhibited
New York, Pierre Matisse Gallery, Miró, Sculpture in bronze and ceramic, 1967-1969, mai 1970, no. 30 (illustré, p. 21).
Special Notice
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent. ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
Further Details

Brought to you by

Valérie Didier
Valérie Didier Specialist, Head of Sale

Lot Essay

Bien que Joan Miró explore pour la première fois les objets tridimensionnels dans ses « peintures-objets » surréalistes de la fin des années 1920 et 1930, ce n’est qu’une décennie plus tard, alors qu’il vit à Palma, Mont-roig et Barcelone pendant la Seconde Guerre mondiale, qu’il envisage de réaliser des sculptures autonomes. Il écrit dans ses notes en 1941-42 « c’est dans la sculpture que je créerai un monde vraiment fantasmagorique de monstres vivants ; ce que je fais en peinture est plus conventionnel. » (in M. Rowell, éd., Joan Miro, Selected Writing and Interviews, Boston, 1986, p. 175). Il commence à créer des sculptures comme une évolution des céramiques qu’il réalise en collaboration avec Josep Llorens i Artigas. La possibilité de confectionner des sculptures en tant que telle devient une réalité lorsque l’atelier de Miró, dont l’artiste rêvait depuis des années, est enfin construit en 1956 à Palma.
L’idée de ses premières sculptures lui vient alors qu’il se promène aux alentours de sa maison de Mont-roig. Il trouve sur son chemin une pierre qu’il réinterprète en tête et fait fondre en bronze donnant ainsi naissance à son premier objet trouvé. À compter de ce moment, Miró glane lors de ses promenades divers éléments qu’il combine de manière imaginative et spontanée en un assemblage qu’il fait fondre en bronze donnant ainsi naissance aux « sculptures d’assemblages ». Jacques Dupin, proche ami de Miró et biographe de l’artiste, se remémore en ces termes les promenades précédant l’élaboration de ces sculptures : « ramasser une vieille boîte de conserve écrasée était un acte important pour lui, une affaire sérieuse. Il était convaincu que tout ce que son pied pouvait friser au bord d’un sentier avait le potentiel de bouleverser notre monde. » (J. Dupin, Miró, Paris, 1993, p. 374). Un ballon de volley forme ici l’élément central de l’œuvre Femme, auquel deux éléments fantasmagoriques, probablement inspiré de pierres glanées par Miró lors d’une promenade, sont assemblés. Thème central de l’œuvre sculpté de l’artiste, la femme, toujours rendue de manière opulente, semblable aux déesses archaïques de la fertilité ou aux Vénus primitives est ici traitée avec ironie. Si l’approche thématique est personnelle et unique, la technique de la sculpture d’assemblage ne l’est pas. Dans la lignée des célèbres bricolages que Picasso avait réalisé à Vallauris plus tôt dans les années 1950, Max Ernst développe dans les années 1955 une série d’assemblages sculpturaux réalisée à partir de débris agricoles récoltaient dans les détritus des fermes voisines de sa demeure de Huismes dans la vallée de la Loire.

Although Joan Miró first explored three-dimensional objects in his Surrealist “painting-objects” of the late 1920s and 1930s, it was not until a decade later, while living in Palma, Mont-roig and Barcelona during World War II, that he considered making stand-alone sculptures. As he wrote in his notes in 1941–1942: “It is in sculpture that I will create a truly phantasmagoric world of living monsters; what I do in painting is more conventional” (in M. Rowell, ed., Joan Miro: Selected Writings and Interviews, Boston, 1986, p. 175). He began to create sculptures as an extension of the ceramics he’d made in collaboration with Josep Llorens i Artigas. The possibility of producing actual sculptures became a reality when Miró’s studio, which the artist had been dreaming of for years, was finally built in Palma de Mallorca in 1956.
The idea for his earliest sculptures came to him while he was on a walk near his house in Mont-roig. On his path he found a stone which he reinterpreted as a head and cast in bronze, thus giving birth to his first found object. From that point on, Miró gathered various items on his walks, which he imaginatively and spontaneously combined into an assemblage that he cast in bronze, thus giving rise to his “assemblage” sculptures. Jacques Dupin, Miró’s close friend and biographer, recalled the walks that preceded the creation of these sculptures: “Picking up an old crumpled tin can was an important act for him, a serious matter. He was convinced that anything his foot might come in contact with along a path had the potential to turn our world upside down” (J. Dupin, Miró, Paris, 1993, p. 374). A volleyball is the central element of the work Femme, to which are assembled two phantasmagoric components, probably inspired by stones Miró gathered on one of his walks. The woman is the central theme of the artist’s sculptural work, always opulently depicted, similar to the ancient goddesses of fertility or early Venuses, but here treated with irony. While his thematic approach is personal and unique, the technique of assemblage sculpture is not. In the spirit of Picasso’s famous bricolages created in Vallauris earlier in the 1950s, Max Ernst produced a series of sculptural assemblages in the mid-1955s using agricultural debris collected from farms near his home in Huismes in the Loire Valley.

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